JOUARRE et Balleau

Le bourg

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est située à une demie lieue sud de la Ferté sous Jouarre, de la rivière de Marne, du grand chemin de Paris en Allemagne et à trois lieues et demie est sud est de Meaux.

Joranum, Juranum, Jodurum ou Jotranum est au VIIe [7e] siècle le chef-lieu du saltus Joranus, épaisse forêt dont le nom aurait, selon la légende, été tiré de Iovis ara, autel de Jupiter, où les romains auraient adoré ce dieu. Par la suite, la religion monothéiste ayant généralement exploité les anciens lieux de culte romains, il est fort probable que le monastère en est un développement. En effet, la forêt appartient par héritage, après le décès de son père Authaire (Chef barbare d'Ussy), à un seigneur nommé Adon (Officier de la petite chancellerie du roi Dagobert I) et frère aîné de Audœnus (Saint Ouen, fondateur de l'abbaye de Rebais.) qui la dote d'un bâtiment intra Jurani saltus arva [Dans la forêt en jachère de Jouarre] vers la moitié du VIIe [7e] siècle fondé sous la règle de Saint Colomban. Adon fait don de tous ses biens à son monastère, s'y enferme et accueille également ses parents et parentes : Saint Agilbert, par la suite évêque de Paris et de Dorchester (Angleterre), et Saint Ebrigisile, par la suite évêque de Meaux, Sainte Aguilberte, sœur du premier, suivie de Mode et de Balde qui déterminent la double communauté de l'abbaye de Jouarre.
Au VIIIe [8e] siècle les moines quittent l'abbaye pour s'établir dans celle de Reuil.
Au IXe [9e] siècle, les guerres et les invasions dispersent les occupants de l'abbaye et ruinent l'endroit. Anculphus, seigneur franc, fortifie Firmitas Anculfi (La Ferté Ancoul, La Ferté sous Jouarre.) et prend possession des territoires environnants, pour l'essentiel possessions du monastère de Reuil.
Après la pacification, Charlemagne devient propriétaire du lieu et son fils, Louis le Pieux, entreprend après le décès de son père de le rétablir en abbaye royale de Notre Dame. La plupart des biens donnés par Adon et les autres membres de sa famille sont restitués hormis quelques centaines d'arpents cédés en fiefs à des militaires ; la direction de l'établissement est donnée à l'abbesse Hermantrude qui, par l'intermédiaire de son frère Winelon archevêque de Sens, obtient les reliques de l'évêque saint Potentien qui ne tardent pas à attirer les foules.
Auprès de ce monastère se forment alors peu à peu un bourg fortifié et une église paroissiale.

Toponymie

vel Joranus Saltus (nd.), Jora (IXe [9e] siècle), Jotrum (847), Jotrensis (1161), Jora (1170), Jorra (1219), Juerre (1276), Jerre (XIIIe [13e] siècle), Joltrum (1300), Jueurre les Nonnains (1308), Ieuer (1309), Jeurre les Nonnains (1363), Joere (1487), Jouerre en Brie (1553), Iouare Les Nonnains & Bailleaux (1640), Jouarre (1642), Juerre (1660), Jouarre la Montagne (AnII), alias Jouarre et Belleau, alias Jouarre et Batteau.

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : La Ferté sous Jouarre.
  • Coutume : Meaux.
  • Bailliage : Meaux. Jouarre est le siège d'un bailliage seigneurial et d'une châtellenie. Les premières causes à Jouarre, les appels à Meaux.
  • Grenier à sel : Meaux.
  • Maîtrise des eaux et forêts : Crecy. Il y a des usages à plusieurs étangs de Courcelles et Vanry.
  • Décimateurs : L'abbesse et les chapelains.
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de Brie.
  • Doyenné : Les Fertés et Coulommiers (Le Gros Chêne) puis La Ferté sous Jouarre.
  • Conférence : La Ferté sous Jouarre.
  • Collateurs : L'abbesse et les seigneurs chapelains.
Dames, seigneurs
  • Henri de Jotro (XIIe [12e] siècle).
  • Baron De Constant (XVIIIe [18e] siècle)
  • L'abbesse de Jouarre.

