TANCROU

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est située à trois lieues et demie est de Meaux. Le village s'élève sur la rive droite de la Marne que l'on passe sur un bac.

Si de toute évidence le territoire de la paroisse a fait partie du considérable héritage de saint Ouen (Fondateur de l'abbaye de Rebais) après le décès de son père Authaire (Chef barbare seigneur d'Ussy), elle ne s'est toutefois constituée qu'avec la réunion de différents petits villages tenus en fief et possédés par le seigneur de La Ferté sous Jouarre (Haute justice.) et les bénédictins de Saint Fiacre (Moyenne et basse justice.).
Au IX^e [9^e] siècle, durant les affrontements qui ont lieu entre les royaumes d'Austrasie et de Neustrie, Anculphus, seigneur franc, sécurise les accès par eau et par terre en construisant des fortifications dans l'île située sur la Marne à La Ferté sous Jouarre, spoliant les terres avoisinantes détenues par différents seigneurs écclésiastiques.
Ce n'est qu'à partir du XI^e [11^e] siècle que la plupart des terroirs occupés par les militaires sont rendus à leurs anciens propriétaires dont les biens sont généralement tronqués comme une juste rétribution des services rendus.

Un péage y est établi sur la Marne qui appartient aux habitants jusqu'en 1569, le seigneur haut justicier le leur achète à cette période.

PRODUCTIONS : Grains, vins, bois.

Les cures

Saint Fiacre est tenu par certains auteurs pour fondateur de la cure, mais il s'agit d'une confusion puisque les premiers seigneurs écclésiastiques de Tancrou sont ceux de l'abbaye Saint Médard de Soissons.
Les saints patrons de la cure de Tancrou sont des martyres nantais, dont quelques reliques reposent dans la basilique Saint Donatien et Saint Rogatien de Nantes, desservie avant le IX^e [9^e] siècle par les moines de la paroisse Saint Médard de Soissons. Après la ruine de leur monastère soissonnais par les invasions, ils se sont départis de biens, dont la paroisse de Tancrou, pour se relever de leur situation. L'abbaye de Saint Fiacre en a alors fait l'acquisition.

Tancrou et Chivres deviennent mairies du chapitre à partir du XI^e [11^e] siècle (Les droits seigneuriaux cens, rentes, lods, ventes, quint, requint sont régis par un receveur.).

Attenant à l'église a peut-être existé un lieu de culte nommé le Grand Manoir, dont l'ordre est ignoré, qui aurait été détruit à l'époque des guerres de la Ligue ; des tombes de religieux y ont été trouvées.

PATRONS : Saint Donation et Saint Rogatien.

FÊTE : Saint Donatien et Saint Rogatien.

CURÉS : Pierre CAROLI (Protestant de la première heure, obtient d'être envoyé à Tancrou après que François I^er ait fait suspendre les poursuites entreprises à son encontre par le parlement de Paris en 1525.) | FABIAN (Vicaire) -1570 | GUYOT (Vicaire) 1580- | Thomas SOULEBELLE 1588- | THEROULDE 1601- | DE SAINT PIERRE -1619 | Pierre BOURGEOIS 1619-1632 | Nicolas LE CHEVALIER (Vicaire) 1636-1637 | CHARON 1639-1640 | Pierre PIETRE | Denis PIOLOT 1653-1671 | LE ROY 1671- | LASNE DE VILLENEUVE 1705-1720 | G. LECLERC 1721-1746 | GAUTIER 1748-1781

