JOUY sur Morin

Le bourg

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est située dans les bois de Chenoise sur la rivière du Grand Morin, à six lieues sud est de Meaux et trois quarts de lieue ouest de La Ferté Gaucher.

La paroisse s'est progressivement formée d'anciens cantons relevant de plusieurs seigneuries (Dont Coulommiers et Montmirel.).

L'abbaye royale de Faremoutiers (Fondée au VIe [6e] siècle) est seigneur suzerain de cette ancienne petite châtellenie qui, malgré ses difficultés à cohabiter avec l'évêché, augmente progressivement ses possessions, notamment en 1291 par la donation de Jean de Senones, clerc et chanoine de Faremoutiers, de ses biens dans le faux bourg de Jouy sur Morin.
En juin 1328, Philippe de Valois donne sa terre de Jouy sur Morin à Rogues, seigneur de Hangest et d'Avenescourt, employé dans les affaires de guerre et de paix sous les règnes de Philippe le Long et Charles le Bel.
Le village a été fortifié au XVIe [16e] siècle, durant la huitième Guerre de Religion.
En 1745, la nomination à la tête de l'abbaye de Faremoutiers de Marie-Renée de Maupeou, châtelaine de Faremoutiers et dame châtelaine de Jouy sur Morin et autres lieux finissent d'en accroître le territoire.

Les habitants disposent des droits de chasse et de pêche qui leur a été accordé par la Table de Marbre (Paris).

Meaux coutume (1668) : Nota, que les Officiers du Bailliage de Meaux, pretendent que Lizy, la Ferté au Col, Fermonstier, Iouy sur Morin, la Celle, Grand-Champt, sont du ressort de Meaux duquel ils ont été distraits en vertu des lettres de garde gardienne.
Meaux coutume (1682) locale de Ioy sur Morain : Audit lieu de Ioy on prend pareille somme de trois sols quatre deniers tournois pour chacun franc de lots & ventes. Ressort de Coulommiers.
Meaux coutume (1682) locale de Faremontier : Audit lieu de Joy sur Morain, pour les Religieuses, Abbesse & Convent dudit Faremontier, Dames dudit Joy, y a pour droit de vins trois sols tournois, & de saisines deux sols tournois, le tout pour une fois, quand le prix de la vendition excede vingt sols tournois, & pour droit de lots & ventes pour livre trois sols quatre deniers tournois.

Toponymie

Gaudiacus (nd.), Jouaicum ad Moram (nd.), Joy (1112), Ecclesia Sancti Petri de Goy (1145), Joi (1154), Moretum (XIIIe [13e] siècle), Joy suz Morain (1281), Joy saur Morain (1284), Johi (1326), Jouy sous Morin (1700), alias Jouy sur Moret, alias Jouy sur Merut.

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : La Ferté sous Jouarre.
  • Coutume : Meaux.
  • Bailliage : Meaux. Les premières causes à Jouy (Ancienne justice royale.), les appels au Châtelet de Paris.
  • Grenier à sel : Provins.
  • Maîtrise des eaux et forêts : Crecy.
  • Décimateurs : L'abbé de Molesme, le curé et la fabrique.
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de Brie.
  • Doyenné : La Ferté Gaucher.
  • Conférence : La Ferté Gaucher.
  • Collateur : L'évêque de Meaux.
Dames, seigneurs
  • Rogerius de Nantiaco (XIe [11e] siècle).
  • Raous dou Jarieu, Adam Bisolus (XIIe [12e] siècle).
  • Rogue de Hangest (XIVe [14e] siècle).
  • Famille de Bonneval (XVe-XVIIIe [15e-18e] siècles).
  • L'abbaye de Molesme (XIIe [12e] siècle).
  • L'abbaye de Faremoutiers.

 

PRODUCTIONS : Grains, vins, foins, bois. Au XVIe [16e] siècle il y existe des tanneries qui ont subsisté jusqu'au XIXe [19e] siècle ainsi que 200 tisserands en toiles et en treillis.
La plus importante fabrique de papier en France, la Société Anonyme Papeteries du Marais et de Sainte Marie, se trouve au hameau des Marais ; le développement de son activité prend son essor au XVIIIe [18e] siècle, à la mise en circulation des assignats. Le papier des billets de la Banque de France et autres pays y est produit jusqu'à la fin du XIXe [19e] siècle, l'activité est à cette période transférée à Jouarre.