 

PRODUCTIONS : Grains, vins, foins, bois, poissons (Les ruisseaux affluents de la Marne, du Petit Morin, du Rognon, du Courgu irriguent de nombreux étangs pour la plupart asséchés.). Carrières de plâtre et de pierre meulière.

FOIRES :

  • Le mardi de Pâques.
  • Le mardi de la Pentecôte.
  • Le 2 novembre.

MARCHÉ :

  • Le vendredi de chaque semaine.
DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 78  
1726   352
½ XVIIIe [18e] 78  
XIXe [19e]   2564

La cure

Jusqu'au XVIIe [17e] siècle l'abbaye de Jouarre et le chapitre fondé en ce lieu relèvent immédiatement du saint siège à Rome, affranchissant par là tout le village de l'évêché de Meaux. L'abbesse en est supérieure, chef et patrone ; le titre d'abbesse revient plutôt au fil des siècles aux descendantes de conquérants, de seigneurs et de maisons royales, les admissions à l'abbaye se font sur la seule proposition de cette autorité.
Le chapitre et l'abbaye de Jouarre sont considérables tant pour leurs revenus et bâtiments, que pour leurs bénéfices qui les placent les plus riches du royaume de France.
A partir de 1225, suite à de nombreuses vicissitudes (Dont l'excommunication de l'abbesse.) et un long procès (40 ans.) visant à en obtenir la juridiction par tous les moyens, le chapitre et l'évêché de Meaux sont maintenus dans leurs droits (Consécration des lieux, bénédiction des religieuses et ordination des prêtres.) et obtiennent sur les revenus de Jouarre quelques muids de grains par an en compensation de l'exemption de leur pouvoir sur cette abbaye. L'abbesse quant à elle obtient pour l'essentiel de choisir l'évêque qui la consacre et la justice sur la paroisse (Dont des prisons où la discipline [Fouet] est infligée.).
A partir du XVIe [16e] siècle, le Concordat de Bologne abroge le droit des religieux d'élire leur abbé dont la nomination passe alors au roi, les choix se portent alors sur des responsables qui vont progressivement mener l'établissement à son déclin.
Au XVIIe [17e] siècle, les privilèges de l'abbesse poussent de nouveau l'évêché de Meaux à intervenir. Louis XIV [14] demande alors au pape de réformer l'abbaye : l'abbatiat d'Henriette de Lorraine et de quelques précédentes ne se conforme plus aux devoirs religieux, elle ne séjourne que rarement dans l'enceinte de l'abbaye et en perçoit les revenus. En 1690, Bossuet obtient finalement la juridiction épiscopale de Jouarre non sans difficulté suite à un arrêt du parlement, puis la démission d'Henriette de Lorraine qui nomme abbesse la princesse Anne-Marguerite de Rohan-Soubise, sa cousine. Cette dernière, convaincue par Bossuet, change le mode d'admission au noviciat par un scrutin.

PATRONS : Saint Pierre et Saint Paul pour l'église et l'Assomption de la Sainte Vierge pour l'abbaye.

FÊTES :

  • Le mardi de la Pentecôte (Pélerinage, Fête des Châsses : dix Châsses remplies des reliques de 1 - Saints Apôtres, 2 - Sainte Ebrigisile, 3 - Saint Claudien, 4 - Saint Prix et Saint Hilaire, 5 - Saints Innocents, 6 - Sainte Pélagie, 7 - Saintes Abbesses, 8 - Sainte Jules, 9 - Saint Potentien, 10 - Saintes Reliques y sont portées en triomphe par le clergé et le peuple.)
  • 29 juin (Saint Pierre et Saint Paul).

