Le PLESSIS l'Évêque

Le village

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est à deux lieues ouest nord ouest de Meaux.

Ancienne seigneurie de la châtellenie de Dammartin qui semble avoir initialement dépendu de la paroisse de Cuisy.
Un plessis est à l'origine une place forte, une terre fermée de haies à laquelle on joint le nom du chevalier qui en a la charge, pour cette raison la paroisse a pris au fil des siècles différentes appellations : Gilon puis Aleaume étant des frères descendants de la famille De Cuisy, pour finalement prendre le déterminatif de la dignité épiscopale au décès d'Aleaume De Cuisy qui avait succédé à un autre de ses frères sur le siège épiscopal de Meaux.
La paroisse était primitivement différente dont les limites ont sensiblement fluctué en fonction des acquéreurs et s'étendait plus à l'ouest jusqu'à la paroisse de Vinantes puisque le Plessis aux Bois (Pomponne) en a été détaché à la fin du XVII^e [17^e] siècle.

En 1744, la taille fixe de la paroisse est de 2100 livres et, en 1770, de 2620 livres.
Le marquis du Coudray acquiert la seigneurie dans la seconde moitié du XVIII^e [18^e] siècle.
La paroisse a été touchée par les orages de grêle qui ont traversé la France les 12 et 13 juillet 1788.

Toponymie Plexitium Episcopi (nd.), Plexiacum (1150), Inter novam Abbatiam Cameræfontis et Plessetum magistri Alermi, cantoris Meldensis (1224), Plassetum (1249), Plassiacum (1266), Le Plessier l'Evesque (1274 et 1654), Une maison appellée le chasteau du Plesseis, à quatre tours aux quatre coins (1415), Le Plessis Gilon, terre voisine de Cuisy, porta ensuite le nom du Plessis Aleaume et prit enfin celui du Plessis l'Evêque (1730), alias Les Plessis (Le Plessis l'Evêque et le Plessis Pomponne).
CIRCONSCRIPTION
Parlement : Paris. Intendance : Paris. Subdélégation : Meaux. Coutume : Bailliage : Meaux. Grenier à sel : Meaux.	Diocèse : Meaux. Archidiaconé de France. Doyenné : Dammartin. Conférence : Dammartin. Collateur : Le prieur de Sainte Céline (Meaux).
Dames, seigneurs
Famille Du Plessis (XII^e-XIII^e [12^e-13^e] siècles). Famille De Cuisy (XII^e-XIV^e [12^e-14^e] siècles). Famille de la Pierre (XIII^e-XIV^e [13^e-14^e] siècles). Famille de Longuejoe (XV^e-XVI^e [15^e-16^e] siècles). Hilaire Rouillé du Coudray (XVIII^e [18^e] siècle).	L'évêque de Meaux. Le Collège de Beauvais (Rassemblé au Collège Louis Le Grand de Paris en 1762) et l'évêque de Soissons (Iverny).

PRODUCTIONS : Grains. Deux plâtrières.

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE	FEUX	HABITANTS
1709	43
1726		196
½ XVIII^e [18^e]	43
¾ XVIII^e [18^e]	50	200
XIX^e [19^e]		177

La cure

PATRONNE : La Nativité de la Sainte Vierge.

FÊTE :