MARCHÉ : Le lundi de chaque semaine (Depuis le 17 octobre 1834.).

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 274  
1726   1235
½ XVIIIe [18e] 274  
XIXe [19e]   1832

La cure

La période estimée de la première église remonterait aux environs du XIe [11e] siècle. Une abbaye y est fondée en 1124 par les cisterciens de Molesme (Bourgogne) qui sont situés sur les lieux de l'an 1102 jusqu'en 1180. A ce terme, le pape Alexandre III [3] transmet leurs biens aux chanoines de la cathédrale de Meaux.

Les travaux réalisés dans l'église en 2000-2001 ont mis au jour une fosse de fonderie dans l'église où les cloches ont probablement été coulées au XIVe [14e] siècle.

PATRONS : Saint Pierre et Saint Paul.

FÊTE : Le dimanche après la fête patronale.

CURÉS : Gilles CHAMPION 1630-1634 | Claude BAILLY 1635-1651+ | Juste LE COMTE  1652-1677+ | François COÜESNON 1677-1703+ | Claude DE LAUMOY de Larnyère 1703-1710+ | GAILLET 1710-1735+ | Pierre Philippe TENEAU 1735-1753+ | E. CORBIE 1753-

Lieux-dits de JOUY sur Morin

  • Arsant (1835), lieu-dit.
  • Baudicar (1717), ancienne construction.
  • Beauchien (1717), — (1785), hameau.
  • Bel Air, — Belair (XVIIIe [18e] siècle), — Bellaire (1785), hameau.
  • Bois Chaton (1717), — Bois Chatton (1785), bois.
  • Bois Blaison (1826), ancien lieu-dit.
  • Bois de Jennihat (1717).
  • Bois de la Michée (1785), ancien bois.
  • Bois de Pouligny, bois.
  • [Bois Masure (1835), lieu-dit.]
  • Bois Paulin, bois.
  • Bois Saint Pierre (1785), bois.
  • Bois Thibault (1785), bois.
  • Boulles, — Le fief de Boulles en la parroisse de Jouy sur Morin (1550), — Boulle (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief et maison. (? Breuille ?)
  • Breuille (XVIIIe [18e] siècle), — Grand Champcormorin (1717), ancien fief et hameau situé au nord de la paroisse. [A dissocier de Le Breuil, ancien fief situé le long du ru de Couru sur la paroisse de Saint Remy la Vanne.]
    • Breuil, ferme qui appartient v. 1841 à M. Leprieur.
    • Breuil, ferme qui appartient v. 1841 à M. Masson.
  • Champgoulin, — Champgoulain (1526), — Le fief de Champgoullant en la parroisse de Jouy-sur-Morin (1550), — Changoulain (1674), — Champgoulain (1717), — Champ-Goulin (1785), ancien fief, hameau.
  • Channeson, — Chameçon, Channeçon (1275), — Channeson (1353), — Chaudesson (1546), — Fontaine de Channeson (1785), lieu-dit et fontaine.
  • Chaufour, — Chauxfour (XVIIIe [18e] siècle), lieu-dit.
  • Clainquantbeau (1835), lieu-dit.
  • Croix à Claude, calvaire.
  • Croix de Montigny, calvaire.
  • Croix du Jariel, — La Croix du Ivriel (1835), calvaire et lieu-dit.
  • [Gruel (1835), lieu-dit.]
  • Gué Blandin (XVIIIe [18e] siècle), ferme.
  • Houssois, — Huissueil (XIIIe [13e] siècle), — Houssois (1835), lieu-dit.
  • La Cave (1835), lieu-dit.
  • La Chair aux Gens, — La Cher au Gens (1717), — La Chair aux gens (XVIIIe [18e] siècle), — La Chaire aux Gens (1785), hameau.
    • La Planche au Russel, lieu-dit. (Voyez La Planchette ou Moulin de La Chair aux Gens.)
  • La Chavillotterie, — La Chevilloterie (XVIIIe [18e] siècle), — (1835), — La Chevilleoterie (XIXe [19e] siècle), maison détruite et écart.
  • [La Cossonnerie, — Le champ de la Cossonnerie (XVIIIe [18e] siècle), ancien lieu-dit.]
  • La Créotte (1835), lieu-dit.
  • La Croix du Cygne (1785), — (1835), lieu-dit.
  • La Croix Martine (1835), calvaire et lieu-dit.
  • La Croix Saint Jacques (1835), lieu-dit.
  • La Douanerie, — La Druanderie (XVIIIe [18e] siècle), — (1835), lieu-dit.
  • La Fabrique (1835), ancien fief du curé de Jouy sur Morin et lieu-dit.
  • [La Fontaine Janvier (XVIIIe [18e] siècle), ancien lieu-dit.]
  • [La Mivoye (XVIIe [17e] siècle).]
  • La Prêtresse (XIXe [19e] siècle), ancien fief du curé de Jouy sur Morin.
    • Beaulieu, hameau qui relève du fief de La Prêtresse.