CURÉS : Pierre LE GAY -1668+| Raphaël COTELLE 1669-1677 | Jacques BERNAGE 1677-1696 | Jean-François NOBLET DAUVILLIERS 1697-1715| François-Alexis MONDOLOT 1715-1715 | C. LEMAITRE 1716-1730 | Jean-Eloy DAVID 1730-1762 | Vicairie | SEBERT 1766-1775 | JOSSELIN 1775-

Bienfaisance

La maladrerie et la chapelle de la Madeleine du Ru de Vrou (Saint Cyr sur Morin) ainsi que la léproserie de Sameron dépendent de l'abbaye de Jouarre.

Aux XIIIe [13e] et XIVe [14e] siècles il existe un Hôtel Dieu dans le bourg dont l'administrateur est nommé par l'abbesse.

Lieux-dits de JOUARRE et Balleau

  • Abbaye Notre Dame, — Intra Jotrisaltum monasterium (VIIe [7e] siècle), — Monasterium cui Jotrum nomem imposuit (VIIe [7e] siècle), — Monasterium Sancte Marie Joderensis (839), — Communio Aljotri (1171), — In monasterio et villa Jotrensi (1203), — Jotrensis ecclesia (1216), — Abbatia de Jotro (1228), — Domus Dei de Jotro (1228), — Nostre Dame de Juerre (1260), — La maladerye de Juere (1560). Sainte Bertilde (Première abbesse de Chelles), Ethérie (Première abbesse de Notre Dame de Soissons), Sainte Thelchide ou Theodechilde (Première abbesse de Jouarre.) sont les plus illustres figures du lieu.
    Au VIIIe [8e] siècle l'abbaye est réformée et suit désormais les règles de Saint Benoît, les moines abandonnent leur couvent et sont remplacés par des clercs séculiers (Laïcs.).
    Après la Guerre de Cent Ans (XIVe-XVe [14e-15e] siècles), le monastère presque entièrement brûlé, que la double communauté a été dans l'obligation d'abandonner à plusieurs reprises, est rebâti.
    A cette période, début du XVIe [16e] siècle, et jusqu'au XVIIe [17e] siècle l'abbaye est de nouveau réformée pour suivre les règles de Fontevraud. Les chapelains réintroduits avec les religieuses cherchent vainement à prendre possession du domaine, basant leur demande sur une prétendue position de chanoines et ce n'est qu'au terme de longues vicissitudes internes qu'un arrêt contraint, au début du XVIIIe [18e] siècle, leur statut au sein de l'abbaye.
    Au XIXe [19e] siècle, une partie des locaux est occupée par un pensionnat de demoiselles.
    • Caumont, — Comont (1215), — Cœmont (1276), — Quomont (XIIIe [13ème] siècle), — Le fief de Caulmont (v. 1540), — La seigneurie de Caulmont (1773), ancien fief, hameau sur la paroisse de Sainte Aulde.
      Au XVIIIe [18e] siècle, la seigneurie dépend de l'abbaye de Jouarre.
    • Etang Picot, l'abbaye de Jouarre en baille les 100 arpents au XVe [15e] siècle.
    • Hôtel Dieu, cense de deux cent soixante seize arpents. L'abbaye de Jouarre la baille au XVe [15e] siècle.
    • Le Bois de la Récompense (1734), bois sur la paroisse de Doue.
    • Le Mail (1569), ancien fief. [Non localisé]
      Notre Dame du Tillet, chapelle fondée par un seigneur nommé Foulques sur la paroisse de Reuil. Au XVIIIe [18e] siècle elle est à la collation de l'abbesse de Jouarre.
    • Saacy sur Marne. L'abbesse de Jouarre présentait à la cure.
    • Saint Cyr sur Morin.
      • Le Ru de Vrou, — La maladrerie de Jouarre, autrement dite de Rudevroust (1633), — La Malladrye du Ru de Vroust (1666), — La ferme du Ru de Veroux (1784), ancienne maladrerie dans le hameau du même nom sur les communes de Jouarre et de Saint Cyr sur Morin.
        • Chapelle de La Madeleine qui dépend de l'abbaye de Jouarre.
