SAINT Germain lez Couilly

Le village

Aux confins de la Brie Champenoise, cette paroisse est à une lieue et demie au nord ouest de Crecy et deux au sud de Meaux. Deux grandes routes bordées d'arbres passent dans le village : de Coulommiers à Paris et de Melun à Meaux.

La paroisse n'est à l'origine qu'une simple villa dont le territoire fait partie de la paroisse de Couilly, ancienne seigneurie des comtes de Champagne qui passe par la suite dans le domaine royal et dont le roi de France est encore haut justicier au XVIIIe [18e] siècle ; essentiellement de la châtellenie royale de Crecy en Brie et de la châtellenie champenoise de Coulommiers.
Les seigneurs de Crecy, comtes de Champagne et de Brie donnent avant la fin du XIe [11e] siècle quelques possessions à l'abbaye de Saint Germain des Prés de Paris qui donne son nom au lieu, augmentant progressivement l'étendue du territoire par des achats, des échanges et des legs.
Au XIIe [12e] siècle, la paroisse, alors relativement étendue le long du Grand Morin, en voit détachées les cures de Montry et d'Esbly. Il s'agit également d'une des quatre anciennes vigueries connues de Champagne, elle disparaît à la même période avec la nomination du chambrier de l'abbaye de Saint Germain des Prés pour en gérer le domaine en lieu et place de Jean de Pomponne, dernier seigneur féodal.

Les habitants ont des usages jusqu'en 1228 dans les 300 arpents de bois de la forêt de Crecy donnés par Hugues De Châtillon, comte de Blois seigneur de Châtillon et de Crecy en Brie, à l'abbaye de Pont aux Dames (Couilly.) lors de sa fondation.

Toponymie

Sanctus Germanus juxtà Coulliacum (nd.), Parochia sancti Germani quæ Colliacus dicitur (v. 1134), Apud Sanctum Germanum (v. 1172), Presbiter Sancti Germani de Coillaco (1218), Sanctus Germanus de Coulliaco (1226), Sanctus Germanus juxta Coilliacum (1265), Sanctus Germanus juxta coollyacum (1284), Saint Geremain delès Coully (1329), Saint Germain lez Coully (1370), Saint Germain lez Coully en Brye (1459), La seigneurie de Saint Germain les Couilly (1574), Saint Germain lez Couilly en Brie (1610), Saint Germain les Cueilly (1638), Sanctus Germanus subtus Collyacum (1657), Saint Germain sous Coully (1672), Saint Germain en Brie (1718), Saint Germain en Brie sous Couilly (1785), alias Saint Germain sous Couilly, alias Saint Germain lez Poüilly, alias Saint-Germain-sur-Morin (1915)

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : Meaux.
  • Coutume : Meaux.
  • Bailliage : Meaux. La justice est une prévôté démembrée du domaine de Crecy au XVIIIe [18e] siècle, elle appartient au roi et, pour lui, au seigneur de Crecy. Les appels à Crecy et de là au parlement.
  • Grenier à sel : Meaux.
  • Maîtrise des eaux et forêts : Crecy.
  • Décimateurs : Les religieux de Saint Germain des Prés.
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de Brie.
  • Doyenné : Crecy.
  • Conférence : Crecy.
  • Collateurs : Les religieux de Saint Germain des Prés.
Dames, seigneurs
  • Jean de Pomponne (Probable censive au XIIe [12e] siècle)
  • Les religieux de Saint Germain des Prés (Seigneurs censiers).
  • L'abbaye de Marmoutiers (Censive XIIIe [13e] siècle).
  • L'abbaye de Pont aux Dames (Censive XIVe [14e] siècle).
  • Les religieux de Saint Maur des Fossés (Censive XVIe [16e] siècle).

 

PRODUCTIONS : Grains, vins, foins, bois, chanvre.

COMMERCE : Commerce assez étendu de farines. Au début du XVIIIe [18e] siècle il s'y vend également du vin.

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 84  
1726   380
¾ XVIIIe [18e] 120  
XIXe [19e]   525

La cure

Après les invasions normandes, la cure et ses revenus (Jusque là possession de l'évêché de Meaux.) sont donnés moyennant une rente par Charles le Simple à l'abbaye de Saint Germain des Prés de Paris en dédommagement de ses pertes subies.

