SAINT Cir

Le village

Dans la Brie Champenoise, aux confins de la Galvèse, cette paroisse est à une lieue et demie sud est de La Ferté sous Jouarre et deux lieues nord de Rebais.

Dans la forêt du saltus Joranus dont le seigneur est Authaire (Saint Oys.), chef barbare de la garde de Theodebert II [2] (Roi d'Austrasie et possesseur du pays Meldois.) depuis la fin du VIe [6e] siècle.
Au siècle suivant, après sa mort, son fils Adon (Trésorier de Dagobert.) hérite, entre autres, d'une partie au sud du territoire de Saint Cyr sur Morin et, lorsque celui-ci fonde avec d'autres membres de sa famille l'abbaye de Jouarre il lui fait don de toutes ses possessions.
Dans le même temps, Audœnus (Saint Ouen.), fils d'Authaire et frère d'Adon fonde une abbaye à Reuil qu'il dote de l'autre partie nord du territoire de Saint Cyr qu'il reçoit en héritage : Vorpillières, Noisement, Monthomé et Charnesseuil.

Au VIIIe [8e] siècle, l'abbaye de Jouarre, de double communauté, voit ses occupants masculins quitter les lieux pour s'installer dans le monastère de Reuil.
Les guerres, à cette période obligent par ailleurs les dernières occupantes à quitter l'endroit.

Au IXe [9e] siècle, au cours des invasions vikings, Anculphus, seigneur franc, sécurise les accès et fortifie Firmitas Ansculfi (La Ferté Ancoul, La Ferté sous Jouarre, il profite de sa position pour investir, entre autres, une partie les territoires de Jouarre, Condé la Ferté, Chamigny, une partie d'Ussy et de Saint Cyr sur Morin qui forment pour l'essentiel les biens de l'abbaye de Reuil. Charlemagne devient, par l'entremise de son chef de guerre, propriétaire des lieux et son fils, Louis le Pieux, entreprend au IXe [9e] siècle, après le décès de son père, de rétablir les lieux de culte, allant même jusqu'à faire construire une route entre les monastères de Jouarre et de Rebais pour en faciliter les accès.
Les anciennes possessions des abbayes de Reuil et de Jouarre alors restituées sont tronquées de centaines d'arpents cédés en fiefs aux militaires qui ont participé à la pacification des royaumes (Fiefs de Saint Cyr, de Montguichet, de Noisement.).

Le territoire de la paroisse de Saint Cyr, dont les limites sont très peu étendues au XIIe [12e] siècle, est de ce fait la réunion de plusieurs anciennes seigneuries laïques et ecclésiastiques dépendant chacune d'une châtellenie, ou prévôté, différente. Le village même de Saint Cyr est divisé en son centre dès le XIIe [12e] siècle entre la seigneurie de l'abbaye de Jouarre (Comprenant l'église, le presbytère, le cimetière, la ferme et huit habitations sur le chemin menant à Archets.) et la seigneurie de Hugues de Mareuil (Comprenant un moulin, une maison et quelques terres données en arrière-fief à Jean de La Grange Justin.).

Par la suite le territoire s'est agrandi par l'alliance des familles De Culant et De Fleury.

A la fin du XVIIe [17e] siècle, un quartier d'hiver y concentre une compagnie de cavalerie.

La lignée De Culant éteinte, la seigneurie est acquise au début du XVIIIe [18e] siècle par François Pillon qui l'augmente par l'achat du domaine environnant l'Hermitière.
Quelques années après il vend son bien au comte De Moras, Louis Pereine.
Après le décès du dernier Pereine, le village de Saint Cyr est acheté par Anne Barbe De Besser, veuve de Charles Joseph de Courcelles, devenue baronne De Ville par son mariage avec Arnold De Ville ; de ce dernier mariage nait Anne Marie Barbe De Ville qui épouse en 1730 Anne Léon de Montmorency.

Toponymie

Sancyriacum (nd.), Apud Sanctum Cyre (1201), Sanctus Ciricus (1249), Saint Cire (XIIIe [13e] siècle), Saint Cyr en Brie (1473), Saint Sir (1663), Saint Cir (1665), La Fraternité (AnII), alias Saint Cyr sur Morin.