      • Les Fromières (1776), ancien fief. La chapelle de La Visitation est érigée au XVIIe [17e] siècle par Antoine Le Redde dans le château des Fromières, l'abbesse et les seigneurs chapelains de Jouarre nomment à la cure.
    • Sainte Chapelle de Jouarre, sous le vocable de Saint Paul, premier ermite, se trouve dans l'ancien cimetière de la paroisse. Cette petite chapelle basse et l'oratoire servent de sépultures mixtes aux religieux du couvent dans deux cryptes et sont accessibles à la dévotion des peuples.
    • Sammeron. L'abbesse de Jouarre présentait à la cure.
    • Signy. L'abbesse de Jouarre présentait à la cure.
    • Ussy. La paroisse appartient à l'abbaye jusqu'en 1787.
    • Vendrest. L'abbesse de Jouarre présentait à la cure.
    • Verdilly, village de la Brie Pouilleuse qui appartient à l'abbaye de Jouarre. En 1559, Charlotte de Bourbon échange avec le seigneur de Chauny la terre de Verdilly contre le monastère de Saint Christ.
  • Aguerville et Euguerville, habitation dont les vestiges ont disparu et dont le nom est resté pour désigner un champ situé à la naissance du coteau du Morin, longé par un chemin.
  • Balleaux, — Baileau (1605), — Bailleau (XVIIe [17ème] siècle), — Baleau (1717), ancien hameau apparemment considéré en partie au XIIe [12e] siècle des châtellenies de Coulommiers, de Meaux et de la seigneurie de Signy dont Hugo de Ermenteriis (Armentières) est seigneur. Sur une pierre tombale du XIVe [14e] siècle se lit Jacques de Bailliaus. [Probablement dérivé de l'ancien françois baile : fortification.]
    • Le Grand Balleau, — Balleau, paroisse de Jouarre (1637), — Grand Ballot (1847), ancien château et ferme qui appartient v. 1841 à M. Dumez, ancien agent de change.
    • Le Petit Balleau, — Le Petit Ballot (XIXe [19e] siècle), — Petit-Ballot (1847), ferme qui appartient v. 1841 à M. Dumez, ancien agent de change.
    • Pereuse (1717), ancien fief, étang et château avec parc qui appartient v. 1841 à M. Dumez, ancien agent de change.
  • Beausite, habitation construite en 1847 à Beauregard, sur la route de Jouarre à La Ferté.
  • Bel Air, maison isolée.
  • Bois Boutet (1717), — Les Grais (1787), ancien hameau entouré de bois et d'étangs.
  • Bois de la Jarretière, — Charretière (1602), — Chartière (XVIIIe [18e] siècle), bois situé au dessous du faubourg de la Pierre, longé au nord par un chemin empierré.
  • Bouillancy, — Bullenciacum (1224), — Bolienci (1275), — Villa de Boillenciaco (1313), — Un fief et seigneurie de Boullancy le Plexier Fosse Martin, mouvant de Meaux (1514), — Boillancy (1580), — Boulensy (1602), — Boulansy (1666), Bouillancy (1830), ancien fief, ancien lieu habité, où l'on a mis à jour un grand nombre de substructions gallo-romaines, sur le chemin vicinal de Sept Sorts. Le chemin de Jouarre à Fay le Bac qui y passe est une ancienne voie romaine.
  • Chaillot (1830), lieu-dit.
  • Champdemanche (1461), maison détruite.
  • Choqueuse, — Saqueses, Sacueses (1250), — Sarqueusse (1276), — Sauqueusse (1276), — Sauqueuses (XIIIe [13ème] siècle), — Saucueses (1325), — Sanqueses en la parroisse de Juerre (1381), — Saulqueuse (1502), — Choqueuse (1576), — Soqueuse (1620), — (1717), forêt et ferme située dans une vaste clairière pratiquée vers le XIIe [12e] siècle dans la grande forêt de Cladariesse [Cladariesse est le nom de la forêt de Jouarre au Moyen-Âge.]. Le nom du lieu est probablement dérivé de choca, souche, lié à son déboisage.