L'église a été reconstruite au XIVe [14e] siècle, une petite chapelle à la collation de l'abbé de Saint Germain des Prés y est mentionnée en 1648.

Les principaux bienfaiteurs de l'église sont Adam de Nanteuil, Guillaume de Meigny et Jacqueline femme d'Eudes de Saint-Merry (XIIe [12e] siècle), Eudes dit Houllier de Monteri, et sa femme Marie (XIIIe [13e] siècle), M. De Bernis (XVIIIe [18e] siècle).

PATRON : Saint Germain de Paris.

FÊTE : La troisième de la Pentecôte.

CURÉS : Pierre De COUILLY (1320-1325) | Jean DAMON (1477) | Nicole De NEUFCHATEL (1557) | DU PARC (1685) | BARON (1726) | Charles DOUAY (1774) |

Bienfaisance

Marie Farré, veuve de Jean Plaine, notaire, fonde une place le 5 novembre 1691 au sein de l'établissement des Filles Charitables de Crecy.

Lieux-dits de SAINT Germain lez Couilly

  • Bute au Bergers (XVIIIe [18e] siècle), lieu-dit sur les limites de la paroisse de Coutevroult.
  • Esbly, ancien hameau. Sa chapelle a été érigée en église paroissiale en 1185, sous l'épiscopat de Simon. L'évêque de Meaux et l'abbé de Saint Germain des Prés à Paris, nomment alternativement à la cure jusqu'en 1217, période à laquelle une transaction n'attribue plus ce droit qu'à l'évêque.
  • Fontaine la Baudette (1672), ancien lieu-dit.
  • Fontaine Saint Quentin, lieu-dit.
  • Giresme, — Le fief de Giresme (1369), — Le fief de Giresmes assis à Saint Germain (1572), — Giresme (1583), — Une maison et fief appellé l'hostel de Giresme (1769), — La maison et hostel de Geresme (1769), ancien fief dépendant de l'abbaye de Saint Germain des Prés.
    • Maison bourgeoise détruite comprenant un arpent de jardin, possédée au début du XVIIIe [18e] siècle par Mme vve Desmourettes.
  • Jouvaigne, — Le ru de Jovigne (1329), — Jouvaingne (1656), — Jouvigne (1672), ancien lieu-dit et ruisseau affluent du Petit Morin.
  • La Baudette, hameau.
  • La Cave (1672), ancien lieu-dit.
  • La Corvée — Corvoier (1325), — Le fief de la Courvée (1575), — Un fief appellé de tout temps le petit fief de la Corvée (1580), ancien fief et moulin détruit qui dépendent de l'abbaye de Saint Germain des Prés.
    Au début du XVIIIe [18e] siècle, il est en partie possédé par le cardinal de Rohan, seigneur de Coupvray avec en arrière-fief :
    • L'Orme au Loup ou l'Orme.
    • La couture des Plançons ou Ru de la Hauté possédé majoritairement par M. Boula de Montgodefroy, seigneur de Crecy, et Mme vve De Bernis.
  • La Croix Drouart (1392), — (1450), — (1672), ancien lieu-dit.
  • La Folie (1672), hameau.
  • La Fontaine Nicolas (1450), ancien lieu-dit.
  • La Fontaine Saint Quentin, lieu-dit.
  • La Goujonnière (1450), ancien lieu-dit.
  • La Grande Couture, ancien fief.
  • Le Bout du Monde, écart.
  • Le Closeau, — Une ferme appelée le Clozeau, fermée en partie de murs, de haies et d'une barrière, qui est le lieu seigneurial et principal manoir de Saint Germain (1718), ferme avec four banal. Fortifiée au XIIIe [13e] siècle, le chambrier a fait élever deux tournelettes à canonnières avec l'accord de Gautier IV [4] de Châtillon, contre lequel il est fait interdiction de forteresse.
    • Le Chambrier, — Le fief au Chambrier (1580), ancien fief et moulin détruit, titre d'un ancien bénéfice claustral réuni à l'abbaye de Saint Germain des Prés dont les religieux sont seigneurs censiviers.
  • Le Fief (1672), ancien lieu-dit.
  • Le Fief Soulas, ancien fief.
  • Le Grand Morin, — Mugra (VIIe [7ème] siècle), — Inter duas Mucras (Fin VIIe [7e] siècle), — Aqua que dicitur Mucra (1135), — Moreien (1158), — Fluvium Moræn (v. 1180), — Mucra (1230), — Aqua de Morein (1233), — Repparia de Morena (1238), — Pons super aquam Morene (1240), — Moriein (nd.), — La rivière du Morain (1414), — Mucra Major (XVIIe [17e] siècle), — La rivière des Morins (1786), rivière affluent de la Marne.
