REBAIS

La ville

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est située à deux lieues nord est de Coulommiers et une et demie nord ouest de la Ferté Gaucher.

Gemellus mercasius ou marcasius fait partie du domaine royal que Dagobert cède à son chancelier Saint Ouen au VIIe [7e] siècle pour y bâtir une abbaye. Situé dans le saltus joranus (Ancienne forêt.), les moines défricheurs y distribuent le pain aux pauvres certains jours de la semaine, incitant peu à peu des habitations à s'y concentrer pour en former le village.
Rebais appartient apparemment au roi jusqu'au Xe [10e] siècle, période à laquelle Anskeric, évêque de Paris, chancelier et bénéficiaire des lieux sur les revenus de l'abbaye, l'aurait obtenu en dédommagement suite aux invasions normandes (Deuxième moitié du IXe [9e] siècle).
Les revenus de péage sont détenus au XIIe [12e] siècle par le comte Henri Ier.
Le château a été bâti juste à côté de l'abbaye avant le XVIe [16e] siècle, où séjourne l'abbé.

A la fin du XVIIe [17e] siècle, un quartier d'hiver y concentre une demie-compagnie de cavalerie.

En 1770, l'abbaye de Rebais et le seigneur de Saint Ouen sur Morin bâtissent la route reliant les deux paroisses.

Toponymie

Gemellus mercasius (nd.), Rebbacum (nd.), Monasterium Jerusalem in honore sancti Petri et sancti Pauli et sancti Antonii quod vulgo appellatur Resbacis in Meldensi territorio situm (635), Locus qui prisco vocabulo propter geminarum lacunarum Gemellus Mercasius nuncupabatur (VIIe [7e] siècle), Iter monasterii Resbacensis, cognomento Hierusalem (IXe [9e] siècle), Hierusalem, post Resbacense cœnobium (Xe [10e] siècle), In loco qui Resbacus dicitur, super rivum ejusdem nominis, in pago Meldensi (1135), Resbacum (1137), Resbaccum (1164), Ecclesia de Rebaco (1220), Ecclesia Rabacensis (1264), Pedagium de Rebeth (XIIIe [13e] siècle), E. de Resbasco (XIIIe [13e] siècle), Rebascum (1311), Rebez (1325), Resbaiz (1410), Resbays (1486), Resbes (1487), Resbetz (1596), Rebets (1600), Rebez (1641), Rebetz en Brie (1709), alias Rebaison.

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Coutume : Meaux.
  • Bailliage.
  • Grenier à sel :
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de Brie.
  • Doyenné : La Ferté Gaucher (1731) puis doyenné.
  • Conférence :
  • Collateur : L'abbé de Rebais.
Dames, seigneurs
  •  
  • L'abbé de Rebais.

 

PRODUCTIONS : Grains, foins, bois. Culture d'osier. Argile de Brie : la fabrique de tuiles et de carreaux est exploitée au XIXe [19e] siècle par M. Gaillard. Une fabrique de moutarde.

FOIRES : Le droit de ban-vin est détenu par l'abbaye.

  • Le mardi de la Quasimodo.
  • Le lundi de Pentecôte.
  • 22 juillet.
  • Le mardi après le 14 septembre.
  • Le mardi de novembre.

MARCHÉ : Le mardi.

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1726   1056
½ XVIIIe [18e] 178 (Saint Jean.) + 54 (Saint Nicolas.)  
XIXe [19e]   1114

Les cures

Le monastère de Jérusalem a été fondé au VIIe [7e] siècle par Saint Ouen, archevêque de Rouen, qui y met Saint Aile, son cousin, pour premier abbé. L'établissement bénéficie dès ses débuts d'une charte d'immunité qui lui est accordée par le roi Dagobert en 635.
Cette abbaye royale d'hommes suit tout d'abord les préceptes de Saint Colomban puis, réformée, suit la règle de Saint Benoît. Bâtie sur le bord d'un torrent appellé Resbac elle en prend alors le nom. Elle comprend dans sa structure une église sous l'invocation de Saint Pierre.
Ses bienfaiteurs dotent l'établissement de très nombreux biens ; sa richesse s'accroît jusqu'au XVIe [16e] siècle, période à laquelle le Concordat de Bologne abroge le droit des religieux d'élire leur abbé. La nomination à la direction de l'abbaye passe alors par le roi dont le choix se porte sur des responsables qui vont progressivement laisser décliner les codes moraux.
A partir de la moitié du XVIIe [17e] siècle, une réforme introduit la nouvelle congrégation de Saint Maur dans le monastère afin d'en permettre le redressement ; les cures de Saint Nicolas et de Saint Jean lui sont réunies. Peu après (1693), Bossuet entreprend de soumettre l'abbaye de nouveau florissante, jusque là sous la seule autorité ecclésiastique du saint siège, à celle de l'évêché de Meaux.
A la période de la révolution de 1789, les revenus de l'abbaye s'élèvent à 17000 livres de rentes.