    Au XIIIe [13e] siècle ce fief appartient à Emeline De Leuses.
    En 1480, les religieuses de Jouarre cèdent les lieux aux bourgeois qui réhabilitent les parcelles abandonnées et les fermes mises à mal par les invasions de la Guerre de Cent Ans.
    Au XVIIe [17e] siècle Choqueuse est un hameau composé d'une dizaine d'habitations.
    La ferme appartient v. 1841 à M. De Villiers.
    • La Marserie, petite ferme située dans la clairière de Choqueuse, près de l'étang du même nom, dans un endroit marécageux. Elle appartient à l'abbaye de Jouarre qui la baille à partir de 1480 moyennant 10 livres, 10 sols et 7 boisseaux de blé (Mesure de Jouarre.). Elle comprend dans sa dépendance environ 200 arpents de terre. En ruine en 1603, elle a été détruite vers 1630.
    • L'Etang des Laisses, — Etang des Lesches (1730), étang desséché près de la forêt de Choqueuse.
  • Courcelles sous Jouarre, — Corticellis (XIIIe [13e] siècle), — Courcelles sous Jouarre (1514), — Courcelle (1787), hameau.
    [De nombreux éléments de différents auteurs laissent à penser que des confusions sont apparues entre les hameaux assez proches de Courcelles la Roue sur la paroisse de Saint Cyr sur Morin et Courcelles sous Jouarre sur la paroisse de Jouarre. Le fief de La Compagnie du Chesne à Courcelles sous Jouarre, commun aux seigneur de Moras et abbaye de Jouarre, en est probablement à l'origine.]
    • La Béaule, — Belliole (1518), — Beyolle (1660), — Béol (1740), — La Bayotte (XIXe [19e] siècle), vignes au dessus de Courcelles, sur le versant nord du Morin qui dépend en 1787 de la paroisse de La Ferté sous Jouarre. [Le nom est tiré du bas latin ballum : rempart.]
    • La Chausse, — La Chaussée (1518), champ situé au dessus de Courcelles à proximité de l'ancienne voie romaine de Meaux à Châlons en Champagne.
    • La Compagnie du Chesne (1514), — Le Chêne (1518), ancien fief commun aux seigneur de Moras et abbaye de Jouarre. Manoir dressé en fief en 1518 par l'abbesse de Jouarre, situé près des Pommières, détruit.
      • Courcelles la Roue, — Courcelles la Rœ (XIIIe [13e] siècle), — Courcelle le Roux (1666), — Courcelles la Roue (1788), ancien fief, hameau sur la paroisse de Saint Cyr sur Morin.
      • La Cour des Barbonnes, ancienne petite ferme près de Vorpillières sur la paroisse de Saint Cyr sur Morin, baillée par l'abbesse de Jouarre, vers 1455, au père de Barthélemy et de Zacharie Barbonne. Cette famille s'éteint aux environs de 1570.
    • Les Pommières, — Les Pommiers (1518), — Les Pommiers (1787), hameau.
    • Maisons Neuves, — Les Maison Neuves (1830), hameau et auberges. Le lieu s'est développé suite à la construction de la route d'Allemagne en 1778.
  • Euguerville. (Voyez Aguerville.)
  • Glairet, — Glairet, parroisse de Jouarre (1532), — Gleroi (1570), — Gleroy (1603), — Gleret (1670), — Glairet (1717), — Glerest (1720), — La grange de Gleroy (XVIIIe [18e] siècle), hameau situé sur l'ancienne voie romaine de Jouarre à Doue.
    • Le Grand Glairet, hameau et ferme.
    • Le Petit Glairet, hameau.
  • Grande Loge (1887), ferme.
  • Grand Jutain, — Le Grant Jutain (1325), ancien bois près de Jouarre.