  • Le Ru de la Sourde, affluent du ru de Lochis.
  • Le Ru de Lochis, — Le ru de Lochi (1370), — Le ru de Loschy (1383), — Le ru de Lochy (1392), — Le rup de Lochy (1450), — Le ru de Liochy (1760), ruisseau affluent du Grand Morin aux limites des territoires des paroisses de Saint Germain lez Couilly et de Montry.
  • Les Courtières (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief.
  • Les Noues, lieu-dit. Au XVIe [16e] siècle, l'abbaye de Pont aux Dames de Couilly en est seigneur censivier en partie.
  • Les Pressoirs, — In loco qui appellatur de Pressoirs (1218), ancien lieu-dit.
  • Les Vieilles Vignes, lieu-dit. Au XVIe [16e] siècle, l'abbaye de Pont aux Dames de Couilly en est seigneur censivier en partie.
  • L'Ile Andry, — Terra et boscum in loco Landrici (1190), — Lieulendri (1450), — Lylandry (1537), — La ferme de l'Isle André (1656), — La ferme de l'Isle Andry scize à Ramivilliers (1659), — Une grosse ferme appellée L'Islandry distant dudit Germain sous Coully d'une petite lieue en tirant vers Romainvilliers (1672), — Lilandry (1831), ancien fief situé sur le territoire de la commune de Bailly-Romainvilliers.
    En 1190, les bénédictins achètent à la famille de Manasses Gaarz ses possessions dans la vallée en aval de Couilly dont les terres et bois de Lilandry.
    En 1537 il comprend 174 arpents 23 perches ¾ de terres.
    • Ferme qui appartient v. 1841 à M. Pottier.
    • La Bâtardière, ces 11 arpents de terre sont jusqu'en 1770 faussement attribués au fief des Briets.
  • Montguillon, — Monguillun (1148), — Mons Guillonis (1158), — Domus de Monte Guillon (v. 1172), — Montguilun (1190), — Monguillon (1291), — Munguillum (XIIIe [13e] siècle), — Montguion (1314), — Montguillon (1329), — L'hostel, terre et seigneurye de Monguillon (1564), — Montguyon (1831), ancien fief, hameau. Au XIIe [12e] siècle le seigneur Theobaldus de Cigneel (Signets) en est en partie propriétaire.
    • Bois de Monguillon (XVIIIe [18e] siècle), bois.
    • Ferme qui appartient v. 1841 à M. Simon.
    • La Marmionne, — La Marmillonne (XIXe [19e] siècle), ancien fief.
    • Les Briets, — Le Briois (1453), — Le Bryais (1500), — La maison vulgairement appellée le fief de Bryais (1551), — Le fief de Brietz (1607), — Le fief du Briaist (1671), — Le Briais (1691), — Brias (1765), — Briais, ancien fief et château détruit avec parc. Le chevalier De Laumoy, ancien maréchal de camp, en a été propriétaire.
    • Les Curebeqs, (? — Les Eculbés (XIXe [19e] siècle) ?) ancien fief.
  • Montry, ancien hameau dans l'étendue de la paroisse.
    Au XIIe [12e] siècle, Thibault, abbé de Saint Maur, demande à Hugues, abbé de Saint Germain des Prés, dont dépend Saint Germain sous Couilly, la permission d'y construire une église pour la commodité des habitants. Hugues le permet à condition que l'église et la maison du curé soient à perpétuité du domaine de son abbaye, et que l'abbé de Saint Maur donne au nouveau curé trois muids de blé et trois muids de vin.
    • Soulas, — Le fief de Soulas (1571), — (1672), ancien fief dépendant de l'abbaye de Saint Germain des Prés.
    • [La Personne, ancien fief dépendant de l'abbaye de Saint Germain des Prés qui comprend, en 1522, 6 arpents de terres et un quartier de prés.]
  • Notre Dame, chapelle détruite.
  • Pont Saint George, pont de onze arches : six sur Saint Germain, et cinq sur Couilly qui traverse le Grand Morin.
  • Saint Germain les Couilly, ferme.
  • Saint Quentin, hameau.
  • Valembert (1672), lieu-dit.