• Asnières, anciens fief et hameau. A la fin du XV^e [15^e] siècle, le seigneur de La Ferté sous Jouarre en est seigneur.
  En 1790, au cours de la création des communes, la ville de Tancrou a produit un document datant du début du XVI^e [16^e] siècle relatif au territoire de l'ancienne paroisse. L'enquête relate que le terroir d'Asnières dépend à cette époque d'Isles et Armentières et de Tancrou dont la ruelle d'Asnières en délimite les possessions. Si à cette époque il ne subsistait déjà plus ni habitation, ni chapelle sur sa portion, la dîme en était toutefois perçue par le curé de Tancrou comme dépendant de sa paroisse.
• Billouard et Grandmaison, — Un hôtel, grange, bergerie, étable, cour, jardin enclos de murs contenant un arpent et demi, avec 2 arpents ½ de terre et montagne à pierre, et 66 perches de terre derrière le jardin, le tout tenant d'un côté vers la rivière au chemin conduisant de Tancrou à Mary et aboutissant par devant à l'église et à la maison presbytérale de Tancrou (1679), ancien fief faisant partie des possessions du seigneur de La Ferté sous Jouarre.
• Chaunoy (1499), ancien lieu-dit. (? Le Chêneau ?)
• Chives, Chivres, — Chivres (1250), — Chivre, parroisse de Tancroux en Brye (1638), — Chivres (1727), — Givres (XIX^e [19^e] siècle), ancien fief, hameau. Il appartient au début du XVII^e [17^e] siècle à la famille De Busserolles puis avant 1690 à la paroisse Saint Remy de Neuilly Saint Front (Aisne).
  Réuni à la commune de Jaignes en 1835.
  • Chapelle Sainte Anne, ancienne chapelle encore en activité au XVIII^e [18^e] siècle. [La chapelle Sainte Anne de Mary sur Marne a possédé huit arpents de terre à Tancrou.]
  • Ferme. Elle appartient v. 1841 à M. Roger de La Ferté sous Jouarre.
• Cuissy, — Cuciacus (879), — Cuissy (1499), — Demeurant à Cuissy, parroisse de Tancrou (1721), ancien fief royal et ferme situés sur la paroisse d'Ussy qui appartiennent au IX^e [9^e] siècle à l'abbesse de Jouarre. Il est échangé à cette période avec un bien détenu par Hilduin, abbé de Saint Denis, avec l'autorisation de Louis Le Pieux, fils de Charlemagne.
  Au XVII^e [17^e] siècle il appartient à la famille De Busserolles puis à la paroisse Saint Remy de Neuilly Saint Front (Aisne).
  Au XVIII^e [18^e] siècle, une partie du terroir dépend de Tancrou qui sera par la suite réunie à la commune de Jaignes (1835).
• Fief de Tancrou, ancien fief qui fait partie au XVIII^e [18^e] siècle des biens du duc de Gesvres.
• Fiefs du Languedoc (1835), des Savarts et de La Rochefoucauld, anciens fiefs possédés par le seigneur de La Ferté sous Jouarre et Chamigny. En 1789, Louis-Alexandre De La Rochefoucauld en est propriétaire. [Le Languedoc est également un lieu-dit sur la paroisse de Jaignes.].
• Grandchamp, — In comitatu Meldico, alodus qui dicitur Grandis Campus (986), — Prioratus de Grandi Campo ordinis Cluniacensis (1119), — Grandis Campus (1222), — Grantchamp (XIV^e [14^e] siècle), — Le prieuré de Notre Dame de Grandchamps (1645), — Territoire de Grandchamp dit Les Essarts l'Evêque (1787), ancien prieuré.
  Dès 1119, le prieuré fait partie de la dépendance du monastère de Cluny. Raoul De Souillac, abbé de Cluny, le soumet au prieuré de Nanteuil en 1176.
  Au début du XIII^e [13^e] siècle, l'évêque de Meaux prend possession du prieuré.
  A partir de 1517, il a été réuni avec Les Essarts, pour former la nouvelle paroisse des Essarts L'Evêque.
  L'église des Essarts, tombée en ruine, lui a été transférée en 1735.
  En 1774, le prieuré, réuni à l'abbaye Saint Faron de Meaux, se sépare des cens et droits seigneuriaux alors vendus au marquis de La Trousse, conservant les terres et les biens fonciers de l'ensemble de ses possessions à Tancrou.
  En 1835, la commune des Essarts Grandchamp est supprimée dont la partie sud est réunie à celle de Jaignes.
  • Champ Grant, — Giles de Champ Grant (XII^e [12^e] siècle), ancien fief de la châtellenie de Coulommiers.
  • Granchamp, ferme qui appartient v. 1841 à M. Fichet et la maison à M. Hardy.
  • Le Bois de Grand Champ, — Bois de Granchamp (1717), bois.
  • La Justice, — Justice de Granchamp (XVIII^e [18^e] siècle), — Orme et Justice de Grandchamp (1717), — (1835), fourches à trois piliers et orme de justice.