PATRON : Saint Jean.

FÊTE : Le dimanche après le 14 septembre (Croix Glorieuse.).

CURÉS : 

Bienfaisance

L'aumônerie a été érigée en Hôtel Dieu en 1677, elle est composée de deux salles destinées à accueillir les hommes et les femmes.

Au XVIIIe [18e] siècle la maladrerie a été réunie à l'Hôtel Dieu de Rebais, desservi alors par les Frères de la Charité.

Instruction

Un collège royal y a été fondé comme succursale de celui de la Flèche (Sarthe), construite dans l'enceinte même du château, cette école militaire administrée par les Mauristes, accueille à la période révolutionnaire plus de deux cents élèves instruits par des enseignants laïcs et ecclésiastiques. En 1793 la convention nationale supprime l'école militaire.

Lieux-dits de REBAIS

  • Bel Air (1813), maison isolée.
  • Bois de la Grange, — (1717), — (XVIIIe [18e] siècle), bois partiellement défriché traversé par une voie romaine reliant Boulivilliers à Bassevelle où une probable garnison romaine devait être installée.
    Légende : Dans le bois de la Grange, à proximité du camp romain, se trouverait une cave accessible le jour des Rameaux. L'ouverture du lieu ne dure que le temps de la lecture du grand Evangile, y donnant accès par 365 marches à une suite de chambres renfermant un trésor. (Voyez La Boyère)
    Au XVIIe [17e] siècle il appartient à M. Naudran de la Grange, bourgeois de Paris, qui le lègue entre autres biens en 1690 à l'abbaye de Rebais.
  • Bois des Noues (XVIIIe [18e] siècle), ancien bois.
  • Bois Mauge (XVIIIe [18e] siècle), ancien bois.
  • Boulivillers, — Boulévilliers (1717), — Bouivillers (XVIIIe [18e] siècle), — Boulivillére (1813), hameau qui dépend en partie des paroisses de Rebais et Saint Denis lès Rebais.
    La voie romaine reliant Provins à Soissons y est en communication avec une autre voie en direction de Bassevelle.
    • Ferme qui appartient v. 1841 à M. Vignier.
    • Ferme qui appartient v. 1841 à M. Brulefert.
  • Bregy.
    • Saint Pierre, prieuré bénédictin.
  • Saint pierre de rebetzJérusalem, — Abbatia Sancti Petri Resbacis nomine dicta et quon dam Jherusalem cognominata (907), — Monasterium quod Jerusalem, voluit appellari (1135), ancien nom de l'abbaye de Rebais dont l'église a été consacrée au VIIe [7e] siècle par saint Faron et Saint Amand.
  • Justice (1717), — (XVIIIe [18e] siècle), — Champ de la Justice (1813), justice à trois piliers.
  • La Croix, — Le champ de la Croix (1813), lieu-dit.
  • La Boyère (1481), — La Boviere (1717), — La Boyerre (XVIIIe [18e] siècle), hameau. [Bove, bova, cave, caverne : lieu souterrain qui pourrait en donner l'étymologie et la légende du bois de la Grange.]
  • La Brandonnerie (1813), lieu-dit.
  • La Chapelle Véronge.
  • La Croix Giraudot (1813), lieu-dit.
  • La Garenne (XVIIIe [18e] siècle), lieu-dit.
  • La Huchette, maison isolée.
  • La Maladrerie, — Maladerie (1717), — La Maladerie (1813), maison détruite.
  • La Masure (1813), lieu-dit.
  • La Planche (1717), — Le hameau de la Planche (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
    • Ferme qui appartient v. 1841 aux héritiers Chevalon.
    • Ferme qui appartient v. 1841 à Mme vve Debourge.
  • La Rouillerie (1813), lieu-dit.
  • La Tuilerie (XVIIIe [18e] siècle), — (1813), maison isolée.
  • Launoy, — Launoy Heruppe (1574), — L'Aunoi (1717), — L'Aunoy (XVIIIe [18e] siècle), hameau et maison isolée qui dépendent en partie au XVIIIe [18e] siècle des paroisses de Rebais (La maison isolée fait partie des possessions de l'abbé de Rebais.) et de Saint Christophe lès Rebais (La majeure partie du hameau est possédée par l'archevêque de Cambrai.) et qui a conservé cette division.
  • Le Bois de la Grange (1813), lieu-dit.
  • Le Bois Mauger, — Bois Maugé (1717), — Le Bois Maulgé (1813), hameau.
    • Ferme qui appartient v. 1841 à M. Sallot.
  • Le Champs de Famine (1813), lieu-dit.
  • Le Champ du Calvaire (1813), lieu-dit.
  • Le Crémadot, — Le Grand Crémadot, Le Petit Crémadot (1813), ferme.
  • Le Paradis (1813), maison isolée.
  • Le Parcq (XVIIIe [18e] siècle), ancien bois.
  • Le Petit Fays, — Petit Fey (1717), hameau.
    • Deux fermes qui appartiennent à M. Masson vers 1841.
  • Le Pignon Blanc (1813), lieu-dit.
  • Le Pré des Ferraous (1813), lieu-dit.