    • La Rue Saint Pierre dans le village et plusieurs petits cantons de terres, bois et vignes relèvent du fief de La Prêtresse.
    • L'Île en Say ou l'Isle Ansel, — Lislancet (XVIIIe [18e] siècle), île du Grand Morin et hameau qui relèvent du fief de La Prêtresse. [Nemus Ansell est l'ancien nom de la forêt de Jouy le Châtel.]
  • La Sotterie (1546), — (1835), lieu-dit.
  • La Tour Carrée, — Une maison ou tour carrée en laquelle sont les prisons ordinaires (1541), — Une tour carée où l'on met les prisonniers audit Jouy, appellée la Tour de la vassalité, quy est le lieu principal du fief de ladite vassalité (1674), maison détruite et lieu-dit sur la paroisse de La Ferté Gaucher.
    Au XVIIe [17e] siècle, ce terroir de 14 perches est vendu à Etienne Langlois, lieutenant au bailliage de Jouy sur Morin, par Jacques Le Mau et sa femme Marie Anne Pinondel vve Delay.
  • La Tuilerie (1835), lieu-dit.
  • Laval en Bas, — La Val (1717), — La Val en Bas (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
  • La Val en Haut (XVIIIe [18e] siècle), hameau construit après 1717 dans un ancien bois partiellement défriché.
  • Le Bois Bertin, bois.
  • Le Bois Cochot, bois.
  • Le Bois Couteau, bois.
  • Le Bois de l'Eglise, bois.
  • Le Bois Gilot, bois.
  • Le Bois Louvet, ancien bois.
  • Le Bois Maréchal, bois.
  • Le Bois Montonneau, bois.
  • Le Bois Robert, bois.
  • Le Bois Roulant, bois.
  • Le Bouloy, — Brocia (1285), — (1835), lieu-dit.
  • Le Champ de Famine (1835), lieu-dit.
  • Le Champ de Mars, — Prés des Grandes-Mars (1780), — (1835), lieu-dit.
  • Le Château (1835), lieu-dit. Ancien château qui a appartenu à la famille De Bonneval. L'abbaye de Faremoutiers le rachète en 1716 et le détruit au début du XVIIIe [18e] siècle.
  • Le Courroy (1835), lieu-dit.
  • [Le Courtil, — Le champ du Courtil (XVIIIe [18e] siècle), ancien lieu-dit.]
  • Le Fief de la Croix. (Voyez Le Montcel.)
  • Le Grand Morin, — Mugra (VIIe [7e] siècle), — Inter duas Mucras (Fin VIIe [7e] siècle), — Aqua que dicitur Mucra (1135), — Moreien (1158), — Fluvium Moræn (v. 1180), — Mucra (1230), — Aqua de Morein (1233), — Repparia de Morena (1238), — Pons super aquam Morene (1240), — Moriein (nd.), — La rivière du Morain (1414), — Mucra Major (XVIIe [17e] siècle), — La rivière des Morins (1786), rivière affluent de la Marne.
  • Le Hardoy, — Le Hadroy (1546), — Le Hardroy (1717), — Le Maldroit (XVIIIe [18e] siècle), — La Ferme du Hardroit (XVIIIe [18e] siècle), — Le Haldroit (1785), hameau.
  • Le Jariel, — P. de Jarrioi (v. 1210), — Raous dou Jarrieu (1250), — (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
    Au XIIIe [13e] siècle ce fief de la châtellenie de Coulommiers est tenue par l'homme du roi [Seigneur] Raoul de Jarrieu qui y tient en fief cinq hostises [Maisons] et dix journées [Arpents] de terre.
  • Le Montcel, — Le fief de la Croix alias du Moucet à Jouy (XVIIe [17e] siècle), — Le Moncel (1717), — La ferme du Moncel (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief qui appartient à la famille De Bonneval vendu le 24 février 1637 à l'abbaye de Faremoutiers.
    En 1791, la ferme est vendue et divisée.
  • Le Moulin d'En Haut (XVIIIe [18e] siècle), — (1835), lieu-dit.
  • Le Paré, lieu-dit et ancienne voie romaine reliant Troyes à Meaux.
  • L'Epine Ovale, — La ferme de l'Epineauval (1691), — (1717), — (1785), ferme qui appartient v. 1841 à M. Lemaire.
  • Le Praillon (1835), lieu-dit.
  • Le Prest, — Prez (1717), — Le Prets (1785), hameau.
  • Les Bois de Chauffour, bois.
  • Les Carrières (1785), écart situé au nord de la paroisse à dissocier du lieu-dit situé à l'ouest du village.
  • Les Cours Brûlées (1835), lieu-dit.
  • Les Coutures, — La moitié de certaines petittes maison appelés vulgairement les maisons des Coutures (1541), — (1785), maisons détruites et lieu-dit.
