SAINT Martin lès Voulangis

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est située à un quart de lieue est de Crecy, dont elle est séparée par le Grand Morin (Rive gauche), à trois lieues sud de Meaux et à proximité de la grande route de Paris à Coulommiers.

Ancien village gaulois, cette paroisse est le siège du premier village de Crecy. Développé par les romains de l'autre côté du Morin pour y construire un camp fortifié, il prend alors le nom de Vieux Crecy puis du hameau de Faubourg.

La seigneurie dépend de la châtellenie de Coulommiers et comprend à partir du XII^e [12^e] siècle les territoires de Moulangis, de Saint Martin et de La Chapelle sur Crecy. Après l'érection du prieuré, la paroisse de Vieux Crecy a été appelée Saint Martin dont La Chapelle sur Crécy, qui possédait déjà son propre lieu de culte, a été détachée en 1202 (Ou 1302 selon les sources.).

A partir du XVII^e [17^e] siècle, les paroisses distinctes de Saint Martin lès Voulangis et de Voulangis se voient notamment assimilées du fait du transfert de l'autel de Saint Martin dans la toute nouvelle église de paroisse de Voulangis au hameau de l'Orme.

Les anciennes communes de Saint Martin lès Voulangis et de Voulangis ont été réunies en 1887.

PRODUCTIONS : Grains, vins, foins, bois, fruits. Plusieurs carrières et fours à chaux abandonnés dans le hameau de Montois existent encore au XIX^e [19^e] siècle.

FOIRE : Sur le terroir de la chapelle dédiée à Saint Michel se déroulait la foire Saint Michel ; par la suite transférée à Serris elle est finalement tenue à La Chapelle sur Crecy au XIX^e [19^e] siècle. La prairie sert à cette période de port pour le bois flotté.

La cure

En 1122, Burchard évêque de Meaux donne aux religieux clunisiens de Saint Martin des Champs à Paris une ancienne église située au Vieux Crecy (Le Faubourg) ; un prieuré y est alors fondé qui administre cette petite cure. Vingt ans après, les seigneurs Arnoult et Hugues de La Chapelle dotent l'établissement de nouveaux biens, un nouveau prieuré est alors érigé à Saint Martin pour l'entretien de trois religieux. Les autres principaux bienfaiteurs sont Gui II de Châtillon et Beatrix, femme de Dreux de Pierrefond (Celle-ci donne au prieuré ses droits sur le péage de Crécy.).
En 1137, suite à un différend qui oppose Gautier, chanoine de la cathédrale de Meaux, alors titulaire de la cure, et les religieux du prieuré au sujet des droits paroissiaux, Manassès II [2], successeur de Burchard, décrète que la cure sera gérée jusqu'à sa mort par Gautier et qu'à ce terme les religieux présenteront à l'évêque un prêtre pour la desservir.

La cure de Saint Martin est éteinte en 1676 et réunie par l'évêché de Meaux avec celle de Saint Pierre dans une nouvelle église érigée dans le hameau de l'Orme, siège de la seigneurie de Voulangis et qui jusqu'au XVIII^e [18^e] siècle vaudra à cette cure de porter le nom de Saint Pierre de Voulangis en Saint Martin. Le nouveau bâtiment s'étant effondré, une nouvelle église est de nouveau bâtie au Montoir qui ne résistera par à la révolution de 1789. Reconstruite aux frais de la commune sur l'ancien embranchement de route qui conduit de Crécy à la route royale de 3^e classe n° 36, l'église est achevée en juin 1824, bénie avec son nouveau cimetière par le curé-doyen de Crecy.

Les deux chapelles Sainte Anne et Saint Michel ont été réunies au chapitre de la collégiale de Crecy.

PATRONS : Saint Martin et Saint Pierre.

CURÉS : VILLOT -1678 | N. HOUDRY 1678-1691 | DELAISSEMENT 1692-1697 | GAILLET 1697-1710 | P. BELLANT 1710-1714⁺ | L. GRIGNON 1714-1715 | L. CORDELIER 1715-1722⁺ | E. HARDY 1722- | DE MONCRIF -1732 | BOIVIN 1732-1736 | BAUCHER 1736-| LOBLIGEOIS -1772| REY 1772-

Bienfaisance

Au XVII^e [17^e] siècle, le village fournit un des six enfants pauvres qui reçoivent une éducation gratuite dans le collège que Françoise De Laval, veuve de Louis De Rohan, prince de Guéménée, a établi au Mont de Piété, commune de Coupvray, en faveur des enfants des villages de Coupvray, Magny, Voulangis, Lesches et Bouleurs, nés « en loyal mariage, capables de servir à Dieu, et d'apprendre mestier, sans y pouvoir mettre aucun bâtard ». Ces enfants doivent demeurer cinq ans dans cet établissement, y être nourris, mais n'y boire que de l'eau.