  • Le Rachat, — Le Rachapt, en la parroisse de Rebais (1501), lieu-dit.
  • Le Ranchard (1813), lieu-dit. (? Le Rachat ?)
  • Lesches.
  • Les Jardins (1717), — (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
  • Les Perdriots (1813), lieu-dit.
  • Orly.
  • Rue de Raboireau, — Ru des Etangs ou du Raboireau (XVIIIe [18e] siècle), — Ru de Resbac (1811), — Ru du Raboireau (1813), ruisseau affluent du Grand-Morin.
  • Ru de Resbac.
  • Ru de Saint Aile.
  • Ru du Faubourg.
  • Ru du Gain des Noues.
  • Ru du Grand Fay.
  • Saint Denis lès Rebais.
    • Chantareine, — Champ la Reine (1645), — Chantereine (XVIIIe [18e] siècle), — Champtarenne (XVIIIe [18e] siècle), — Champtareine (1879), hameau.
    • La Brosse (XVIIIe [18e] siècle), hameau et maison isolée.
    • La Montée du Val (XVIIIe [18e] siècle), — La Montée Duval (1813), ancien fief et lieu-dit.
    • La Pièce au Corps (XVIIIe [18e] siècle), — (1813), ancien fief et lieu-dit.
    • La Planche, hameau sur la paroisse de Rebais, cité au XVIIIe [18e] siècle dans les plans parcellaires terriers de la seigneurie de Saint Denis lez Rebais, appartenant au bénédictins de Rebais.
    • La Vone au Roi (XVIIIe [18e] siècle), — Champ de la Vosne au Roy (1813), ancien fief et lieu-dit.
    • La Vone blanche (XVIIIe [18e] siècle), — La Vosne blanche (1813), ancien fief et lieu-dit.
    • Le Champ de Saint-Denis (XVIIIe [18e] siècle), — Champ de Saint Denis (1813), ancien fief et lieux-dits.
    • Le Champ des Potées (XVIIIe [18e] siècle), — (1813), — Champ Deu Potés (1813), ancien fief et lieux-dits.
    • Le Champ du Houx (XVIIIe [18e] siècle), — Le champ Houx (1813), ancien fief et lieu-dit.
    • Le Clos de l'Orme (XVIIIe [18e] siècle), — Clos de l'Orme (1813), ancien fief et lieu-dit. [L'orme est un arbre de justice.]
    • [Le Clos du Pressoir (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief.]
    • Le Menillot (XVIIIe [18e] siècle), — Le Menilliot (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
    • Le Moncel (1813), hameau. [Il est probable que les environs de ce lieu soient au XIIe [12e] siècle la propriété du seigneur Droon de Rebais, châtellenie de Coulommiers.]
    • [Le Moque-Tonneau (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief.]
    • [Le Pré Etienne (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief.]
    • Les Grands Collins (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
    • Les Grands Essards (XVIIIe [18e] siècle), — (1813), ancien fief et lieu-dit.
    • Les Aljards (XVIIIe [18e] siècle), — Les Haljards (XVIIIe [18e] siècle), — Les Holyards (1840), hameau.
    • Les Chenevières du Pré-Rond (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief.
    • Les Fosses Rouges (XVIIIe [18e] siècle), — Les Fausse Rouge (1813), ancien fief et lieu-dit.
    • Les Marchés, — Les Marchés soubz Doue (1495), — Les Marchetz (1639), — Les Marchées (1647), — Les Marchez soubz Doue (1742), — Les Marchées (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
    • Les Petits Essards (XVIIIe [18e] siècle), — (1813), ancien fief et lieu-dit.
    • Les Pleux, — Demeurant aux Pleux, à Saint Aile (1711), — Les Pleux (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
    • Les Pottées, — Les Potéez (1708), — Les Potés (1742), — Les Potets (1771), — (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
    • Les Prés de La Farrière (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief. (? Le Bois des Farrières ?)
    • Le Val (XVIIIe [18e] siècle), hameau et maison isolée.
    • Le Vide-Bourse (XVIIIe [18e] siècle), — Le Vuide Course (1813), ancien fief et lieu-dit.
    • Villeneuve sur le Bois, — La seigneurie de Villeneuve sur le Bois (1645), — (XVIIIe [18e] siècle), ancienne seigneurie et hameau.
  • Saint Jean.
    • La Madeleine, — La Madelene (1717), — La Madeleine, paroisse de Saint-Jean de Rebais (1718), — (XVIIIe [18e] siècle), ancien prieuré bénédictin membre de l'abbaye Saint Pierre de Rebais, hameau.
      • L'Ouche du Saint Esprit, ancien lieu-dit.
    • Saint Aile, — Saint Ail (XVIIIe [18e] siècle), ancien prieuré bénédictin simple et régulier membre de l'abbaye Saint Pierre de Rebais, maison isolée qui appartiennent v. 1841 à M. Martin.
      • Fontaine.
  • Saint Léger.
  • Saint Nicolas.