  • Les Gailles, — Gaille (1785), — Les Gayes (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
  • [Les Hôpitaux, — Le champ des Hopitaux (XVIIIe [18e] siècle), ancien lieu-dit.]
  • Les Marais, — Les Maretz (1541), — (1785), hameau.
  • Les Petites Gailles (XIXe [19e] siècle), hameau.
  • Les Ramonnets, — Les Ramonettes (1785), lieu-dit.
  • Les Rois, — Rogo (1154), — Les Rouas (1847), maison isolée, hameau.
  • TemplierLe Temple (1717), hameau.
    Au XIIIe [13e] siècle, ce terroir fait partie des biens que la commanderie de Chevru acquiert de Pierre de Cornillon.
  • Montigny, — Villa que dicitur Montigniacus (v. 1135), — Ung petit fief scitué et assis au lieu de Montignon en la paroisse de Jouy (1561), — (1717), — (1785), — Montigny en Bas (XIXe [19e] siècle), ancien fief, hameau.
    • Pinondel, — Le fief de Pinodel à Montigny en la paroisse de Jouy sur Morin (1550), — Un fief scis à Montigny appellé Pinondel (1674), ancien fief.
  • Montigny en Haut (1839), hameau sur les paroisses de Jouy sur Morin et La Ferté Gaucher.
  • Nancy, — La ferme de Nancy (1550), — Nanci (XVIIIe [18e] siècle), — (1785), ancien fief et ancienne maison isolée.
    En 1078 ou 1079, Roger de Nancy est témoin de la donation faite par les membres de la famille de Gautier seigneur d'Aulnay les Bondy à l'abbaye de Cluny de l'église d'Aulnay.
  • Orgevaux (XVIIIe [18e] siècle), ancien lieu-dit. (? L'Orgère ?)
  • Petit Champcormolin, — Petit Champcormorin (1717), — (1785), hameau.
  • Pinebard, — Pinebert (1717), — Pinebart (1757), — (1785), hameau.
  • Pouligny, — Poligny (1717), — (1785), hameau. Une sépulture gallo-romaine y a été trouvé au XIXe [19e] siècle.
  • Ravin de la Barre, ancien affluent du Grand Morin.
  • Ravin d'Houssois, ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ravin du Champ des Charmes, ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ru de Couru (1785), ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ru de la Cave, ancien ruisseau affluent du Grand Morin sur les communes de Jouy sur Morin et Saint Remy la Vanne.
  • Ru de la Garenne, ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ru de la Hamoche, ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ru de la Michée (1785), ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ru de la Noue, ruisseau affluent du Grand Morin sur les communes de Jouy sur Morin et La Ferté Gaucher.
  • Ru de Louveau, ancien ruisseau affluent du Grand Morin sur les communes de Jouy sur Morin et Saint Remy la Vanne.
  • Ru de Rosée, ancien ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ru des Fossés de la Poterne, ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ru des Pendants, ancien ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ru des Pendants, ruisseau affluent du ru de la Michée.
  • Ru des Prés de Pinebard (1785), ruisseau affluent du ru de Couru.
  • Ru des Rieux ou de Laval, ruisseau affluent du ru de la Michée sur les communes de Jouy sur Morin et La Ferté Gaucher.
  • Ru du Bois Saint Pierre, ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Ru du Bois Thibault, ancien ruisseau affluent du ru de Couru.
  • Ru du Gué Blandin ou de l'Arche Saint Jacques, ruisseau qui dépend de l'abbaye de Faremoutiers.
    Le cours d'eau est loué au XVe [15e] siècle à Jean De Bonneval, écuyer, seigneur vassal de Jouy qui le sous loue au début du XVIe [16e] siècle à Jean Michaut pour l'exploitation du moulin du Gué Blandin. (? Bras du Grand Morin ?).
  • Ru du Pré Meignan, ruisseau affluent du ru de la Michée.
  • Savignon (1835), lieu-dit.
  • Vieux Ru ou Ru du Prest, ruisseau affluent du Grand Morin.
  • Voigny (1717), — (1785), hameau.
    • Voigny, ferme qui appartient v. 1841 à M. Gaudry.