Le roi, par arrêt du 26 mars 1695, a réuni à l'Hôtel Dieu de Crécy la maladrerie Saint Michel de Voulangis.

• Bois de Coudray, bois.
• Bois de l'Hospice, bois.
• Croix Saint Pierre (XIX^e [19^e] siècle), calvaire.
• Ferme de l'Abbaye Notre Dame de Meaux, vendue nationalement et divisée.
• La Belle Idée, ancienne maison isolée. En 1841 il s'agit d'une auberge sur la route de Meaux à Melun qui appartient à M. Watteau.
• La Chapelle sur Crecy.
  • Moulangis, — Molengeia (1231), — Molengi (1250), — Molengis (1267), — Molengeyum (1286), — Molengis, en la parroisse de la Chappelle lez Crecy (1409), — Molengys (1506), — Moullangis (1564), — Moulangy (1690), — Moulangy (1717), ancienne seigneurie avec justice, hameau. Les habitants ont des droits limités de pâturage dans la forêt de Crecy. Son moulin à eau dépend du domaine de Crecy.
    Une ferme appartenant à M^me v^e Bocquet, de Paris, a été vendue nationalement et divisée après la révolution de 1789.
    • [Fontaine Bertin.]
    • La Fontaine aux Malades (1830), lieu-dit.(? Fontaine Limaçon ?)
    • [La Fontaine Morant, lieu-dit.]
    • La Fontaine Serien, fontaine et lieu-dit.
    • Le Clos de la Fortelle (1775), ancien lieu-dit.
    • Le Goix, — Le fief Le Goix à Molangis (1624), — Le fief des Goix (1632), — Le fief de Goix sis à La Chapelle (1755), ancien fief. Jean Le Goix, boucher et bourgeois de Paris est un ancien Cabochien (Partisan de Jean sans Peur, duc de Bourgogne). En 1428, ses trois fils vendent la seigneurie à Guillaume Sanguin.
• La Ronce, — Le Fief De La Ronce (nd.), — Une masure et aisance assise à Voulangis, lieu dit la Ronce (1606), — La Ronce (1784), ancien fief et hameau.
• La Terre Rouge, — La ferme de Terre Rouge (1715), ferme détruite.
• La Tuilerie, — La Thuillerie en la parroisse de Saint Martin (1770), — Thuilerie (1784), — Les Tuileries 1847, fabriques.
• Les Ecoliers (XIX^e [19^e] siècle), lieu-dit.
• Le bois de Noches (ou Harnache), lieu-dit.
• Le Bois du Prince.
• Le Clos Bigé (1775), — (1784), lieu-dit.
• Le Faubourg, hameau. Appelé anciennement Vieux Crecy.
• Le Fief Jean Philippe, ancien fief.
• Le Montoir, Le Montois, — Montoy (1784), — Le Montoy (1847), hameau.
• Le Pied de l'Enfant, Le Pied d'Enfant, hameau.
• Le Plessis, — Le Plaiset de Volangi (1265), ancien lieu-dit.
• Le Ru de Mollevaut (1784), — Ru de Morvault (XIX^e [19^e] siècle), ancien ruisseau affluent du Grand Morin.
• Les Masses, — Les Macels (1717), — Les Marres (1784), ancien fief sur les paroisses de Saint Martin les Voulangis et Villiers sur Morin.
• Lucine, L'Oursine — Le fief de Lucine (1564), ancien fief et hameau détruit entre les paroisses de Voulangis et Villiers sur Morin.
• Lutin, — Lueton (v. 1172), — Luthain (1550), — Lutin (1564), — Lutain (1574), — Litton, fief à Saint-Martin lès Voulangis (1598), — Lutain (1717), — Lutain, parroisse de Saint-Pierre en Saint-Martin (XVIII^e [18^e] siècle), — Lutain (1784), — Luttin (1834), — Lutin (1858), ancienne dépendance de la châtellenie de Crecy en Brie, hameau. Au XII^e [12^e] siècle le fief est tenu par Pierres de Montion.