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : Meaux.
  • Coutume : Meaux.
  • Bailliage : Plusieurs justices seigneuriales. Les appels à Meaux pour les seigneurie de Charnesseuil et de Chavigny, à La Ferté sous Jouarre (Paris) pour la seigneurie de l'abbaye de Jouarre, à Coulommiers pour la seigneurie de Saint Cyr. Tribunal ecclésiastique exceptionnel pour la seigneurie de Noisement.
  • Grenier à sel : Meaux.
  • Maîtrise des eaux et forêts : Crecy.
  • Décimateur : L'abbaye de Jouarre.
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de Brie.
  • Doyenné : La Ferté sous Jouarre.
  • Conférence : La Ferté sous Jouarre.
  • Collateur : L'abbesse de Jouarre.
Dames, seigneurs
  • Famille de Champiaus (XIIe [12e] siècle).
  • Familles Rigault De Villers, De Chavigny et De Mareuil (XIIIe [13e] siècle).
  • Famille De Culant (XIVe-XVIIe [14e-17e] siècles).
  • Claude Forault (XVIe [16e] siècle).
  • Familles De Chavigny de Corbois, Peirenne de Saint Cyr et Morel de Saint Ouen sur Morin (XVIIe-XVIIIe [17e-18e] siècles).
  • Anne Barbe De Besser, Jacques De Constant, le duc de Montmorency (XVIIIe [18e] siècle).
  • L'abbaye de Jouarre.
  • Le prieuré de Reuil.

 

PRODUCTIONS : Grains, foins, bois. Carrières de pierre meulière.

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 196  
1726   892
¾ XVIIIe [18e] 250  
XIXe [19e]   1402

La cure

Erigée vers le XIIe [12e] siècle, l'église paroissiale a été fondée à la même période sur le territoire de la seigneurie de l'abbaye de Jouarre.

Le vicaire de Saint Cyr dessert également la chapelle de la Visitation du château des Fromières, le seigneur présente à la cure, les seigneurs (Chapelains) et abbesse de Jouarre nomment le curé. Les habitants de Vorpillières viennent aux offices.

PATRONS : Saint Cyr et Sainte Julitte.

FÊTE :

CURÉS : Gille LE TROU -1629 | Guillaume MARTEAU 1631-1650+ | R. POIRIER 1652- | Antoine MOUSSAUT 1682-1698+ | Jacques DAJOU 1698-1712+ | Jean COUTOT 1712-1743 | DE LAVAL 1743-1782+ | PROFIT 1782-

Bienfaisance

L'abbaye de Jouarre fait bâtir la maladrerie et au début du XIIIe [13e] siècle qui cessera d'accueillir les lépreux au début du XVIe [16e] siècle.
Au XVIIe [17e] siècle l'hôpital est tenu par les frère du Mont Carmel et de Saint Lazare ; en 1695 l'abbaye de Jouarre en reprend possession.
Au début du XVIIIe [18e] siècle, le bâtiment devenu trop vétuste, les offices cessent d'y être célébrés puisque la chapelle de la Madeleine de la maladrerie du Ru de Vrou accueille les habitants de ce hameau ainsi que ceux des Louvières, des Petits et Grands Montgoins, sauf durant la période allant de 1660 à 1695 : l'hôpital n'étant alors pas tenu par l'abbaye de Jouarre.
Marie MUSCH, veuve de Henri de CULANT, fonde en 1696 un vicaire dans l'église.

Lieux-dits de SAINT Cir

Dans le village, près de l'église, Eutrope De Culant, seigneur de Saint Cyr a fait bâtir un château, qui a par la suite été possédé et restauré par le duc de Montmorency. Après la Révolution de 1789 Claude Sulpice Picard, marchand de bois à Maisoncelles, en fait l'acquisition, puis M. Terwagne et enfin M. de Baudicour au XIXe [19e] siècle. (? La Prévosté ?)