Moulins de JOUY sur Morin

— Ung molin à bled assis sur la rivière de Morin en la terre et seigneurie commune de Jouy, nommé le molin de Chaucepoil (1541), moulin détruit.

— Le molin de la Chereaugens (1541), — Ung molin à papier estant sur la riviere au lieu dit la Planche au Russel, près le hameau de La Cheraugens (1541), — Le moullin à bled de la Chair aux gens (1674), — Le moulin à foulon de la Chair aux gens (1736), moulin à blé.
Ce moulin appartient aux XVIe [16ème] et XVIIe [17e] siècles à la famille De Bonneval, seigneur en partie de Jouy sur Morin.
Baillé en 1509 à Jean Michaut, puis en 1680 à Louis père.
Vendu à l'abbaye de Faremoutiers au XVIIe [17e] siècle, elle le baille en 1737 au meunier Joseph De Neufchâtel « avec obligation de la chasse et queste des grains dans le bourg de Jouy et dans toute l'étendue de la seigneurie de Jouy, en telle sorte que les habitants soient bien servis et qu'il n'existe aucun sujet de plaintes, tant pour la queste qui sera exactement faite que pour la conservation et le moulage des grains, renvoi d'iceux en leurs maison, sans y commettre aucun abus de perception des droits et salaires dus pour les moulages qu'ils ne peuvent percevoir qu'à la mouture ordinaire…». Les conditions rigoureuses du bail obligent De Neufchâtel à le céder en 1745 à Pierre Flon, meunier au moulin de Nevers (Saint Remy la Vanne.), dont la famille l'exploite jusqu'en 1806.
Le moulin est confisqué à la Révolution et vendu à M. Louis Lemrez, marchand de bois et maire demeurant à La Ferté Gaucher.
Il devient successivement la propriété de M. Jean Pochet, de M. Bertrand, tanneur au Pecq (v. 1838 le moulin est une manufacture de buffle.) et de M. Gosme (v. 1841).
Détruit par un incendie en 1874, il est démoli ainsi que le vannage par M. Camus en 1899.
L'emplacement est ensuite acquis par Les Papeteries du Marais qui cèdent cet emplacement en 1902 à M. Ludovic Bourguignon.

— Ung molin à bled assis sur la rivière de Morin en la terre et seigneurie commune de Jouy, nommé le molin de Lespinay au dessoubs du molin de Chancepoil (1541).