  • La Sacristie, — La ferme de la Sacristie de Grand Champs (1648), ferme détruite.
  • Montsoutin, — Monsoutin (1717), ancien fief du prieuré de Grandchamp qui relève de la seigneurie des Essarts l'Evêque, hameau.
    • Bogues, — Les Bois Bogues ; Le château de Bogues situé à Montsoutin (1677), — L'hôtel de Bogue Montsoutin (1692), — Le fief de Bogue à Tancrou (1751), — La ferme de Bogue sise à Monsoutin (1828), ancien fief avec justice. Ce lieu tire son nom de Jean De Bogues, gentilhomme écossais qui s'y établit v. 1575. Il obtient l'érection du fief en 1605 par le prieur de Grandchamp suite aux services militaires rendus au monastère au cours de différentes guerres.
      En 1653, le fief comprend une résidence seigneuriale avec chapelle, corps de ferme, jardin, 140 arpents de terre et 10 arpents du bois de la Fesse est revendu par le descendant De Bogues à François De Laval de l'Etancourt, lieutenant d'artillerie. Son fils est également seigneur des fiefs de la Forest (Les Essarts l'Eveque) et du Montcel (Sainte Aulde) où il réside. Les descendants de la famille continuent de le posséder en partie jusqu'à la moitié du XVIII^e [18^e] siècle.
    • La Femme Morte, ancien lieu habité.
    • Le Grand Montsoutin, Le Grand Montfoutis, ferme qui appartient v. 1841 à M. Legros.
    • Le Petit Montsoutin, Le Petit Montfoutis, ferme qui appartient v. 1841 à M. Petit.
  • Rutel, — Ruetel (1109), — Ruitel (1229), — Ruhutel (1231), — Ruetel, domus fortis (1249), — Runtel (1262), — Ruteil lez Granchamp (1621), — (1717), hameau.
    • Ferme qui appartient au prieuré de Grandchamp, tenue en fief par l'évêché celui-ci devait fournir au prieuré selon une convention de servage passée au XVI^e [16^e] siècle un " homme vivant, mourant et confiscant " (Si l'homme en question ne se conformait pas à bien représenter sa communauté et qu'il advenait qu'il soit condamné à mort, le fief aurait alors été repris par le prieuré.)
  • Villemeneux, — Villemeros (1155), — Villemeneux (1653), — Villemineur (1717), hameau.
• La Cloche, — Le fief de la Cloche, paroisse de Tancrou (1674), ancien fief avec justice, lieu-dit et ferme dépendant au XV^e [15^e] siècle du couvent de Saint Fiacre. Il doit son nom à Adam de la Cloche, cinquième du nom, abbé de Saint Faron à Meaux en 1299 puis prieur de Saint Fiacre jusqu'à son décès en 1321.
  Avant son décès en 1482, Guillaume Le Wid, prieur de Saint Fiacre sous Jean Du Drac, évêque de Meaux, nomme Jean Le Vigneron, maire et garde de sa justice de Tancrou.
  Le fief ne consiste qu'en 8 arpents, comprenant ferme, cour et jardin attenant au fief de Vallière. Environ 150 arpents en dépendent en roture exploitées notamment par Claude et Charles Maillard (1537) puis Jean Robert de Lizy, les héritiers de Jean Vigreux et Philippote Bachelier (1559).
  Au XVII^e [17^e] siècle il est en partie détenu par la famille De Bragelongne qui en a acquis progressivement les terres et la moitié du fief, l'autre appartenant au marquis de la Trousse.
  En 1750 Geoffroy-Dominique-Charles De Bragelongne, doyen et vicaire général de Beauvais, abbé de l'abbaye royale de Longay, rend foi et hommage de la moitié du fief de la Cloche à Louis de La Rochefoucauld, marquis de Roye, seigneur de La Ferté au Col et Chamigny, haut justicier de Tancrou. Il revend le bien à Louis Veillet, receveur des tailles à Meaux, en 1762 qui le conserve jusqu'à son décès en 1782.
  Le laboureur Etienne Bernier, ascendant de l'homme politique et auteur de différentes notices historiques Louis Benoist, en reprend alors l'exploitation que sa famille conserve jusqu'en 1823.
  • Hauteville. (Voyez La Touche)
  • La Touche, — La Touche ou Hautefeuille (1691), ancien fief. (Voyez Le Chef)
  • Le Chef, — Le fief du Chef dict Haulte Feulle assis à Tancro (v. 1540), — Le Chep (1835), ancien fief, écart.
  • Saint Fiacre (1835), ferme qui appartient v. 1841 à M. Desperriers.
• La Couarde, ferme détruite. (? La Ferme Gibert ?)
• La Croix Jarlan (1621), — (1835), lieu-dit.
• La Ferme Gibert, ferme.
• La Folie à Carvillier (1835), lieu-dit.
• La Lombardie (1835), lieu-dit.
• La Maison Monneaux (1621), lieu-dit.