•  Moisy le Temple, — Le Temple (1784), ancien fief. En 1285, l'ordre achète une maison aux héritiers de Jean de Voulangis. Le bâtiment aurait été situé à proximité du temple de Montaigu (Villiers sur Morin.) relevant de la commanderie de Moisy le Temple (Montigny l'Allier.), mais il existe également sur le plan d'intendance de la paroisse de Saint Martin les Voulangis un terroir appelé le Temple.
• Mon Idée, hameau. (? La Belle Idée ?)
• Noches, lieu-dit.
• [Plaisance, hameau.]
• Ru Dameron, Le ru Jameron, affluent du Grand-Morin.
• Saint Martin, prieuré bénédictin et ancien fief dépendant de la châtellenie de Coulommiers, hameau. La ferme de M. DESHUISSARTS appartient v. 1841 à M^me v^e Robert.
  • Manoir seigneurial fortifié dont Mullon de Saint Preux a été le dernier propriétaire laïc.
  • Le Bout d'En Haut (XIX^e [19^e] siècle), ancien fief et hameau.
• Saint Michel, — La chapelle Saint Michel située près de la ville de Crécy (1673), — Saint Michel (1717), ancienne maladrerie située le long du Morin. La chapelle a été réunie à l'église collégiale de Crecy en 1732. Son terroir a été utilisé comme champ de foire.
• Vieux Crecy. (Voyez le Faubourg)
• Voulangis, — E. de Volengiaco (v. 1080), — Volengi (1202), — Vollengy (1206), — Volengium (1232), — Volengium parvum, Volengeium parvum (1232), — Volengis (1237), — Volengiacum (1240), — Volemgi (1240), — Volangi le Petit, Volengi (1275), — Volengi le Petit (1325), — Voulengy (1404), — Volengis les Crecy en Brie (1448), — Volengy près de Villers Morin (1472), — Volengys (1506), — Volangis le Grant (1550), — Volengy (1603), — Voulangy (1690), — Voulangy (1717), — Voulangis, parroisse de Saint Pierre en Saint Martin (1775), ancien hameau à proximité duquel des silex, des monnaies, des tuiles et des poteries gallo-romaines ont été trouvés. Ancienne seigneurie dépendant de la châtellenie de Crecy en Brie.
  Au XVI^e [16^e] siècle, le territoire est acheté par Henri de Lenoncourt, également seigneur de Bouleurs et de la baronnie de Coupvray qui restera jusqu'à la révolution de 1789 le siège particulier de sa justice.
  En 1676, après la suppression de la cure de Saint Martin et l'érection de la nouvelle église Saint Pierre, Voulangis devient une paroisse.
  • La Cour au Potier, — Bail à rente par les héritiers de Jean Lavigne et de Marie Lhuillier, sa femme, du consentement des Dames de la communauté charitable de Crécy, à Louis Abit, laboureur, et Marie Couturier, sa femme, de deux travées de logis, étable et cellier, à Voulangis, lieu dit le Bout la Paille ou la Cour au Potier, etc. (XVIII^e [18^e] siècle).
  • La Louvière, — Apud Louveriam ad Coilli situm (1209), — Le fief de la Loupviere (1564), — Un fief assis à Voullangis appelé le fief de la Louvière (1576), ancien fief. (? Ruelle aux Loups ?)
  • Le Fief Le Boulanger, sur Condé Sainte Libiaire, dépendait de Voulangis.
  • Le Bout la Paille, — Bout la Paille (1784), hameau. (Voyez La Cour au Potier)
  • L'Orme, ancien fief et manoir seigneurial, hameau. Le cardinal de Rohan a fait transformer la demeure en une maison bourgeoise qui appartient v. 1841 à M. Dumoulin-Dulys.
    • Sainte Anne. Guillaume de Voulangis fonde la chapelle en 1342, le roi ou le seigneur engagiste en nomment l'administrateur. A proximité de ce lieu se trouvait la Grange aux Malades, ruinée avant 1717, située sur l'ancienne orée de la forêt de Crécy. La chapelle a par la suité été réunie à la collégiale de Crecy.