Moulin qui n'existe plus sur la rive droite de la rivière du Grand Morin, en amont du Moulin Vidal (Moulin de Jouy ou La Rivière) et en aval des Ramonets dans le hameau de La Chair aux Gens.
En 1680, Sébastien Bonneau, receveur de Jouy demeurant à Laval, baille pour 70 livres tournois l'an à Denis Loisille, marchand foulon demeurant à La Ferté Gaucher selon les termes " du moulin à foullon et à huile des Gayes, avec les logis en dépendant, suivant et conformément comme en jouissait Jean Coutot, sans réserve que ceux réservez par iceluy bail etc.".
En 1800, il appartient à François Flon qui le reconstruit en moulin à blé sur l'emplacement d'un moulin à huile abandonné depuis environ 40 ans et l'exploite.
En 1843, le moulin à blé, à foulon, à huile et à ciment est acheté par Philippe Lefèvre, propriétaire à Amiens, et Louis-Jean-Baptiste Palyart, maître de forge à la Poultière (Guéroulde - Eure).
Détruit, son emplacement appartient au XXe siècle aux Papeteries du Marais.

— Les Ramonnets (XIXe [19e] siècle), moulin à blé [Et peut-être un à foulons qui relève du fief de Monblain (La Ferté Gaucher.)] dans le hameau de La Chair aux Gens, sur la rive gauche de la rivière en aval du moulin du Petit Monblain à La Ferté Gaucher.
Ancienne dépendance de l'abbaye de Faremoutiers, il est en ruine en 1740.
Reconstruit moulin à blé il appartient v. 1841 à M. Gosme et, de 1856 à 1863, à M. Bertrand qui en est propriétaire exploitant.
M. Camus, meunier, l'achète et l'exploite à partir de 1899.

— Crevecuer (1222), situé en amont du moulin de Nevers (Saint Remy la Vanne.) au S. de Champgoulin, ce moulin reconstruit est à huile à la fin du XIXe [19e] siècle et exploité par M. Beauvallet.
Acquis par la suite par Les Papeteries du Marais, il est transformé en moulin à papier dédié à la fabrication des supports destinés à la Banque de France.
Vers 1880 toute cette activité est interrompue et déplacée au moulin du Gouffre (Jouarre) pour poursuivre une production de papiers pour émissions de titres. Une machine à vapeur de vingt chevaux y est installée.

Moulin de Fontignère, ancien moulin à proximité du moulin des Ramonets.

Moulin de Fréquembaut (XIIIe [13e] siècle), moulin situé sur le Grand Morin sous le pont de Jouy sur Morin.

Ancien fief et moulin banal sur la rive droite du grand Morin en amont du pont de Jouy, dans le village.
Ancienne dépendance de l'abbaye de Faremoutiers dès le XIIe [12e] siècle.
Au XIIIe [13e] siècle il appartient à l'abbaye de Faremoutiers et à la famille De Bonneval.
Au XVe [15e] siècle les Templiers issus de la commanderie de La Ferté Gaucher ont apparemment des droits sur ce moulin.
Au XVIIe [17e] siècle il appartient à l'abbaye de Faremoutier, à la famille De Bonneval et à la famille Philippe. Ces derniers vendent leurs parts en 1636 à l'abbaye de Faremoutiers.
Le moulin est converti à papier et loué jusqu'en 1679 à Justin Deveaux.
Il est détruit en 1690 pour avoir souffert d'inondations.
Au début du XVIIIe [18e] siècle il est reconstruit moulin à blé et loué à un meunier malhonnête. Au terme de trente années de procès sa veuve est condamnée à rembourser à l'abbaye de Faremoutiers les fermages dûs.
Loué jusqu'à la Révolution de 1789 aux Papeteries de Courtalin et du Marais, il est vendu nationalement et acquis en 1791 comme moulin à huile par Pierre-Paul Houe, de Laval en Haut.
En 1841, le moulin à huile et chamois est la propriété de M. Vidal qui le vend par la suite aux Papeteries du Marais et de Sainte Marie.
Le moulin est vendu en 1902 à M. Foulut, négociant à La Ferté sous Jouarre et loué par la suite à M. Brejon, fabricant de boutons d'os.