• La Marne, — Matrona (1^er s.), — Materna fluvius (632), — Fluvium maternæ (v. 670), — Fluvium matrena (v. 700), — Matrona (846), — Materna (1096), — Maderna (1158), — Marna (1185), — Aqua Materne (1254), — Le fleuve de Marne (1281), rivière affluent de la Seine.
• La Montgallet ou Carrière Saint Amand, lieu-dit sur les communes de Tancrou et de Mary sur Marne.
• L'Ancien Presbytère, maison de campagne sur une éminence, proche l'église appartient v. 1841 à M. Grandmaison.
• La Râperie, usine.
• La Reculée (1835) maison détruite sur les communes de Tancrou et d'Ocquerre.
• La Tournelle (1621), — La Tournelle du Clos (1621), ancien lieu-dit.
• La Vallière, — Vallière (XIX^e [19^e] siècle), ancien fief.
  En 1661, Nicolas De La Haye, seigneur de Fontaine et comte de Vallière le possède. Il est par la suite acheté par la famille Bragelongne, également propriétaire du fief de La Cloche (La Touche ou Hautefeuille ou Le Chef), qui le conserve jusqu'en 1762.
  A cette période le domaine est repris par Louis Veillet, receveur des tailles à Meaux.
  En 1782, après sa mort Etienne Bernier, laboureur à Echampeu, en reprend l'exploitation après avoir rendu foi et hommage au duc de La Rochefoucauld, seigneur suzerain.
  • Ferme seigneuriale jusqu'à la moitié du XVII^e [17^e] siècle, à cette période les bâtiments sont quasiment en ruine et le territoire qui lui est attaché est d'environ six arpents. La justice est alors transférée dans une nouvelle ferme construite à l'autre bout du village à proximité de l'église. [La justice devait être originellement rendue à proximité des bâtiments de La Vallière puisque le champ attenant est appelé l'Orme Mort. Après le transfert, la place située entre l'église et la nouvelle ferme a probablement été appelée Place aux Plaids, plantée d'ormes, arbres de justice.]
  • Maison bourgeoise avec parc construite au XVIII^e [18^e] siècle, dont M. Laboury est propriétaire v. 1841, puis M. Pochet v. 1888.
• Le Clos Berthelot ou Les Marmitières, — La Marmitière (XIX^e [19^e] siècle), ancien lieu-dit sur la commune de Jaignes réuni à Tancrou en 1835.
  Au XVIII^e [18^e] siècle, le plan d'intendance situerait la Marmitière sur le terroir de Languedoc à Jaignes plutôt que sur celui du Clos Berthelot situé plus au sud
• Le Four (1621), lieu-dit. (? La Pelle à Four ?)
• Le Moustier (1621), lieu-dit.
• L'Entre Deux Villes, ancien fief et lieu-dit. En 1271, ce terroir appartient au chevalier Silon de Tancrou.
• Le Ru de la Fontaine Saint Fiacre, affluent de l'Ourcq. (? Ru de Méranne ?)
• Les Essarts, — Capella de Essartis Episcopi (1513), — Les Essartz l'Evesque (1566), — Les Essarts (1667), — Les Essarts lez Grandchamp (XVII^e [17^ème] siècle), — Les Essarts (1835), ancien fief avec justice, hameau.
  Une partie de ce grand hameau est distraite de Chamigny en 1517, réunie à Grandchamp pour former la nouvelle cure des Essarts L'Evêque.
  En 1735, l'église tombée en ruine et trop coûteuse à restaurer est transférée dans celle vacante de Grandchamp.
  En 1835 le territoire de cette ancienne commune est réparti sur Jaignes et Tancrou.
  • La Colombette, — La Colommette (1648), — Pièce de la Colombelle (XIX^e [19^e] siècle), ferme détruite qui appartient en 1559 à Jean Boucher qui la vend à cette période au prieuré de Grandchamp.
  • La Forêt, — Le fief de la Forest, près les Essartz l'Evesque (1566), — (1835), ancien fief et ferme seigneuriale avec justice. Possédé par l'évêché de Meaux, il est vendu au marquis de la Trousse au XVI^e [16^e] siècle.
  • Les Quatorze Hostises, ferme seigneuriale ruinée dès la fin du XV^e [15^e] siècle.
  • Les Vieilles Loges, ferme détruite.
  • Le Tronchet, — Le Tronchet ruiné (1717), hameau détruit.
• Les Marmitières. (Voyez Le Clos Berthelot.)
• Les Poussemains, — Une maison couverte de thuille, granges, estables, bergeries, cloze et fermée de murailles, appellée d'ancienneté la ferme des Poussemyes (1621), ferme détruite.
• Montcouvert, ferme qui appartient v. 1841 à M. Grandmaison.
• Monthaudon, — Manhaudon (1621), — Monthodon, Monthauldon (1621), ancien lieu-dit.
• Plailly, — Plailly, Plaly (1621), ancien lieu-dit.
• Ru de Rutel et ru des Saintes (XVIII^e [18^e] siècle), ruisseau affluent de la Marne.
• Villebouart, Villouart (1621), — Les Villebouards (XIX^e [19^e] siècle), — Les Villebrouards (1835), lieu-dit.