  • Archet, — Les Archets (XVe [15e] siècle), — Archet, parroisse de Saint-Cir (1673), — (1785), hameau.
  • Biercy, — Villa que dicitur minor Brociacus (1135), — P. de Birci (v. 1172), — Berci (1210), — Bierci (XIIIe [13e] siècle), ancien fief appartenant en partie à l'abbaye de Jouarre, ancien château, hameau.
    Au XVIe [16e] siècle un fortin est construit pour se protéger des nombreuses incursions des ligueurs.
    • Forest de Biercy (1785), forêt.
    • La Cour, — Le fief de la Cour de Biercy (1573), — (1691), — (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief.
      Il appartient au XVIIIe [18e] siècle à M. Heurteloup, chevalier de Saint Louis et gendarme de la garde de Meaux.
    • Le Fort de Biercy, ferme.
    • Les Alleux, — Les Ailleus (1276), ancien lieu-dit probablement situé le long du Petit Morin et qui a fait partie de la parcelle commune aux hameaux de Courcelles de La Roue, du Gouffre (Paroisse de Jouarre.) et de Vanry (Paroisse de Jouarre.). A partir de 1491, l'abbaye de Jouarre instaure un impôt sur ce larret jusque là en franc aleu. " Nulle terre sans seigneur ", en échange elle donne les parcelles qu'ont de tout temps exploité les familles qui, de ce fait, en ont la propriété du sol. (? Les usages ?)
    • Les Mureaux, écart.
    • Les Usages (1785), lieu-dit. (? Les Alleux ?)
    • Saint Antoine, ancienne chapelle sans titre. Située à la porte de la ferme de Biercy, les habitants viennent s'y guérir des feux, gourmes, galles à la tête et au visage des enfants. Délabrée en 1778, la messe mensuelle fondée par les anciens seigneurs est célébrée dans l'église de Saint Cyr.
  • Bois Benoît, ancien bois peut-être situé au sud du Ru de Vrou.
  • Bois Buisson (1785), bois.
  • Bois de Saint Cyr (1785), bois.
  • Bois des Masseaux (1789), bois.
  • Bois Morel (1785), bois.
  • Brise Brèche, — Feritas Anculphi in loco qui dicitur Brisebesche (1239), — Brichebraiche (1785), hameau situé sur l'ancienne voie romaine reliant la Marne (Nanteuil) à Doue.
  • Champ Bardou (1785), lieu-dit.
  • Champ du Noïer (1785), lieu-dit.
  • Champeaux, — Johans de Champiaus et Jahan de Verzelo an II lig. et chacuns d'ax demi-an de garde. A Saint-Jahan et à Buisnel et avene d'Uci (XIIe [12e] siècle), — Champaux (1785), ancien fief de la châtellenie de Meaux, hameau.
  • Champtortet, — Chantourtel en la paroisse de Saint Cyr en Brie (1473), — Champtorté (1785), hameau.
  • Charnesseuil, — Chanecel, Apud Charnecellum (1184), — Charneceil (1380), — Charmeseul en Brie (XVIe [16e] siècle), — (1785), ancien fief, hameau.
    Le fief de Charnesseuil appartient jusqu'au XIIIe [13e] siècle à l'abbaye de Reuil et comprend également une partie du hameau de Montomé ; il ressort du bailliage de La Ferté sous Jouarre. Le territoire de Charnesseuil est administré par un seigneur qui fait hommage au prieur de Reuil lors de sa prise de possession. Il s'agit d'une mairie dont les appels relèvent du châtelet de Paris.
    Au XVIe [16e] siècle Claude Forault, seigneur de Maudétour, partage ce territoire avec Nicolas De Culant, seigneur de la Brosse Saint Ouen et quelques petits propriétaires (Etienne Mognet, Louis Baillet.). Les héritiers de de la famille De Culant semblent en avoir par la suite pris pleine possession.
    Le fief, réuni à la seigneurie de la Brosse Saint Ouen, et toute sa justice appartiennent ensuite au duc de Montmorency.
    • Buat, — Le Pré des Buats (1785), ancien fief qui appartient à la famille De Culant.
    • Ferme qui appartient après la Révolution de 1789 à Jean-François Cherier, marchand à Sablonnières, puis à Louis-Joseph Rossignol, et vers 1841 au comte de Nanteuil.
    • Justice de Charnesseuil (1785), lieu-dit. Fourches patibulaires à trois piliers sur la route de Saacy.
    • Le Pavillon (1785), — Le château de Charnesseuil appelé le Pavillon (XVIIIe [18e] siècle), — (1846), château et ferme. Après la Révolution de 1789, le marchand Antoine-Louis Jacquinot en fait l'acquisition.
    • Les Etangs de Charnesseuil (1785), étangs.
    • Montapeine, hameau. Il a fait partie du fief de Charnesseuil.
      • La Haute Borne, — Le champ de la Haute Borne, lieu-dit. Ancienne borne milliaire sur la voie romaine.
    • Monthomé, une partie de ce hameau fait partie du fief de Charnesseuil. (Voyez Monthomé)