Moulins de SAINT Germain lez Couilly

Les meuniers des bénédictins ont apparemment de tout temps usé d'un droit de pêche et de rouissage du chanvre aux abords des moulins malgré le monopole détenu par l'abbaye de Pont aux Dames.

  • Bertin, moulin.
  • Moulin de Misère, bâti sur la rive gauche du Morin, en face de celui de Pont aux Dames, près de l'endroit où le ru de Misère se jette dans la rivière. Transformé en chamoiserie, puis en fabrique d'outils de menuiserie. Il a par la suite été transformé en scierie. Les propriétaires : M. Labrunie (1833), M. Durand fils de Paris (1834), M. Foy.
  • Le Chambrier, Moulin de Saint Germain, Le Pré, Vieux Moulin, — Molendinum de Prato apud Coilli (1200), — Molendinum situm in villa Sancti Germani de Colliaco subtus domum Camerarii, quod molendinum vocatur Molendinum de Prato (1266), — Le Molin au Chamberier (1450), — Le moulin au Chambrier (1451), — Ung molin à blé estant sur la rivière de Morain, appartenant aux religieux [de Saint Germain des Prez] à cause du dit office de chambrier (1517), — Le moulin de Saint Germain (1672), — Le moulin Saint Germain, scis sur la rivière de Morin, au dessus du pont de Coully (1672), — Le moulin vieil (1703), — Le moulin à eau servant à moudre grain appelé le Moulin Vieil (1729).
    Etabli sur la rivière en amont du pont de Couilly il est vendu en 1209 par Rigaud De Couilly et Odéline, sa femme, à l'abbaye de Saint Germain des Prés avec tous leurs droits.
    Une charte de septembre 1226 mentionne entre Eudes, abbé de Saint Germain des Prés, et Hugues De Châtillon, un échange de divers biens situés près du pont de Couilly, à condition que ni ce dernier, ni les religieuses du Pont n'élèveront aucune construction capable de nuire au Vieux Moulin et au moulin Neuf appartenant aux moines de Saint Germain des Prés.
    En janvier 1229, Robert De Sablonnières, prévôt de Crécy, et Luce, sa femme, font donation à l'abbaye du Pont aux Dames de tout ce qu'ils possèdent dans le Moulin du Pré, avec la dîme de leurs terres.
    En 1266, Marie, veuve d'Adam de Crécy écuyer, tant en son nom qu'en celui de ses enfants mineurs, cède à titre d'échange, aux religieux de Saint Germain des Prés, ses droits sur le quart du moulin des Prés : " quartum partem quodam molendino sito in villa Sancti Germani de Colliaco subtus domum Camerarie ejusdem loci, quod molendinum vocatur de Molendinum de Prato ".
    Suivant une charte datée de la veille de Pâques 1351 (ou 1352), donnée par Jean, abbé de Saint Germain des Prés, le chapitre de Meaux perçoit sur le moulin du Pré une rente d'un muid de blé, à raison de l'office de chambrier tenu par un de ses religieux. Cette redevance continue à être payée jusqu'à la Révolution par les religieux de Saint Germain des Prés.
    En 1618, ce moulin est à drap.
    Les baux des 20 mars 1729 et 23 mai 1738 désigne Paul Hubert pour meunier.
    Le meunier Pierre-Louis Aubé baille le 24 avril 1750.
    Le 26 juillet 1756, les religieux louent pour neuf année à partir du 1er avril 1759 à Pierre Flandre, meunier à Saint Germain lez Couilly, et à sa femme Marie Jeanne Marguerite Doré, moyennant 300 livres tournois par an.
    Saisi et confisqué en 1791, il a été vendu au profit de la Nation le en 1792, pour la somme de 20 100 livres tournois, avec les bâtiments, cinq quartiers de terre contigus au moulin et quatre arpents de prés au meunier Denis Le Roy, qui en est alors locataire.
    Passé en d'autres mains, il continue jusqu'en 1846 à moudre le blé. A cette époque, il est acquis par l'Etat pour les besoins du canal de Chalifert.
  • La Corvée, Moulin Neuf
    • La Cornée, — Un moulin à bled sciz sur la rivière de Morin au lieu dit la Cornée (1672), ancien fief et moulin détruit.
    • La Corvé — Corvoier (1325), — Le molin à draps appellé le molin de la Corvée (1540), — Le fief de la Courvée (1575), — Un fief appellé de tout temps le petit fief de la Corvée (1580), — Le molin de la Corvée, parroisse de Saint Germain lez Couilly (1585), — Le moulin neuf de la Corvée (1703), ancien fief et moulin détruit. Une charte du 7 septembre 1226, de Eudes, abbé de Saint Germain des Prés, porte cession par échange à Hugues De Châtillon, et pour l'accroissement de la nouvelle abbaye : " 28 deniers de chef cens sur un jardin et des chenevières situés près du pont de Couilly, à la condition qu'il ne sera élevé dans ces jardin et chenevières, ni par Hugues, ni par les religieuses, aucune construction capable de nuire aux moulins appartenant aux moines de Saint-Germain-des-Prés."
      En 1568, l'existence de ce moulin est encore confirmée par M. Berthault dans sa lettre historique sur Couilly (p. 57 et 58), qui dit textuellement : " Entre le moulin de Quintejoie et le moulin à drap, qui est assis sur le bord opposé de la rivière, il y a comme ci-dessus un écluse en maçonnerie, formant barrage à travers le lit de la rivière ; et de chacun desdits moulins dépend une île ".
      Transformé avant 1618 en moulin à blé, il est loué par les religieux le 16 décembre 1756, pour neuf années à courir du 1er janvier 1759, à Mathias Duselier, meunier du Moulin-Neuf, moyennant 300 livres tournois par an.
      Il appartient encore, à la Révolution de 1789, à l'abbaye de Saint Germain des Prés. Confisqué, il est vendu comme bien national avec 5 arpents 75 perches de terres et jardins, le 14 octobre 1791, à Antoine Bouland, bourgeois de Meaux, moyennant 26 800 livres tournois et 6 canards de redevance par an.
      En 1840, il appartient à M. Lebobe ; et a disparu depuis.