— Le Molin de Chereaugens (1541), — Le moullin à bled de la Chair aux gens (1674), — Le moulin à foulon de la Chair aux gens (1736), moulin de construction récente qui est exploité au XVIIIe [18e] siècle par la famille Flon.
Après la Révolution de 1789 et jusque vers 1828, il appartient au comte de La Bouillerie.
Transformé en chamoiserie puis en papeterie par la famille Recy, il devient en 1831 la propriété de M. Palyart-Sailly.
En 1834 une usine de pains à cacheter y est ajoutée.
Les établissements sont vendus en 1842 à Pierre-Philippe Lefèbvre-Palyart, propriétaire à Amiens, et à Louis-Jean-Baptiste Palyart, maître de forges à La Guéroulde (Eure.) puis, la même année, aux Papeteries du Marais et de Sainte Marie.
En 1902, M. Bourguignon, entrepreneur de plomberie à Paris en devient propriétaire et le loue à M. Gerault-Richard, député, et autres qui y installent une usine pour l'exploitation de la théobromine.

— Le moulin à papier des Maretz scitué en la parroisse de Jouy sur Morin (1680), — Moulin des Marets (1717), — Les Marets, moulin à papier (XVIIIe [18e] siècle), — Les manufactures du Marais (1790), ancien moulin à blé.
Au XVIe [16e] siècle il s'agit d'un fief de la Brie tenu en censive commune par l'abbaye de Faremoutiers et la famille De Bonneval qui est exploité par Collas Begat.
Il est réparé au XVIe [16e] siècle par Anne de Beaumont, vve Artus De Bonneval.
Du XVIIe [17e] au XVIIIe [18e] siècle, il est moulin à papier exploité par la famille Queruel, marchands papetiers.
En 1680, Charles Jouvenon et Pierre Queruel louent le moulin à Noël Simonnet, Marie Thomé, maîtres papetiers et à Jacques Remy, maître charpentier.
En 1792, les papeteries de Courtalin et du Marais appartiennent à M. Delagarde, celle du Marais est désignée par la Convention, concurremment avec celle de Courtalin (Pommeuse), pour fabriquer le papier à assignats et les employés sont interdits de quitter leurs ateliers. Felix Delagarde obtient pour ses fabrications une médaille d'argent à l'exposition universelle de 1819.
Exploitée par la même famille jusqu'en 1828, elle devient à cette date Société Anonyme des Papeteries du Marais et de Sainte Marie. Son premier directeur est M. Delatouche, son premier sous directeur est M. Alfred Say, fils de l'économiste Jean-Baptiste Say.
Au XXe [20e] siècle, les Papeteries du Marais et de Sainte Marie sont formées par deux moulins : Le Marais supérieur sur l'emplacement de l'ancien moulin à blé, et Le Marais inférieur dont la construction débute v. 1835.

Moulin situé sur la rive gauche du Grand Morin, en aval du pont de Jouy sur Morin.
En 1245, Gilon de Corvannes et Guidon dit Meunier, écuyer, sont propriétaires de ce moulin banal dépendant d'un fief de Faremoutiers.
En 1284, le quart de ce moulin a été vendu à Jean De Faremoutiers.
En 1291 le moulin appartient à un chanoine de l'abbaye de Faremoutiers.
En 1635, la moitié de ce moulin est donnée à l'abbaye de Faremoutiers par son abbesse Marguerite Des Monts, l'autre appartient à la famille De Bonneval.
En 1716, l'abbaye de Faremoutiers rachète la moitié du moulin possédée par la famille De Bonneval.
A la Révolution de 1789 le moulin est confisqué et vendu nationalement.
Il est racheté au XIXe [19e] siècle par Les Moulins du Marais et est transformé en ouvroir dirigé par les sœurs de Saint Vincent de Paul.

Moulin du Gué Blandin (1717).
Au XVe [15e] siècle ce moulin dépend de l'abbaye de Faremoutiers, situé sur le ru du Gué Blandin dans le hameau du même nom.
Au XVIe [16e] siècle il est exploité en sous location par Jean Michaut. Il est cité dans le courant du même siècle comme moulin à papier.
Le 12 novembre 1741 un titre l'établit moulin à huile.
Transformé par la suite en moulin à blé il devient la propriété de la société des Papeteries du Marais en 1828 qui le détruit peu après.