• Le Moulin Le Prince, — Le moulin à Tan (1582), — Moulin de Saint Martin (XIX^e [19^e] siècle), moulin et port sur la rive gauche du Grand Morin qui dépend de Moulangis et donc de La Chapelle sur Crecy et de Crecy.
  Construit avant le XVI^e [16^e] siècle, il est à cette période à blé exploité par le meunier et laboureur Jean Deverdent.
  Transformé en moulin à tan, il est en 1726 engagé par la Couronne auprès du cardinal De Coislin qui loue le moulin à Pierre-Antoine Martin dit le Prince.
  Devenu par la suite un bien du duc de Bethune-Charost, la même famille Martin semble toujours l'exploiter.
  Redevenu moulin à blé au XVIII^e [18^e] siècle il est acheté après la révolution de 1789 par la famille François. La famille Maciette en est par la suite propriétaire.
• Moulin à vent ruiné avec 1717.
• Moulin de Serbonne, une partie de ce moulin a probablement appartenu à un des seigneurs ecclésiastiques.

1405 - Titre de propriété d'une pièce de vigne à Voulangis, près Crécy en Brie. — Vente, moyennant 30 sous tournois, par Thévenin Lalement et Jeannette, sa femme, demeurant à Villiers-sur-Morin, à Jeannin Le Bourgeois, demeurant à Voulangis, d'une pièce de vigne contenant demi-quartier, séant au lieu dit les Hautes, tenant à Michaut Simon et à l'acquéreur, mouvant de messire Jean de Montaudier, chevalier, etc.

1485 - Procuration donnée par Étienne de Milly, écolier, étudiant en l'université de Paris, à Simon Bijot, Étienne Desbennes, Jean de Montyon, Yvonnet Gilles et Pierre Raoul pour plaider, et à Pierre Raoul pour recevoir tout ce qui peut lui être dû à Coulombe, Cressy, Montbarbin et Voulangis. [Au dos de l'acte 1485-10-29, Thibault, Gilles]

1521 — Fief de La Croix de Bouleurs. — Mouvance passive et affaires diverses. — 1521, vente par le Roy, à Robert Thiboust, seigneur de Voulangis, de la haute justice de Bouleurs, etc.

26 mai 1559 - Transaction entre Nicolas ROUSSIGNOL, pannetier à Voulangis, près de Crécy-en-Brie et Roulland ROUSSELIN, laboureur à Villiers-sur-Marne, d'une part, et les prieurs, procureurs et boursiers du collège du cardinal LEMOINE à Paris, au sujet d'une maison assise à Voulangis, grande rue.

22 février 1566 - Bail pour 9 ans de la Saint Martin 1567 et moyennant 60 livres par an de tous les fruits et revenus des terres et seigneuries de Voulangis, Maulengis, Luthin et Boulours près de Crécy-en-Brie par le collège du Cardinal-Lemoine à Pierre Du Val, marchand à Crécy, et Antoinette Grandin, sa femme.

Au XVI^e siècle, Jean BOUTHILLIER, vigneron du village de Voulangis, contrefit le possédé de l'église. On le mit jusques par-dessus la tête dans une cuve pleine d'eau. On eut même recours aux exorcismes, mais ce fut en vain. Louis de BREZÉ, évêque de Meaux, fit venir ce paysan, et découvrit, d'après ses interrogations, qu'il ne jouait ce rôle que pour gagner de l'argent. Le prélat le menaça de le faire punir sévèrement, s'il continuait ; et Jean BOUTHILLIER retourna travailler à ses vignes.

1617 — Seigneurie de La Chapelle-sur-Crécy. — Territoire du lieu. — 12 septembre 1617, vente par Perrette Soudin, veuve de Jehan Pecquer (Pecquet), demeurant à Saint-Martin-lez-Crécy, au profit dudit sieur Favière, « c'est assavoir : la moictyé, par indivis, d'ung vieil pressoir à vin, estant alors en ruyne, et la moistyé, par indivis, du jardin de derrière, contenant, ladicte moictié, environ huit perches ; et la totallité de deulx travées de vieil logis, aussy en ruyne » ;

1634 — Seigneurie de La Chapelle-sur-Crécy et dépendances. — Titres de propriété d'héritages situés au terroir de Serbonne, paroisse de La Chapelle. — Du 23 décembre 1634, bail à rente, par noble homme maître Claude Gibert, prévôt de Crécy, et dame Marie Blondel, sa femme, autorisée par justice ; Bertherand Desjardins, marchand à Lutain, et Anne Blondel, sa femme ; au profit de Fiacre Couteau, vigneron à Serbonne, d'un arpent de vigne, en friche-savart, assis à la Côte d'Esse, tenant, d'une part, à un perré ; moyennant 100 sous par an ;

03 juillet 1644 - Vente par Vincent Coppeau, organiste, demeurant rue du Guidre, paroisse Saint Germain des-Prés, à Jean Foucault, maître sellier lormier, rue Saint-Antoine, de seize perches de terres, à Moulangis, moyennant 100 livres tournois.