Faits divers de SAINT Germain lez Couilly

03 novembre 1637 - Pierre Roussin, avocat et ecclesiastique, demeurant à Meaux : donation à Nicolas Tronchet, marchand bourgeois de Meaux, y demeurant, son oncle de terres aux terroirs de Lizy, Echampeu, de ses droits sur les masures, et "accint" de la ferme des Foullez, près le Château de Lizy-sur-Ourcq, aux terroirs de Saint-Germain lez Couilly, du Plessis-Placy, Penchard et Pringy et de rentes.

Seigneurie de la Chapelle. — Revenu foncier. […] — 40 livres dues par Pierre Hébert, suivant titre du 27 janvier 1715, comme détenteur de trois travées de logis servant de foyer et de cellier, où il y a chambre et grenier dessus ; d'une autre travée servant d'étable ; d'un appenti, de deux travées de grange, laiterie, toit à porcs, un grand jardin à arbres et herbes, situé à côté desdits logis, et deux jardins à verdure devant et derrière, le tout situé à Saint-Germain(-lez-Couilly), et contenant, en fonds de terre, deux arpents ½ […]
— Saint-Germain-lez-Couilly : 1648-1727, titres d'une rente foncière de 40 livres à prendre sur une maison, bâtiments, un grand jardin à arbres et herbes et deux autres jardins à verdure, situés devant et derrière ladite maison, le tout contenant, en fonds de terre, deux arpents et demi, tenant, d'un bout, à la rue aux Ours. Ladite rente reconnue, le 21 décembre 1727, par Jacques Husson, tisserand en toile à Saint-Germain.

