Rose des vents le bealle

Le BAZIN, lieu-dit.

Majoritairement patronyme, le BAZIN et ses dérivés orthographiques entre dans l'élaboration de différents noms de lieux dont les origines sont de ce fait brouillées. Comment dans ce cas bien discerner une origine humaine, d'un contexte géographique ? Petite mise à niveau…

Bases phonétiques

Dans sa représentation graphique le b se différencie du d avec la position du fût par rapport à la ronde mais aussi par sa position dans l'ordre alphabétique.
Si le b évoque la chute du fruit à sa maturité, le bébé, toute forme de vie qui touche le sol pour son cycle d'évolution, le d dans sa conception primaire image quant à lui la germination épigée (Hors sol.), le développement et le passage de la terre à l'air.
Ces deux phases évoquent donc initialement deux périodes, deux dimensions différentes qui définissent une origine, un enracinement, une résistance que les exemples des termes bâtiment (Bark en ancien breton.) et début (Difunt en ancien breton.) illustrent très bien.

Bien souvent, dans la structure des mots, les lettres ont été remplacées en fonction des populations.
Par exemple le b a notamment été assimilé au v (Lit de l'eau.), parce que l'affleurement est différent selon la considération.
On trouve ces nuances de relativité dans les mots base et boue qui sont placés au niveau du sol, la vase qui se situe au niveau du sol mais sous celui de l'eau, également de la folie, puisque le v s'est aussi trouvé prononcé f, parce que le cerveau baigne dans un liquide cérébrospinal.
Le v est donc dans sa perception légèrement plus profond que le b.

En ajoutant la lettre a, qui correspond au liquide nourricier, ba devient donc une annexe humide. En celtique Bab est un enfant (b) allaité (a) dont la seconde lettre b induit une reproduction, donc un enfant de sexe féminin ; baban étant une poupée.
En ajoutant les lettre z ou s, bas et baz deviennent dans leur essence l'annexe humide d'une forme courbe naturelle et aussi l'héritier d'un pouvoir (Celui/celle qui détient un sceptre et/ou doté d'un sexe masculin.).

L'ancien italien voyait dans basin le niveau le plus bas, le plus étroit, et le suffixe latin -inus reste également dans bien des cas un diminutif puisque la lettre i est un repère diminutif (Près, dans, vers, petit, fin, etc.) et le n en derniere position induit une protection (Pont, abri.).

Le bazin est donc un point d'eau qui a été alimenté par une source, utilisé peut-être comme crapaudière, vivier, tourbière, etc. On retrouve cette considération géographique avec la ville de Bassenge (Wallonie).

Lorsque ce cas de figure ne correspond pas il s'agit donc d'une ancienne possession individuelle. Le nom BAZIN provient d'un descendant particulier qui mérite qu'on le qualifie mais pas suffisamment particulier pour être dauphin. Il ne s'agit pas non plus d'un bastardd (Bâtard).
Certains assimilent le titre de bazin à celui de vassal, mais il semble qu'une légère nuance est à prendre en considération eu égard à l'invariable première lettre : il s'agirait plutôt d'un puiné doté d'un pouvoir, probablement cultuel, quand le vassal est un étranger subalterne qui doit son rang à sa vaillance. Dans de nombreuses familles il a été assez courant qu'un des fils serve dans les ordres.
Mais le latin nous a également laissé à partir du XVIe [16ème] siècle l'étoffe fine de basine qui est une contraction de la bombasina milanaise, elle-même déformation du grec ancien παμϐαξ (Pambax), pelote de fibres de coton ou de soie qui toutes deux nécessitent un mouillage dans leur traitement. Il se pourrait donc que ce soit tout simplement le nom de famille d'un trahandier, d'un fileur ou d'un tisserand.

Basin
Sources :

- CNRTL
- Dictionnaire provençal-français, ou Dictionnaire de langue d'oc ancienne et moderne suivie d'un vocabulaire français-provençal - Simon-Jude HONNORAT
Etoffes de la manufacture de Nantes.
- Mémoires de la société d'archéologie littérature, sciences & arts des arrondissements d'Avranches et de Mortain.
- Mémoires sur la langue celtique - Jean-Baptiste BULLET
- Mémoire sur l'origine égyptienne de l'alphabet phénicien - Emmanuel DE ROUGÉ

fief dépression sol