  • Chavigny, — Chavegny (1415), — La seigneurie de Chavigny à Saint Cyr (1749), l'ancien fief du Fort de Chavigny avec justice dépend du comté de Meaux et des possessions royales. Le nom de ce domaine est tiré de l'ancien hameau de Grand Chavigny qui semble avoir été situé à quelques centaines de mètres au nord sur la paroisse de Saint Ouen sur Morin. Il appartient de tout temps à la famille de Chavigny. [Les seigneurs de Chavigny, descendants de Guillaume, ne doivent pas être confondus avec les seigneurs de Chamigny descendants de Hugues, également nommé parfois seigneurs de Chavigny.]
    • Bois de Chavigny (1785), bois.
    • Chavigny le Petit (1646), — Chavigny (1785), château bâti avant le XIIIe [13e] siècle où se tient la justice.
      M. De Baudicour en est propriétaire au XIXe [19e] siècle qui le fait démanteler en 1849.
    • Corbois (1785), ancien fief, château et ferme. Ce fief a été démembré de celui de Chavigny vers le milieu du XVIIe [17e] siècle, il appartient en 1771 au duc de Montmorency.
      Après la Révolution de 1789 le domaine devient la possession de Claude-Sulpice Picard.
      M. De Baudicour en est propriétaire au XIXe [19e] siècle.
    • La Motte d'Ormoy (1485), lieu-dit. Les seigneurs de la Motte d'Ormoy ont possédé une partie du fief de Noisement.
    • Les Fromières. (Voyez Vorpillières.)
    • Les Petites Maison, lieu-dit
    • Rulicourt, — Le fief de Rulicourt (1415), ancien fief.
  • Courcelles la Roue, — Courcelles la Rœ (XIIIe [13e] siècle), — Courcelle le Roux (1666), — Courcelles la Roue (1788), ancien fief, hameau.
    Il est probable que ce fief, auquel est attaché le Bois Rigaut au XVIe [16e] siècle, a appartenu antérieurement à la famille Villers De Rigault puisque le bois en question a fait partie de son fief de Montguichet.
    Il dépend du fief de La Compagnie du Chesne (Seigneur de Moras et abbaye de Jouarre) sur la paroisse de Jouarre, probablement à partir de 1518.
    Au XVIIe [17e] siècle, la partie dépendant du seigneur de Moras est administrée par la famille De Culant.
    [De nombreux éléments de différents auteurs laissent à penser que des confusions sont apparues entre les villages assez proches, tous deux situés sur le Petit Morin, de Courcelles la Roue sur la paroisse de Saint Cyr sur Morin et Courcelles sous Jouarre sur la paroisse de Jouarre. Le fief de La Compagnie du Chesne à Courcelles sous Jouarre, commun aux seigneur de Moras et abbaye de Jouarre, en est à l'origine.]
    • Bois Rigaut, — Le Boys Rigault (1472), — Bois Rigaux (1785), — Le Bois Rigault (1846), maison isolée et bois.
    • Ferme.
    • Marais de Courcellaroux (1785), marais.
  • Courel, ferme détruite.
  • Goins, — Gouin, Goinz, paroisse de Saint Sir (1663), — Goin (1664), — Goins (1793), — Goin (1785), ancien fief appartenant à l'abbaye de Jouarre situé dans la plaine fertile du même nom, aux abords du chemin reliant les monastères de Jouarre et de Rebais, hameau. Le village plutôt prospère s'est développé à proximité d'un ancien site gallo-romain. Ruiné au XVe [15e] siècle, l'abbaye de Jouarre n'a pu y établir par la suite que quelques familles (La famille Bled en a été le principal exploitant jusqu'au XVIIe [17e] siècle.).
    En 1771 quatre fermes appartiennent à plusieurs propriétaires, dont Mme v.e Barbier, le comte De Merle et la baronne De Ville, qui sont louées à Pierre Dupont, Pierre Desmarest, Pierre Guillaume et Thomas Remond.
  • La Bacquerie, — La pièce de la Bacquerie (1784), ancien lieu-dit.
  • La Chapelle (1846), lieu-dit.
  • La Cœure, ruisseau affluent du Petit Morin.
  • La Cour des Barbonnes, ancienne petite ferme près de Vorpillières baillée par l'abbesse de Jouarre, vers 1455, au père de Barthélemy et de Zacharie Barbonne. Cette famille s'éteint aux environs de 1570. Il semble que cette possession fait partie du fief de la Compagnie du Chesne sur la paroisse de Jouarre.
  • La Couture (1785), lieu-dit.
  • La Croix Blanche (1785), calvaire.
  • La Fontaine des Chevaliers (1846), lieu-dit.
  • La Fontaine Godin (1784), ancien lieu-dit.
  • La Fontaine Huvier (1846), lieu-dit.
  • La Fourmillierre (1785), carrière et bois. [M. RETHORÉ confond ce lieu avec Les Fromières - Vorpillières.]