Faits-divers de REBAIS

1574 — Mouvance censuelle. — Terrier de la seigneurie de La Trétoire, appartenant à l'abbaye royale des Bénédictins de Rebais. — Censitaires : Casin Moriam et Julienne Perrin, sa femme ; — Léger Guiot, laboureur ; — Jean Cuisignier et Claude Leroux, sa femme ; — Nicolas de Bray, fils mineur de Jehan de Bray et de Laurence de Crouy, tous demeurant à La Trétoire ; — Barthélemy Dorias ; — Laurent Mesnager, boucher, et Charles Jacqué, barbier ; — Hercule Hurant, mercier ; — la veuve Quentin Dupuis, dit Sainction, ces derniers demeurant à Rebais ;[…]

Huitième guerre de religion
- Vers le milieu du XVIe [16e] siècle, la famille de Lenoncourt possédoit cette abbaye à titre héréditaire en ligne collatérale. Philippe de Lenoncourt, le premier abbé de cette maison, en même temps archevêque de Reims, ayant été nommé cardinal, partit pour Rome, afin de recevoir le chapeau. Dans le but de paroître avec plus de faste à la cour pontificale, il avoit fait enlever l'or, l'argent et les pierreries dont les châsses de son église étoient ornées, et non content de ces spoliations, avoit emprunté une somme assez considérable au capitaine Rentigny, depuis gouverneur de Meaux, pour les ligueurs. Celui-ci voyant que le cardinal ne se hâtoit pas de la lui rendre, vint à la tête de cent hommes d'armes, prit le château, le pilla, et y laissa une garnison. Le cardinal résigna, peu de temps après, l'abbaye à son neveu, nommé aussi Philippe de Lenoncourt. Celui-ci, voulant au bout de deux années, se délivrer des ligueurs, appela à son secours le maréchal de Biron, qui vint avec cinq ou six mille hommes, et prit possession de Rebais au nom du roi. Il y eut alors même mésintelligence entre les moines et les nouveaux venus ; et, comme probablement ceux-ci ne demandoient qu'un prétexte pour agir en ennemis, on prétendit qu'un coup de fusil avoit été tiré, sous les yeux du maréchal, par quelqu'un du monastère ; et Biron, sans plus ample informé, ordonna à ses soldats d'entrer dans l'église et d'y mettre le feu : ce qui fut exécuté. Cet édifice fut reconstruit trente ou quarante années après, mais ce fut dans des proportions moins grandes et moins belles.
- M. de Rentigny, qui fut élu gouverneur de Meaux le 22 septembre 1590, étoit seigneur de Boissy-le-Châtel. Au mois de mai, les gens du prince de Parme faisoient un grand dégât à Boissy. Le sieur de Rentigny n'en fut pas plus tôt informé qu'il s'y rendit avec ce qu'il put ramasser de monde, chargea ceux qu'il put rejoindre, en tua plusieurs et mit le reste en fuite. Les soldats du prince de Parme ayant rencontré du secours auprès de Chauffry, revinrent à la charge. M. de Rentigny eut le dessous. Plusieurs de ses soldats furent tués. Il fut fait prisonnier avec une partie de sa troupe, et conduit à Rebais, où étoit alors le prince de Parme, qui lui rendit la liberté.