• Le Moulin à Vent (1621), — (XIX^e [19^e] siècle), lieu-dit.
• Le Moulin de Jaignes, — Les Moulins de Iacques Tancrou (1626), deux moulins banaux sur la Marne avec deux tournans qui y font mouvoir six meules appartiennent à M. Mabile par bail emphitéotique du prieur de Grandchamp qui en est en partie propriétaire au début du XVII^e [17^e] siècle.
  Vers 1841 il appartient à Léon David.

29 mars 1496 - Procuration donnée par noble Pierre Blosset, chevalier, seigneur du Mesnil-Mauger, chambellan du roi et bailli de Caux, et Claude de Crèvecœur, sa femme, à nobles Jean de Saint-Légier, Jean de La Houssaye, écuyers, et Nicolas Le Quaco, pour prendre possession des seigneuries de la Ferté-sous-Jouarre, Tancrou, Asnières, Chavigny et autres et prêter hommage à qui de droit.

01 juillet 1499 - Échange entre Louis de La Brunetière, écuyer, seigneur du Vivier, Brétigny, Tancrou, Sancy et Mary, et Anne Godeffroy, sa femme, d'une part, et Antoine Rebours, receveur ordinaire de Melun, d'autre part, de la seigneurie du Vivier qu'ils ont acquise de Guillaume Godeffroy, frère d'Anne, contre quatre pièces de terre à Sucy et huit rentes d'un montant total de 6 l[ivres] 17 s[ous] 10 d[eniers] p[arisis].

16 novembre 1562 - Jeanneton Morel, veuve de Toussaint Toupry, demeurant aux Essarts-l'Evêque donation à Andry Morel, "hôstelain" et manouvrier, demeurant aux Essarts-l'Evêque, d'un jardin à Rutel, seigneurie de Grandchamp et de rentes.

27 août 1583 - Rollequin Le Roy, prêtre, chapelain en l'église Saint-Etienne de Meaux, demeurant au cloître de ladite église : donation à Etienne Le Roy, jeune garçon, demeurant à Tancrou d'une travée de maison et jardin à Tancrou, près l'orme dudit lieu, d'un petit jardin à Tancrou et de vignes au terroir de Tancrou.

12 avril 1594 - Geneviève Berthelot, veuve de Jean Loys, demeurant à Grand-Gérard [La Grange Erard], paroisse de Jaignes : donation à Nicolas et à Marguerite Ligon, demeurant à Beauval Le Petit, paroisse de Chamigny, de travées de logis et jardin à Grand-Gérard [La Grange Erard], terre et seigneurie de Grand-Champs et de terres et de vignes à Grand-Gérard [La Grange Erard] et au terroir de Grand-Champs (près Jaignes et Lizy-sur-Ourcq).