  • La Fosse Douy, fontaine et ruisseau.
  • La Justice (1785), — La Justice (1846), lieu-dit sur la route de Jouarre à Rebais.
  • La Moinerie. (Voyez Vorpillières.)
  • La Petite Ferme, — La ferme vulgairement la Petite ferme de Saint Cir (1788), ferme détruite. (Voyez La Prévosté.)
  • La Plâtrière à Baussant (1846), maison détruite.
  • La Prévosté, ferme qui appartient à l'abbaye de Jouarre qui loue en 1594 à Robert Picard. Située dans le village, à proximité de l'église, elle a été bâtie avec ses dépendances et un pressoir à l'emplacement de l'ancien hôtel seigneurial. Son domaine comprend au XVIIIe [18e] siècle 65 arpents de terre.
  • La Raccroche, maison isolée.
  • [Larreux, écart.]
  • La Tuilerie (1846), maison isolée.
  • Le Bois Boudier (1846), lieu-dit.
  • Le Bois Cousin (1846), lieu-dit.
  • Le bon Homme (1785), lieu-dit.
  • Le Champ Collimbert (1846), lieu-dit.
  • Le Champ de la Brulette (1846), lieu-dit.
  • Le Champ de la Tournelle (1846), lieu-dit.
  • Le Champ des Charmes (1846), maison détruite.
  • Le Château (1846), lieu-dit.
  • Le Chemin (1785), hameau sur les communes de Saint-Cyr-sur-Morin et de Saint-Ouen-sur-Morin.
  • Le Courtingou (1846), lieu-dit.
  • Le Faubourg, maison isolée.
  • Le Fort des Morts (1830 et 1846), ancien lieu-dit sur les communes de Bussières et de Saint-Cyr-sur-Morin.
  • Le Guet de la Nouette, — La Nouette (1785), maison. Cette maison s'appelle par la suite Maison Merestre puis Mairesse. (Voyez les moulins de SAINT Cir.)
  • Le Margat, — La maison et tannerie du Margat (1691), — Le Margat (1846), maison détruite.
  • Le Mont (1846), maison détruite.
  • Le Moulin à Vent (1813), lieu-dit.
  • Le Gremillonnerie (1846), lieu-dit.
  • Le Petit Morin, — Salvonarias supra Moram (n.d.), — Morein (1168), — Mucra minor (XVIIe [17e] siècle), rivière affluent de la Marne.
  • Le Plaqué (1846), lieu-dit.
  • Le Pré des Buats (1785), lieu-dit.
  • Le Rû de Brun (1785), lieu-dit.
  • Le Ru de Vrou, — Leru Develours (1640), — Le Rudeverroux (1785), ancien fief qui tire son nom de l'ancien ruisseau délimitant les paroisses de Jouarre et de Saint Cyr sur Morin sur les berges duquel poussent les saules (Veruques.). Le village s'est développé suite à la construction du chemin reliant les monastères de Jouarre et de Rebais ; le territoire, très fertile aux abords de la plaine des Goins, appartient à plusieurs propriétaires. Hameau sur les communes de Jouarre et de Saint Cyr sur Morin.
    • Ferme seigneuriale. En 1557, François de Regnetz, seigneur de la Motte d'Ormoy (Chamigny), fils d'Etienne et d'Agnès De Culant y réside. La propriété passe ensuite à la famille Courtin de Tanqueux Beauval (Chamigny). Henri du Bois de la Fayette, seigneur de Bernaville y réside en 1671 et ses descendants jusqu'en 1718 qui vendent la ferme et 120 arpents de terre pour 7000 livres à l'abbaye de Jouarre.
      Après la Révolution de 1789, François Louis Tesseidre de Fleury en devient propriétaire.
    • La ferme du Ru de Veroux (1784), petite ferme et étang de l'abbaye de Jouarre. En 1599, M. Gastellier de Montguichet exploite la ferme.
      Après la Révolution de 1789, François Louis Tesseidre de Fleury en devient propriétaire.
    • Maladrerie , — La maladrerie de Jouarre, autrement dite de Rudevroust (1633), — La Malladrye du Ru de Vroust (1666), ancienne maladrerie qui dépend de l'abbaye de Jouarre.
      • Chapelle de La Madeleine.
    • Romeny, petite ferme.
    • Villeneuve, ancien fief et ancienne hostise.
  • Le Ru du Larret, rivière affluent du Petit Morin sur les hameaux de Romeny et Courcelles la Roue.
  • Le Ru de Choisel
  • Le Sanguinaire (1846), lieu-dit.
  • Les Armenats, — Les Almenois (1847), — Les Arminats (1879), — Les Almanach (1785), hameau.
  • Les Avernes (1785), lieu-dit.
  • Les Bois Remet (1846), lieu-dit.
  • Les Fromières (1776), ancien fief. La chapelle de La Visitation est érigée au XVIIe [17e] siècle par Antoine Le Redde dans le château des Fromières, l'abbesse et les seigneurs chapelains de Jouarre nomment à la cure.
  • Les Grands Montgoins, — Mongouin (XIIIe [13e] siècle), — Les Montgouyns, Mongouyns (1470 et 1489), — Les Migoys le Bochart, paroisse de Saint Cyr (1495), — (1637), — (1785), ancien fief appartenant à l'abbaye de Jouarre, hameau. Un fief d'usage en bois mort appartient à Eudes de Poincy (XIIe [12e] siècle).