7 mars 1594 - Eloi Picart, laboureur, demeurant actuellement à Laferté-au Coul (La Ferté sous Jouarre) et auparavant demeurant à Launoy, paroisse de la Trétoire : donation à Gilles Drouyn, marchand boucher, demeurant à la ferté au Coul et à Barbe Picart, femme dudit Drouyn, ses gendre et fille d'immeubles, jardins, terres et bois à lui appartenant et situés tant à Rebais, qu'à Launoy et autres lieux.

1718-1720. — Mouvance censuelle. — Fragment d'un terrier de la seigneurie de Saint-Léger, appartenant à l'abbaye de Saint-Pierre de Rebais (8e cahier, feuillets 177 à 200). — Censitaires : — Jean Delorme, charron à Champcomolin, paroisse de Saint-Léger, tant en son nom qu'à cause de Denise Goisy, sa femme ; — Pierre Lemaire, laboureur au même lieu ; — Louis Chambry, de pareil état, demeurant à Tourneloup, paroisse de Bellot ; — maître Simon Pailly, marchand à Rebais, fondé de procuration de demoiselle Jeanne Rousselet, fille mineure émancipée d'âge de défunt Robert Rousselet ; — Pierre Villé, laboureur à La Madeleine, paroisse Saint-Jean de Rebais ; — Etienne Le Cointre, trésorier de l'Hôtel-Dieu de Rebais, au nom et comme administrateur de cet établissement ; — Louis Michon, maître d'école de la paroisse Saint-Nicolas dudit lieu de Rebais, à cause de Jeanne Houdry, sa femme ; — Louis Cordebanne, maréchal à Jouy-sur-Morin ; — maître Pierre Moinet, marchand à La Ferté-au-Col ; — Nicolas Taphu, vivant officier du Roi, représenté par Simon Prailly, etc.

1732-1764. — Domaine. — Baux à loyer de 94 arpents de terres, prés et pâtures dépendant de la maladrerie de Rebais, unie à l'Hôtel-Dieu de cette ville, passés, le premier par : dom Prosper Bloué, prêtre religieux, et prieur de Saint-Pierre du lieu ; messire Louis Engrand, curé de la paroisse Saint-Jean ; messire Charles Le Roy, curé de Saint-Nicolas ; messire Philippe Jolly, bailli civil, juge criminel et de police de Rebais ; maître Simon Taphu, procureur fisal de la terre et seigneurie du même lieu ; tous administrateurs-nés des maladreries et Hôtel-Dieu, en présence et du consentement d'illustrissime et révérend père en Dieu Mgr François de Caillebot de La Salle, ancien évêque de Tournay, abbé de Rebais ; et le second, par : dom Jean-Baptiste Lourdel, aussi prieur de Rebais ; Jules Maussion, curé ; Jérôme Le Roy et Toussaint Corbilly, receveur ; tous également administrateurs de l'établissement, au profit de : Jean Vallée, laboureur, et Madeleine Rousselet, sa femme ; — Nicolas Drouet, le jeune, aussi laboureur, demeurant au Montcel, paroisse de Rebais, etc.

1750. […] — Procès verbal de reconnaissance du cadavre de Jean-Baptiste Joly, âgé de dix-sept ans, pensionnaire au collége de Meaux, fils de Philippe Joly, marchand à Rebais, et de défunte Marguerite Drouet ; lequel étant accompagné des nommés Dassy et Dhuicque, ses camarades, se seraient tous trois « échappés et soustraits de la garde du professeur dudit collége, en la maison de campagne de l'établissement, à Villenoy, pour aller se baigner dans la rivière de Marne, où il s'est noyé vis-à-vis le clos de cette maison ;»