Les notables de JOUY sur Morin

  • Charles Jouvenon, né le 9 janvier 1677 à Jouy sur Morin, reçu à Saint-Lazare le 22 juillet 1696, supérieur de Notre-Dame de la Rose en septembre 1711, curé de Rochefort en juillet 1719, où il mourut le 6 juillet 1741. Fondateur en 1731 de l'hôpital Saint-Charles de Rochefort, ainsi nommé de son prénom.

Faits-divers de JOUY sur Morin

1711 - Donation par François Musnier, âgé de 65 ans, au profit de l'Hôtel-Dieu de Coulommiers, de 11 arpents d'héritages situés à Jouy (sur-Morin), et de 20 livres de rente, à la charge de continuer 15 livres de rente à Claude Lormier, et 5 livres aussi de rente envers maître Nicolas Lecœur, et en outre de loger, coucher, chauffer, habiller, blanchir et nourrir le donateur comme les pauvres de l'établissement, pendant sa vie et de le faire panser et médicamenter en temps de maladie, etc.

1718-1720. — Mouvance censuelle. — Fragment d'un terrier de la seigneurie de Saint-Léger, appartenant à l'abbaye de Saint-Pierre de Rebais (8e cahier, feuillets 177 à 200). — Censitaires : — Jean Delorme, charron à Champcomolin, paroisse de Saint-Léger, tant en son nom qu'à cause de Denise Goisy, sa femme ; — Pierre Lemaire, laboureur au même lieu ; — Louis Chambry, de pareil état, demeurant à Tourneloup, paroisse de Bellot ; — maître Simon Pailly, marchand à Rebais, fondé de procuration de demoiselle Jeanne Rousselet, fille mineure émancipée d'âge de défunt Robert Rousselet ; — Pierre Villé, laboureur à La Madeleine, paroisse Saint-Jean de Rebais ; — Etienne Le Cointre, trésorier de l'Hôtel-Dieu de Rebais, au nom et comme administrateur de cet établissement ; — Louis Michon, maître d'école de la paroisse Saint-Nicolas dudit lieu de Rebais, à cause de Jeanne Houdry, sa femme ; — Louis Cordebanne, maréchal à Jouy-sur-Morin ; — maître Pierre Moinet, marchand à La Ferté-au-Col ; — Nicolas Taphu, vivant officier du Roi, représenté par Simon Prailly, etc.

XVIIIe [18e] siècle — Censives. — Plans parcellaires terriers de la seigneurie de Jouy-sur-Morin, avec tableau en marge de chaque feuille, indiquant le numéro des parcelles, leur nature, les noms et demeures des propriétaires, et la quantité d'héritages possédée par chacun. — Plans : — du faubourg de Jouy, des hameaux de La Chair aux Gens, du Moncel, de la ferme du Moncel ; — des climats de Lislancet, des vignes de la Michée, des champs des Rayes, des Orgevaulx, des Fontaignuës, de la garenne de Jouy, des champs du parc et du Bois-Colot. — Détenteurs : — Pierre Leclerc, de Monthaumé, n°3, 60 perches ½ ; — les mineurs Saint-Mars, de Jouy, n°7, pré, 60 perches ; — la veuve Pierre Colin, de La Chair-aux-Gens, n°19, terre et prés, 35 perches ; — Nicolas Le Comte, demeurant au même lieu, n°62, bâtiments, moulin, cour, enclos et île, 70 perches ; — Romaine Bonneau, de Montigny, n°75, terre, 29 perches ? ; — Blaise Prieur, du Gué-Blandin, n°85, terre, 16 perches ; — n° 113, moulin à blé de La Chair-aux-Gens, cour, aisances et pré appartenant à madame l'abbesse de Faremoutiers ; — carrefour dudit lieu de La Chair-aux-Gens, 52 perches ; — terres du Moncel à madite dame l'abbesse ; — n°427, 15 arpents 60 perches ; — n°205, 2 arpents 90 perches ; — n°627, 16 arpents ; — n°628, 8 arpents 75 perches ; — n°630, 26 arpents 30 perches ; — n°631 (ferme et dépendances), 8 arpents 80 perches ; — n°694, 24 arpents 75 perches ; — héritiers Corbilly, de Jouy, n° 762, pré et île, 1 arpent 20 perches, etc.