    • Montgouin, ferme.
  • Les Hautes Bornes (1785), lieu-dit.
  • Les Louvières, — Louvieres (1359), — Les Louviers (1785), ancien fief appartenant à l'abbaye de Jouarre. Le hameau, dans la plaine fertile de Goins s'est développé à proximité de la route reliant les monastères de Jouarre et de Rebais. On y extraie de la pierre meulière.
    • Grand Louvier, hameau.
    • Hostise Adam Maugier.
    • Hostise Amiart.
    • Hostise de la Prévôté.
    • Ostise Gautier le Gui (XIIIe [13e] siècle), — La maison Gautier (XVIIe [17e] siècle), habitation détruite.
    • Petit Louvier, fermes.
      • La Linoterie, l'Iloterie, ferme et ancienne exploitation agricole cultivant le lin.
  • Les Montgouins le Roi, maison occupée en 1602 par Noël Guyot, laboureur. Détruite.
  • Les Petits Mongoins, — Les Petits Montgoins (XVIIe [17e] siècle), — Les Petits Montgoins (1785), ancien fief appartenant à l'abbaye de Jouarre, hameau. Le village, dans la plaine fertile de Goins, s'est développé à proximité de la route reliant les monastères de Jouarre et de Rebais.
    • Ostise Amiard (XIIIe [13e] siècle), ancienne habitation.
  • Les Préz d'Orsierre (1785), lieu-dit.
  • Les Rozettes (1785), lieu-dit.
  • L'Hermitière, — L'Hermitierre (1785), hameau.
    • L'Ermitage, — L'Ermitiere (XIIIe [13e] siècle), — L'Hermitière (1602), — L'Hermitage (1846), maison détruite et lieu-dit.
  • L'Obit (1846), lieu-dit.
  • Mairesse. (Voyez Le Guet de la Nouette et les moulins de SAINT Cir.)
  • Maison Merestre. (Voyez Le Guet de la Nouette et les moulins de SAINT Cir.)
  • Maison Mairesse, maison détruite. (Voyez Le Guet de la Nouette et les moulins de SAINT Cir.)
  • Montguichet (1785), ancien fief dépendant de la châtellenie de Coulommiers et ancien fortin. Le domaine appartient au XIIIe [13e] siècle à la famille Villers De Rigault (Paroisse de Villers les Rigault) puis à la famille De Culant au XVe [15e] siècle qui le réunit par alliance au fief de Saint Cyr dont il ne sera pas détaché.
    • Bois Rigaut, — Le Boys Rigault (1472), — Bois Rigaux (1785), — Le Bois Rigault (1846), maison isolée et bois qui dépendra par la suite du fief de La Compagnie du Chesne sur la paroisse de Jouarre. (Voyez Courcelles la Roue.)
    • Ferme. Ancien siège de la justice de Saint Cyr jusqu'à la Révolution de 1789, il s'agit d'un manoir transformé.
      En janvier 1761, Marie Pereine, veuve d'Alexandre De Saint Quentin comte de Blet, baille à Jacques François Gerard, laboureur à Charly sur Marne.
      Après la Révolution de 1789 elle devient la possession de Claude Sulpice Picard.
      M. De Baudicour en est propriétaire au XIXe [19e] siècle.
  • Monthomé, — Mons Haumer (1219), — Montomer, Monthaumer (XIIIe [13ème] siècle), — Montaumer le Bas (1529), — Une ferme appellée Monthamel (1711), — Le pressoir de Monthomé (XVIIIe [18e] siècle). Une partie de ce hameau fait partie du fief de Charnesseuil.
    • La Hideuse (1602), — Perruche Hideus à la rue du Chaufour (XIIIe [13e] siècle), terre cultivée appartenant à l'abbaye de Jouarre aux environs de Monthomé.
  • Noisement (1485), — Noisemant (1757), ancien fief avec justice, hameau. Une partie du territoire qui appartient dès le IXe [9e] siècle à l'abbaye de Reuil est cédée à Anculphus seigneur de La Ferté sous Jouarre. Les descendants de ce dernier, seigneurs de Chamigny en ont conservé les droits au XIIe [12e] siècle dont une partie, comprenant six hostises, est donnée à l'ordre du Temple en 1228.
    Après Jean de Citry et Guillaume le Harle, les seigneurs du Saulsoy (Adam Le Riche) et de la Motte d'Ormoy (Philippe De Renest) en sont les propriétaires à la fin du XVe [15e] siècle.
    Les marchands meuliers de La Ferté sous Jouarre en exploitent les pierres jusqu'au XVIIIe [18e] siècle.
    • TemplierLa Maison Neuve (1641), — La commanderie de Maisonneuve (1780), — La Commanderie (1846), ancienne petite commanderie de l'ordre du Temple administrée par le prieur de l'ordre de Malte depuis le XIVe [14e] siècle et réunie à la commanderie de Maison Neuve lez Coulommiers (Cet hôpital situé sur la paroisse d'Aulnoy a été brûlé au XIVe [14e] siècle et son siège transféré dans sa maison de Coulommiers). Peu après son acquisition une métairie y est bâtie.