Instruction

Lieux-dits du PLESSIS l'Évêque

Champgalon (1415), ancien lieu-dit.
Chambrefontaine, — Cameratus Fons (1190), — Ecclesia de Chamero Fonte (1191), — Canonici de Camera inter novam abbatiam Cameræ Fontis et Plessetum Magistri Alermi (1234), — Fontis (1242), — Monachi de Camerafonte (1250), — Apud Camerifontem (XIII^e [13^e] siècle), — Ecclesia Beate Marie Camere Fontis (XIII^e [13^e] siècle), ancienne dépendance de la paroisse de Cuisy érigée en cure au XII^e [12^e] siècle qui fait partie du territoire du Plessis l'Evêque en 1783 dont elle a été détachée après la révolution de 1789 pour revenir à la commune de Cuisy.
Iverny, — Yvernyacum (1228), — Iverniacum (XIII^e [13^e] siècle), — Ivarni (XIV^e [14^e] siècle), — Ivergny (1415), — Yverny lez Charny en France (1499), — Yvergniacum (XV^e [15^e] siècle), — Iverny en France (1554), — Yverny (1571), paroisse qui dépend en partie du Plessis l'évêque en 1783.
- Grande Rue de Meaux (XIX^e [19^e] siècle), lieu-dit.
- Chateau Gaillard, ancien château et lieu-dit.
- Jardin de la Pierre (1783), ancien fief, lieu-dit. Un manoir féodal détruit appartenait à la famille de la Pierre dont quelques membres sont enterrés dans l'église du Plessis l'Evêque.
La Bigorne (1825), lieu-dit.
La Chapelle Saint Nicolas (1415), chapelle fondée dans l'église avant 1238 par la famille De Cuisy et l'évêque de Meaux.
La Croix Blanche (1811), lieu-dit.
La ferme à Villette.
La Folie (1811), lieu-dit.
La Fontaine des Joncs (1811), lieu-dit.
La Grande Ferme (1811), lieu-dit et ferme seigneuriale.
La Motte (1783), lieu-dit à cheval sur les paroisses du Plessis l'Evêque et de Cuisy.
La Petite Ferme.
[Le Courtil Couvergnon (1415), ancien lieu-dit au finage du Plessis-l'Evêque.]
Le Plessis du Bois, — Le Plessier messire Hugue de Pomponne (1221), — La terre dou Plessie de Pomponne (1347), — Plexeium justa Plamponam (XIV^e [14^e] siècle), — La terre et seigneurie du Plessis du Bois dit Pomponne (1554), ancien hameau détaché et érigé en cure en 1685.
Les Essarts, — Vente du fief par Antoine des Essars, seigneur de Thieux, à Philippe Billon, élu pour le Roi en la Marche ; 22 juin 1486, — Philippe de Boulainviller et Jeanne de Bricon, comte et comtesse de Dammartin, vendent à Jean de Marc, seigneur de Montcrépin, et Amand Auvray, receveur de la terre et seigneurie du Plessis-du-Bois dit Pomponne, agissant pour Mathieu de Longuejoue, évêque de Soissons, seigneur d'Iverny et dudit Pomponne, la haute justice et tous droits sur les lieux, fiefs et arrière-fiefs qui furent jadis à Jacques Lempereur et Jean Doc, assis au village d'Iverny en France et environs, lesquels fiefs furent acquis par Jean de Longuejoue, conseiller au Parlement, et Geneviève Baillet, sa femme, père et mère dudit évêque, les droits de haute justice ayant été réservés par Antoine de Chabannes, comte de Dammartin, par contrat passé avec Geneviève Baillet en février 1488 ; le comte et la comtesse vendent aussi à l'évêque, au profit de la veuve, des enfants et héritiers de Thibault de Longuejoue, maître des Requêtes de l'Hôtel du Roi « et fils dudit s.^r évêque », les droits qu'ils peuvent avoir sur le petit fief des Essars assis au village du Plessis l'Evêque, près et devant l'église, qui consiste, entre autres choses, en 12 s[ols] 6 d[eniers] de censive sur trois maisons, avec justice haute, moyenne et basse ; 6 juillet 1554 (copie du temps), — Souffrance de foi et hommage demandée aux assises de Dammartin pour Louis de Clermont, marquis de Resnel, seigneur des fiefs de Jacques Lempereur, Jean Doc et des Essars ; 16 janvier 1579 (copie de 1730), — Cahier contenant la copie, faite en 1761, des pièces suivantes : donation du fief des Essars par Jean Gontier, chanoine de Paris, à Thibault de Longuejoue, seigneur d'Iverny, 30 novembre 1539 ; foi et hommage par Jean de Flécelles, président de la chambre des Comptes, à Louis-Antoine du Prat de Barbançon, marquis de Nantouillet, 6 octobre 1648 ; foi et hommage par Nicolas de Flécelles, conseiller d'Etat, 26 mai 1650 ; foi et hommage par Geneviève Titon, veuve de Jean-Baptiste Le Féron, seigneur du Plessis, maître des Comptes, grand-maître des Eaux-et-forêts au département de l'Ile-de-France, dame du Plessis-aux-Bois, La Baste, Iverny, et du fief des Essars au Plessis-l'Evêque, qu'elle a acquis de la présidente Lamoignon, 24 novembre 1712, ancien fief dépendant du comté de Dammartin relevant de la seigneurie de Nantouillet.
Le Vieux Pressoir (1811), lieu-dit.
L'Orme Génie (1783), lieu-dit. [Arbre de justice.]
Monboulon, — Munbulun (1195), — (1811), bois, lieu-dit et plâtrière. En 1195, vingt arpents de ce terroir sont donnés à l'abbaye de Chambre Fontaine par Barthelemy De Monthyon.
En 1225, les chevaliers de Compans donnent aux religieux une vingtaine d'arpents des bois qu'ils y possédent.
En 1414, l'abbaye achète à Jean de Châtillon la moitié des bois de Montboulon.