  • Hautesague (XVIIe [17e] siècle), ancien lieu-dit au finage de Jouarre.
  • Hideuse (1717), ferme circonscrite par un large fossé qui appartient v. 1841 à M. Bigeon de Courcy. [La hide est une mesure de terre contenant 200 arpents.]
  • La Baignerie (1830), lieu-dit.
  • La Belle Croix (1717), croix et lieu-dit entre Vanteuil et La Grange Gruyer.
  • La Borde aux Bois, — La ferme de la Borde en la parroisse de Jouarre (1544), — La ferme appellée la Borde aux Bois (1666), — La Bordeaux Bois (1717), — Borde aux Bois (1787), hameau et ferme qui appartient v. 1841 à l'hospice de Jouarre. Des substructions gallo-romaines ont été découvertes dans le clos de la ferme.
  • La Borde Jannelle, — La Borde (1503), — Borde Gennelle (1603), — La Borde Jannel (1637), — Borde Jeannelle (1670), — La Borde Jeannelle (1830), ancien hameau transformé en ferme v. 1720. La ferme est détruite v. 1810. Le nom de ce lieu est issu de la famille Gennelle/Jehannel.
  • La Bourgeonnelle. (Voyez La Borde Jannelle.)
  • La Brosse (1717), ferme près d'un ancien étang du même nom qui appartient v. 1841 à M. Huet, maire. (? Ancienne seigneurie ?)
    • La Petite Brosse, ferme entourée de fossés située au nord de la Brosse, détruite avant 1750.
  • La Chailloterie (1642), ancien lieu-dit.
  • La Chapelle (1830), lieu-dit sur la paroisse de La Ferté sous Jouarre.
  • La Charbonnière (1830), lieu-dit.
  • La Croix Leroy, la Croix Lirot, Croix Saint Louis, croix du XIIIe [13e] siècle et maison isolée.
  • La Croix Sainte Jule et La Croix Saint Jules (1830), lieu-dit, croix.
  • La Faronnerie (1660), petite ferme tirée du nom de la famille Faron, elle est inhabitée en 1603 dont on voit encore les décombres en 1670.
  • La Fauconnerie, maison détruite.
  • La Folie, — Le champ de la Folie (1830), lieu-dit.
  • La Fontaine aux Malades (1830), lieu-dit.
  • La Fontaine Sainte Jule (1830), lieu-dit.
  • La Fringale, maison isolée dont la construction est postérieure au XVe [15e] siècle.
    En 1834, l'Hôtel de la Fraingale est un débit de boisson.
  • La Gableuse, ancien étang et prairie.
  • La Grange du Corroy (Voyez Les Courrois).
  • La Grange Gruyer, — La Ferme de la Grange Gruyer (1706), — La Grange Gruyere (1717), ferme. Vers la fin du XVIe [16e] siècle, elle est possédée par Claude Dufour, maître gruyer de l'abbaye de Jouarre.
  • La Grange lez Vanry, La Grange lès Vaury, — La Grange (1785), maison détruite, ancien hameau situé près du pont de Vanry sur le Petit Morin, dont la dernière maison est démolie v. 1830.
  • La Grange Menessier (1560), — (1691), ancien fief et bois.
  • La Guillonnerie, — L'Etang de la Guillonnerie (XIXe [19e] siècle), ancien hameau détruit en 1660 situé au nord du bois du même nom. [Probablement de la famille Guillon.]
  • La Harpennerie, — Harpannerie (1650), — Harpinnerie (XVIIe [17e] siècle), — La Harpènerie (XIXe [19e] siècle), lieu-dit et ferme détruite v. 1715, située à l'extrémité sud de la seigneurie de Jouarre.
  • La Harquennerie, — La Hanequinerie ou Vert Buisson (1717), — (1787), ferme.
  • La Hurolle Vanry, ancien lieu fortifié.
  • La Justice (1764), — (1787), — (1830), lieu-dit.
  • La Maison Brizart, habitation construite v. 1790 près de la Croix Lirot, détruite v. 1840.