      En 1485 la commanderie de Maison Neuve fait l'acquisition de la justice, de quelques arpents de terre et de leurs censives ; comme le grand prieur ne peut rendre foi et hommage aux seigneurs laïcs pour reprendre l'administration du fief, il nomme son fils naturel pour s'en acquitter.
      Au XVIIIe [18e] siècle, il n'en reste plus qu'une grange avec ses terres qui sont affermées pour un peu plus de 1000 livres.
    • Ferme.
  • Ostise Adam Maugier, ancienne habitation probablement située aux environs de Gouin.
  • Ostise de la Prévosté, ancienne habitation dans le village.
  • Plaine de Goin (1785), lieu-dit.
  • Rochefort (1846), lieu-dit.
  • Vorpillières ou La Moinerie, — Apud Gurpellerias (1184), — Villa de Vorpilleriis (1184), — Worpillières (1312), — Wurpillières (1334), — Worpilières (1355), — Verpillières (1740), ancienne seigneurie ecclésiastique dependant pour l'essentiel du prieuré de Reuil. Le hameau a été traversé d'est en ouest par une voie romaine allant de Meaux à Châlons en Champagne dont l'empierrement a été arraché en 1775 lors de la construction de la route d'Allemagne, et du nord au sud par une autre voie romaine reliant la Marne (Nanteuil) à Doue. Au croisement de ces voies, une borne milliaire (Pillus) et un lieu pour manger (Vorare) lui ont donné son nom.
    Du XVIe [16e] au XIXe [19e] siècle les marchands meuliers de La Ferté sous Jouarre y extraient la précieuse pierre à meules.
    En 1587, durant les guerres de la Ligue, les habitants érigent un fortin pour se protéger.
    • Ferme du prieuré de Reuil. Fermiers : Jean Benault (1596), M. Lambin (1600), Jean Corchet (1647), Jean-Baptiste Morel (1771).
      Après la Révolution de 1789, Jacques De Constant (Seigneur de Moras) l'achète.
    • Ferme achetée dans la seconde moitié du XVIIe [17e] siècle par le prieuré de Reuil. Fermier : Jean-Baptiste Morel (1771).
      Après la Révolution de 1789, Jacques De Constant (Seigneur de Moras) l'achète.
    • Ferme probablement construite au XVIIIe [18e] siècle par la famille Peirenne qui appartient en 1771 à M. Greban De Suzy, gendarme de la garde, qui loue à Noël Chavin.
      Après la Révolution de 1789, Jacques De Constant (Seigneur de Moras) l'achète.
    • Fournières, ancien fief. (Voyez Les Fromières.)
    • La Moinerie (1846), ancien fief et justice du prieuré de Reuil, les appels vont au châtelet de Paris. Il s'agit peut-être d'un ancien bénéfice conventuel et d'une ancienne aumônerie.
    • Le Montcel, — Le Moncel (1737), ferme.
    • Les Fromières, situé au sud ouest du hameau, il s'agit d'un ancien fief seigneurial et d'une ferme qui ont appartenu au XVIe [16e] siècle à Jean De Rouvray (Seigneur du Saussoy, paroisse de Chamigny.) et à Clément Le Redde.
      Gilles Le Redde devient propriétaire du domaine au XVIIe [17e] siècle qui transforme la ferme en château ; son frère Antoine en hérite après son décès qui y fait bâtir une chapelle qui est érigée en 1633 sous le vocable de la Visitation. Les causes des censitaires ressortent au bailliage de Jouarre puis à Meaux. Cette chapelle a été détruite.
      Les descendants Le Redde se partagent le domaine qui devient par alliance la propriété de Christophe Sanguin ; les héritiers de ce dernier vendent vers la moitié du XVIIIe [18e] siècle le tout à François Pereine (Comte de Moras.) dont la famille va peu à peu accroître le domaine.
      Jacques De Constant (Seigneur de Moras.) en devient propriétaire en 1781 qui en vend une parcelle à Jean Gmabard pour la construction d'une maréchalerie
    • Moras, — Moreste (XIIIe [13e] siècle), — Morast (1518), ancien fief dépendant de la paroisse de Jouarre, hameau sur les territoires des paroisses de Jouarre et de Saint Cyr sur Morin. (Voyez Courcelles la Roue.)
      • Carrières de pierre meulière.
      • Ferme
      • Justice de Moras (1785), lieu-dit. Fourches patibulaires sur les limites des paroisses de Jouarre et de Saacy.
      • Maison isolée.
      • Pavillon de Moras (1785), château bâti au XVIIIe [18e] siècle et détruit au XIXe [19e] siècle. Jacques De Constant l'a fait construire.
        Le domaine appartient vers 1841 au baron Marie-Humbert De Fleigny, maire de la Ferté sous Jouarre.