1718 - Information faite par Pierre Grandjean, président-lieutenant civil et criminel de la ville, bailliage et châtellenie de Crécy en Brie, à la requête des religieux de l'abbaye de Saint-Germain des Prés-lez-Paris, seigneurs spirituels et temporels de Saint-Germain en Brie (lez Couilly), propriétaires d'une ferme considérable avec un grand clos et un jardin derrière dans lequel il y avait " un noyer ancien chargé de noix," ladite ferme appelée le Clozeau, fermée en partie, de murs de haies et d'une barrière, qui est le lieu seigneurial et principal manoir de Saint-Germain ; contre le sieur Payen de Montmort, détenteur aussi d'une ferme au même lieu, et vassal des demandeurs, qui " s'aduisa par une action noire et indigne d'un homme d'honneur, assisté de son jardinier et du nommé Mousty, maçon limosin, de forcer ladite barrière, d'entrer dans le jardin, d'abattre ledit noyer et l'emporter chez luy, à deux ou trois heures du matin ; et la veille de saint Jean-Baptiste, iceluy sieur de Montmort, ayant fait un (tas de) foin dans sa court, il mit icelluy au milieu pour brusler avecq son foin. Et pendant le temps que le jardinier dudit sieur de Montmort et Mousty abattaient ledit noyer, d'intelligence avec ledit sieur Payen, iceluy sieur Payen estoit à la barrière dudit jardin, l'épée à la main avecq pistollets, pour empescher que l'on ne voie sa mauvaise action," etc. Dépositions des témoins appelés à cette fin devant le juge de Crécy. Claude Septier, manouvrier à Chanteloup, " a dit qu'il est mémoratif des faits mentionnés en la requête des sieurs religieux de Saint-Germain-des-Prés, qu'il avoit fait partie avec plusieurs habitants et leurs femmes, au nombre de dix, demeurant au village de Chanteloup, d'aller en pélérinage à Saint-Fiacre, le dimanche jour de la Sainte-Trinité dernière (1718) ; ils partirent tous ensemble sur les 11 heures du soir ; en entrant dans le village de Saint-Germain, environ sur les 2 heures du matin, luy déposant qui marchait un peu derrière les autres, fut fort surpris d'entendre un grand bruit à l'entrée d'un clos en forme de pasty, appartenant auxdits religieux, situé derrière la ferme de Saint-Germain, et encores plus surpris de voir un homme à luy inconnu, à l'entrée dudit clos, s'approcher de deux filles montées sur un cheval, qui vouloient passer au travers dudit clos, et les renverser toutes deux ; ce qui obligea André Follet, père de l'une desdites filles, de s'approcher ; mais voyant que l'inconnu tenoit d'une main un sable nud et de l'autre sa canne dont il vouloit frapper lesdites filles, il prit la fuite lui quatrième ; ce que lui déposant voyait de 15 pas, à la faveur d'un beau clair de lune, parla en ces termes : quoi messieurs ! est-ce qu'un homme vous fait peur ? croyant que c'estoit quelque soldat aux gardes qui faisoit insulte. Ce qu'entendant, l'inconnu quitta l'entrée dudit clos, laissant par terre les deux filles, et court sur luy déposant, le sable en main, jurant et blasphèmant le saint nom de Dieu, en disant sacre-Dieu ! mort-Dieu ! et levant son sable l'auroit deschargé sur la teste de lui déposant, s'il n'avoit paré le coup de sa main gauche et ne se fust approché assez près de lui pour éviter de pareils coups. Adjoute que sa femme, qui vit le coup que l'inconnu vouloit porter à lui déposant, se jetta aussitôt à sa cravate pour l'empescher de frapper son mary." etc.

1764 — Voirie et ponts. — Acte passé devant le notaire royal, résidant à Couilly, par messire Jean-Baptiste de La Barre de Martigny, chevalier, seigneur de Martigny, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, mestre de camp de cavalerie, maréchal des logis de la 1re compagnie des Mousquetaires de la Garde du Roi, demeurant à Saint-Germain-lez-Couilly ; messire Pierre Henry, curé de Couilly ; Denis Revault, Louis Poyer, Michel Duval, etc., qui ont certifié et attesté, qu'à leur connaissance, ils n'ont vu aucun garde-fou ni parapets sur le pont de Couilly, situé sur la rivière du Morin, et n'avoir entendu dire, à leurs pères et parents, qu'il y en eût jamais existé.