Louis DU SART

La maison DU SART était d'illustre origine. Guillaume, fils de Raoul du Sart, vivant en 1198, épousait, vers 1245, n., fille de Gobert, seigneur de Bouconville, de la MAISON DE CHATILLON. Mathieu, son fils, épousait JEANNE D'AY, cousine de GUILLAUME DE SAILLY, seigneur de Thury, qui lui fit don de cette terre. Denys du Sart, vicomte de Muligny, épousait Marguerite, fille GEORGES DE LA ROCHELLE, seigneur de la Grange des Vaux, et d'ANTOINETTE DE SIGOGNE. Anne du Sart, vicomte de Thury, chevalier de l'ordre du Roy, etc., avait pour frère Louis, Chevalier de Malte, capitaine de cent chevau-légers et de deux cents hommes de pied, gouverneur de Meaux, mort au siège de Lagny, en 1590. Sa sœur Catherine épousa d'abord CLAUDE DE SAINT PHALLE, et en secondes noces, Edme, de LA ROYALE MAISON DE FRANCE DE COURTENAY, seigneur de Blénau, Villars, l'Hermite, Neuvy-sur-Loire, Plancy, etc., dont contrat devant A. Suzanne, notaire en la prévôté de Champignelle.

Le Chevalier Thury. — Au cours de l'année 1590, le gouverneur de Meaux, le chevalier Thury, avait bataillé ferme. Il se vengea d'une attaque des gens de Condé-Sainte-Libière en pillant leur village. Le 9 avril, constatant que les royalistes occupaient Rutel, Neufmoutiers, Chambry, Varrèdes, Coincy, il s'inquiéta. Cousinet campait à Fublaines. Il marcha contre lui, s'empara du village, brûla les maisons et blessa grièvement le chef catholique qui mourut quelques jours après à Lagny.
Meaux était bien résolu à résister au Béarnais. Ses lieutenants de Longueville et de la Noue, venaient camper, le 6 mai, à Varèdes, Chambry, Crégy, Quincy, Mareuil, Fublaines et Annet, Thury qui commandait la garnison de Meaux, fouilla Claye et surprit les fourrageurs royalistes à la ferme de Conches et à Trilbardou. Il les mit en fuite. Il tenta en vain de surprendre ceux de Nanteuil-les-Meaux. Le 25 mai, l'intrépide gouverneur alla soutenir les siens qui étaient assiégés dans le château de Dammartin. Il les délivra, puis il revint à Meaux par Thieux où il rencontra un corps de royalistes qu'il mit en fuite et dont il fit quelques prisonniers. Le 29, lui et ses partisans pillèrent le village de Mareuil et escaladèrent le château. En juin, ils pillaient Coulommiers, rasaient les châteaux de Boutigny et de Nanteuil-les-Meaux, ravitaillaient celui de Dammartin et marchaient contre Quincy. Le chevalier de Thury et le comte de Saint-Pol, gouverneur de Brie et Champagne pour la Ligue avaient, ce jour-là, 2.000 hommes et deux pièces de canon. Les habitants se réfugièrent dans l'église, au-dessus des voûtes. Les ligueurs ayant allumé, avec les bancs, un feu de joie dans la nef, la fumée asphyxia une centaine de personnes, les autres capitulèrent à minuit à la dernière extrémité. Ils donnèrent une rançon en argent et trois otages.