Moulins de SAINT Cir

  • Archet, — Molendinum de Arseit apud Firmitatem (1202), — Le moulin d'Archet (1782), moulin situé dans le hameau du même nom qui appartient à l'abbaye de Jouarre.
    Au XVIIIe [18ème] siècle, le domaine de ce moulin comprend trois petites îles et quelques arpents de terre. Meuniers : Augustin de Picquigny (1591), Jean Bruslé (1771).
  • Chavigny, — Le moulin de Chavigny (1766), moulin dans le hameau du même nom sur le cours du Petit Morin. Il appartient à la famille de Chavigny. Meuniers : Pierre-Alexis Nicolas (1745), Jean Ferdinand (1771).
  • Choiset, moulin qui appartient à l'abbaye de Jouarre, son meunier : Mathieu Noblet (1591).
    Au début du XIXe [19e] siècle, M. Calvet fait construire un moulin sur le ru du Choisel, le cours d'eau n'étant plus alimenté par l'étang son rendement n'a pas pu en permettre l'exploitation.
  • La Mairesse, — La Méresse (1879), moulin. (Voyez Le Guet de la Nouette.)
  • Le Moulin Neuf, — Le Molin nuef (XIIIe [13e] siècle), — A. de Molendino novo (1226), moulin détruit.
  • Moulin à vent à la Justice de Moras probablement détruit au XVIIIe [18e] siècle.
  • Moulin de Montguichet ou de Saint Cyr, moulin à eau sur le cours du Petit Morin qui appartient à l'abbaye de Jouarre. Meuniers : Jean Rousseau (1710), Jacques Grandin (1771).
  • TemplierNoisement, moulin à eau sur le ru de Vorpillières donné par les seigneurs de Chamigny à l'ordre du Temple au XIIIe [13e] siècle, détruit au XVIe [16e] siècle.

Faits-divers de SAINT Cir

Guerres de religion - Septembre 1589 : Le 26 suivant, le Chevalier (de Tury) prit aux Mongoins sur la paroisse de S. Cyr, onze hommes & quatorze chevaux du Parti du Roi, commandez par Gilbert Chabouillier, qui etoit alors à Jouarre où il soupoit avec sa femme & ses enfans.

La Fronde - Il y a six compagnies de recreuës du régiment de la Reyne de présent, 4 avril 1648, logées en la dite paroisse de St-Cir dès le 27 mars dernier, lesquelles vivent licencieusement, commettent plusieurs concussions, font exceds et profusion de vivre et autres biens, outragent de coups les pauvres habitans, rompent les maisons et meubles ; et aucuns ont été si téméraires que de faire violence sur la pudicité des femmes et filles de quelques particuliers ; et, non contens de ce, tous les jours les soldats se débandent par escouades et vont pillier les hameaux et fermes des escarts des paroisses de Joüare et de Saacy, rompent les portes, battent les habitans, emportent leurs vivres, volailles, linges et autres hardes.
Aucuns des dits soldats ont eu assez de témérité que de rompre une boutique ou réservoir qui est proche le hameau de Biercy en la petite rivière de Morain, dans laquelle ma dite Dame Abbesse faict mettre tous les ans les provisions de poisson de l'abbaye, ont pris et emporté grande quantité de poisson, menacent de rompre et emporter le reste, mesmes de venir commettre leurs insolences et mespris de la dite dame de Joüare du tout indignes à réciter.
Pour obvier à tels désordres, il est nécessaire que ma dite Dame fasse recommander la conservation de ses dites terres, les faire oster de dessus la carte de Messieurs Le Tellier et de Langlée et obtienne sauvegarde du Roy, de Monseigneur le Prince ou autre général d'armée.
A Joüare, ce 4 avril 1648.

Monographie

Histoire de Saint-Cyr-sur-Morin et des hameaux environnants compris dans la censive de l'abbaye de Jouarre depuis l'époque féodale jusqu'à nos jours - Gombert-Alexandre RÉTHORÉ