1620-1624 - Prieuré et seigneurie de Saint-Fiacre. — Censives. Terrier des seigneuries de Saint-Fiacre et de Tancrou, dressé en vertu des Lettres patentes obenues en la chancellerie du Palais, à Paris, par M. Pierre Bènard, prieur commendataire et seigneur spirituel et temporel desdits lieux. Censitaires de Saint-Fiacre : Massé Bourgouin, manouvrier ; — Jullien Pouldrier, vigneron à Bobery, paroisse de Boutigny ; — Guillaume Baret, tisserand à Saint-Fiacre ; — Jean Lefebure, tailleur d'habits au même lieu ; — Jean Leloup, laboureur à Vincelle, paroisse de Boutigny ; — Jean Goussard, boucher à Saint-Fiacre, « pour une maison, logis, granges, estables couvertes de thuilles ; courtz, jardins, le lieu comme il se comporte, assis audit Saint-Fiacre, en la rue de Paris, appellé d'ancienneté l'Hostel de la Roue, et de présent divisé en deux hostelz appelez : L'Ours et les Quatre fils Aymon » ; — messire Thomas Travers, curé de Saint-Fiacre ; — maître Charles Feret, contrôleur ordinaire de la maison de Mgr le prince de Condé ; — Geneviève Duclerc, veuve de maître Jacques Jolimois, vivant lieutenant en la justice et prévôté de Saint-Fiacre ; — « Pierre Loysel, maître orphèvre demeurant à Meaux » ; — Claude de Normandin, écuyer, sieur de La Grille, pour 4 travées de bas logis sises à Saint-Fiacre, « montée hors-œuvres sur laquelle il y a un vollet à boujottes » ; — Nicolas Chabouillé fils et héritier, par bénéfice d'inventaire, de défunt maître Gilbert Chabouillé, demeurant à… — Etienne Cimetière, maître chirurgien ordinaire de M. le prince de Condé, demeurant à Paris, pour une maison manable et logeable, sise au faubourg Saint-Fiacre, appelée l'Image Saint-Pharon, etc. — Feuillet 153, Tancrou. Censitaires : Jesson Mortier, marchand à La Trousse, en son nom et à cause de Catherine Henry, sa femme, avant veuve de Jean Rochefort ; — Louis Bacouet, pêcheur à Tancrou ; — Simon Marteau, maçon à Sammeron ; — Pierre Thibault, laboureur à Mary, pour une maison sise en ce lieu ; — Claude Queusse, receveur de la terre et seigneurie de Lizy ; — Pierre Guyot, mesureur et arpenteur à Tancrou ; — Louis Luart, laboureur au même lieu en son nom et comme procureur fondé de demoiselle Alise Loysel, femme de Jean Houdichon, sieur Du Pré, exempt des gardes du corps du Roi, et de M. Barnabé Le Vest, sieur de Rocmont, avocat au parlement de Paris, demeurant en cette ville, rue de la Harpe ; — Antoine Vaillant, maître de la poste de La Ferté-au-Col, en son nom et en celui de Jacques Vaillant, son frère, marchand tavernier à Gandelu ; — noble homme maître René Bauldry, commis au contrôle général des postes de France, demeurant à Paris, rue Saint-Jacques ; — Félix Trouet, tisserand en drap à Lizy-sur-Ourcq, à cause de Huberde Marteau, sa femme.

Le droit de tabellionnage appartenait au seigneur de La Ferté-au-Col, haut justicier, et le tabellion de ce seigneur établissait à Jaignes un substitut ; ainsi en 1636, le tabellion de La Ferté affermait à Antoine Gérard, de Jaignes, moyennant 70 livres par an le droit d'exercer en cette qualité en la branche de Jaignes et Tancrou. Le dernier tabellion a été Alexis Leconte, en même temps greffier de la justice et mairie.

05 août 1640 - Bail par Claude CHARPENTIER, receveur général du Grand Prieuré de France TEMPLE pour 9 ans, à Daniel LUART, laboureur demeurant à Tancrou, de la ferme de Charny, dépendant de la Commanderie de Choisy, avec toutes ses appartenances, moyennant des redevances, l'entretien, la culture et les charges.

• Notice historique et statistique sur le marquisat de la Trousse et sur ses possessions : Cocherel, Crépoil, Tancrou, Rademont, Vieux-Moulin, etc. et sur la commune d'Ocquerre - Louis BENOIST