1673 — Seigneurie de La Chapelle et dépendances. — Titres et actes divers concernant des héritages situés dans la ville et sur le territoire de Crécy. — 26 septembre 1673, copie informe d'un acte de prise de possession de la chapelle Saint-Michel, située près de la ville de Crécy, par Pierre-Paul Bonaut, clerc tonsuré du diocèse de Paris, en exécution des lettres qui lui ont été accordées par le Roi, sur la présentation de M. le duc de Coislin, comte, par engagement, du domaine de Crécy, données à Maestricht le 31 juillet précédent ;

1733 — Seigneurie de La Chapelle et dépendances. — Procédures diverses. — 11 juillet 1733, sommation faite à la requête de M. Paul François, duc de Béthune-Charost, seigneur par engagement, du domaine de Crécy, au sieur Pierre-Antoine Martin, dit le Prince, marchand demeurant au faubourg, près le dit Crécy, « de, incessamment et au plus tard dans trois jours, produire au Conseil d'Etat de Sa Majesté, les titres justiffians (des droits) qu'il prétend avoir de la propriété du moulin à tan, situé sur la rivière de Morin,« etc. ;

31 décembre 1761 - Convention et bail entre Leger TREMEAU, marchand brodeur privilégié du roi demeurant à Paris (Paroisse Saint-Eustache) et Louis ABIT, laboureur à Voulangis pour la ferme de Gros-Bois.

1774-1780 — Seigneurie de La Chapelle-sur-Crécy. — Procès pour faits de chasse, intenté par M. François-Joseph Ménage de Mondésir, seigneur du lieu, à M. Nicolas Deshuissards, ancien laboureur, seigneur, haut, moyen, bas justicier et censier de Saint-Martin-lez-Voulangis et, en partie, de la côte d'Esse, tant en son nom, que comme ayant pris la cause pour ses fils. — Requête des parties adressées au maître particulier des Eaux et Forêts de Crécy, Meaux et Château-Thierry, et aux grands-maîtres, enquêteurs et généraux réformateurs des Eaux et Forêts de France, au siége général de la Table de marbre du Palais, à Paris ; inventaire de production fourni à ces derniers, par M. Ménage, portant explication de la question et désignation des limites de sa seigneurie ; — salvations de causes et moyens, servant de contredits, donnés auxdits sieurs grands-maîtres par les parties, appelant de sentences prononcées contre elles ; — « réponses à causes et moyens d'appel et à avertissement, servant de contrdits », produites par M. Ménage ; — extraits d'aveux et dénombrements fournis par les anciens seigneurs du fief de Saint-Martin, relevant de la châtellenie de Coulommiers, savoir : les 17 mai 1524 et 1^er juin 1540, par messire Philippe Foucault, conseiller au Parlement de Paris, à très-haute et très-puissante princesse, madame Germain de Foix, reine catholique d'Aragon et de Navarre, dame dudit Coulommiers, et à Henri de Foix, seigneur de l'Autrec ; — Nicolas Leclerc, aussi conseiller en la Cour, à madame Catherine de Gonzague, duchesse de Longueville (2 août 1599) ; lesdits extraits suivis de celui d'une déclaration faite au terrier de Saint-Martin-lez-Crécy, portant que : « maître Nicolas Favières, secrétaire de la Chambre du Roi, seigneur de La Chapelle, demeurant à Paris, a confessé et avoué tenir en censive, dudit seigneur de Saint-Martin, c'est asçavoir : 16 perches de vigne assises au lieu dit la Coste d'Esse, près les Prés de La Chapelle, tenant d'une part audit Favières,» le tout produit dans l'instance, par M. Deshuissards ; comme preuve à l'appui des droits de seigneur haut justicier, qu'il revendiquait.

31 mais 1782 - Inventaire après décès de Pierre Antoine Martin, dit Leprince, marchand tanneur au faubourg de Crécy, paroisse Saint-Pierre de Saint-Martin-lès-Voulangis, y demeurant, époux de Marie Jeanne Héricourt.