1787-1793. — Ecole royale militaire dirigée par les Bénédictins de l'abbaye Saint-Pierre de Rebais. — Traitement des maîtres et des professeurs de l'établissement, dont les noms suivent : — M. Santerre, maître de musique vocale, gagne par année, 500 livres ; — M. Maquin, maître d'armes, 800 livres, et 250 livres pour fourniture de gants et de fleurets ; — M. Germain, maître de quartier, 500 livres ; — M. Bonert, maître d'anglais et d'allemand, … livres ; — M. Collot, chirurgien-major, 900 livres ; — M. Delacourcelle, maître de violon et organiste, 700 livres ; — M. De France, médecin, 1000 livres ; — M. Bigot, maître de danse, 600 livres ; — MM. Bourjot, Buhot et Remy, maîtres d'écriture, le premier 300 livres, le deuxième à 1000 livres et le dernier 200 livres ; — MM. Petit-Genet et Monge, maîtres de mathématiques, 1200 livres chacun, etc.
Domestiques et ouvriers attachés à l'école militaire de Rebais. — Etat de leurs gages et salaires : — Charles Bergot, cuisinier en chef gagne par année, 300 livre ; — Brulefer, dépensier, 258 livres, y compris son blanchissage et son charronage ; — Renard et Rasier, domestiques, 112 livres par année, chacun, blanchissage compris ; — Laurent Huvier, garçon de salle, 112 livres ; — Picard et sa femme, entrés au service de la maison pour la couture, à charge par le mari de remplir l'office de bedeau, le tout moyennant 220 livres ; — Moureux, postillon, 120 livres par année ; — Listambert, 112 livres ; — Brayer, second chef de cuisine ; — Etienne Huvier, marmiton, 112 livres ; — Chambeau, maître jardinier, 162 livres ; — la mère Lefèvre, servante de l'abbatiale, 75 livres ; — la nommée Marie Boutteville, 75 livres ; — Marie Blesson, seconde servante de l'abbatiale, 63 livres ; — M. Kreuts, suisse, 150 livres ; — le boulanger reçoit 12 livres par mois, sa femme 120 livres par an, plus 5 livres par mois pour avoir soin des enfants, et le garçon boulanger aussi 12 livres par mois ; — Petitjean, savetier au service de la maison, 132 livres ; — Dehu, 1er garçon de salle, 132 livres ; — madame Brulé, maîtresse lingère, 150 livres ; — Sircour, perruquier, gagne 350 livres par an, « moyennant laquelle somme il s'est engagé à venir raser la communauté, envoyer tous les jours un garçon pour accomoder les enfants, leur couper exactement les cheveux tous les mois, friser,» etc.

1789. — Prieuré de La Madeleine, membre de l'abbaye royale Saint-Pierre de Rebais. — Revenus. — Titre-nouvel ou reconnaissance de la rente d'un setier de blé froment et de moison, bon, sain, sec et net à prendre sur 2 arpents 33 perches de terre entourés de plans vifs et d'arbres, en une pièce située à La Madeleine, terroir et seigneurie de Rebais, appelée l'Ouche du Saint-Esprit ; cette rente due à ladite abbaye à cause de son prieuré du lieu de La Madeleine, par Marie-Louise Gontier, veuve de Jean Bégon, vivant manouvrier, au nom et comme héritière, pour moitié, de défunte Nicole Lesœur, sa mère, et sieur François-Augustin Collot, maître en chirurgie et chirurgien-major de l'école royale militaire de Rebais, y demeurant, rue Porte-sans-Tête, etc.
— Collège ou école militaire de Rebais, annexé à l'abbaye des Bénédictins de cette ville. — Etats des recettes et dépenses de l'établissement, y compris celles de la mense conventuelle. — Recettes du prix des pensions : — de M. de Grasse, pour 2 quartiers, 400 livres ; — à-compte sur la pension de M. Bazire, 1000 livres ; — de M. Cagnard de La Tour, un quartier, 350 livres ; — de M. Achille de La Mothe, un quartier, 200 livres ; — des quatre MM. Dutreil, pour une année, 2800 livres ; — de MM. De Béthune, 1800 livres ; — pour les trois MM. de Senneville, 1200 livres : — de M. de Bouflers, en un effet, 461 livres 8 sous.[…]

XVIIIe [18e] siècle. — Censives. — Fragment d'un plan parcellaire terrier de la seigneurie de Rebais, appartenant à l'abbaye Saint-Pierre du lieu (20e feuille), contenant les numéros des parcelles et les noms des propriétaires ci-après : — M. Drouet, — M. Thiercelin, — M. Flégny, — Antoine Farroux, — Valentin Perrin, — les enfants Jean Perrin ; — les héritiers Salmon, demeurant à La Madeleine ; — M. Jovin, — Christophe Gutel, — M. de Marolles, — Madeleine Closier, veuve Guillard, — M. Jacques Desécoutes, — veuve Delétain, — héritiers Philippe Lourdin, etc. […]

Monographie

Feuillets détachés de l'histoire de Rebais-en-Brie - Victor LEBLOND