  • La Maison Brûlée (1650), habitation détruite située entre Glairet et Romeny. En 1580 la famille Bruslé, et en 1610, Charles Bruslé possèdent des héritages aux environs de ce lieu.
  • La Maison Houlier (1650). (Voyez La Maison Mousseau.)
  • La Maison Mousseau, — La Maison Moussot (1830), habitation située au bas du versant sud du Morin. La famille Mousseau la possède au XVIe [16e] siècle et elle passe ensuite entre les mains de la famille Houllier. (Voyez La Maison Houlier.) [Probablement située en face du Moulin de Mourette (La Ferté sous Jouarre) aux environs des lieux-dits Bois Moussot et Les Vignes du Bois Moussot.]
  • La Maison Plot, habitation située près de la Vieille Rue, à l'angle du carrefour de la Sainte Fontaine. Un propriétaire du nom de Plot figure au terrier de 1602.
  • La Malassise, maison isolée.
  • La Malmaison (1830), lieu-dit.
  • La Montagne Liéjard, — Liézard (1630), partie du coteau du Morin située au dessous de l'hospice de Jouarre. En 1602, une demoiselle Liézard, dernier représentant de cette famille, figure au terrier de Jouarre.
  • La Moquesouris (1830), — Triage de la Moque Souris (XIXe [19e] siècle), ancien étang, lieu-dit, chemin et prairies.
  • La Pierre (XVIIe [17e] siècle), — (1787), ferme et ancien faubourg de Jouarre au sud du monastère primitif de l'abbaye.
  • La Plaisance (1830), lieu-dit.
  • La Prévode (1830), lieu-dit.
  • La Saine Fontaine. Située à peu de distance de la Vieille Rue, chemin de Jouarre à La Ferté, elle est construite à une vingtaine de mètres au dessus d'un bassin gallo-romain.
  • La Tannerie (1832), lieu-dit.
  • La Terre Rouge, — Maisons au faubourg de Jouarre au lieu dit le Terre rouge (XVIIIe [18e] siècle), maisons détruites.
  • La Vacherie (1830), — Clos de la Vacherie (XIXe [19e] siècle), lieu-dit.
  • La Ville Jourdain, — Isle Jourdain (1717), — Villejourdain (1830), ferme entourée de bois au nord de laquelle se trouvent des substructions gallo-romaines.
  • La Voirie (1830), lieu-dit.
  • Le Bois D'Orléans (1830), lieu-dit.
  • [Le Château Gaillard (1650), — Château Gaillard (1717), manoir détruit situé sur la paroisse de Reuil].
  • Le Châtelet, — Une maison appellée le Châtelet (XVIe [16e] siècle), maison détruite.
  • Le Chaufour, vignes situées au dessus du moulin de Comporté ; des pierres à chaux se trouvent dans le terrain.
  • Le Courtil Goiron (1361), ancien lieu-dit.
  • Le Four à Chaux (1830), lieu-dit.
  • Le Gouffre, montagne, ancien moulin et usine.
    • Le Mont, — Pont du Mont (XIXe [19e] siècle), maison isolée, hameau.
  • Le Gournault, ancienne hôtellerie.
  • Templier Le Grand Bibartaut, Bilbartaut les Vannes — Grangia de Biberstot (1219 ou 1220), — Stagnum Bubertaud (1235), — Buibertoust, Bubertant (1361), — L'hostel de Bubertout (1378), — Bubertost (1393), — Bubartost (1417), — Ung territoire et mestairie nommée Bibertot, lequel sert pour la garde des estangs, qui peult donner de prouffit tous les ans x [10] setiers, et d'avoinne v [5]. Ladite mestairie a une forest tout à l'entour, en laquelle aulcune foiz a quelque peu de pesson. (1495), — Biberthault (1513), — Bibertous (1517), — Bibertou (1518), — Le boys de l'hospital de Vybertou (1543), — Bibertaut (1650), — Bibartoust, parroisse de Jouarre (1677), — Bibartoult (1698), — Grand et Petit Bibertost (1717), —Le Grand Bilbartault (XIXe [19e] siècle), ancien bois, ancienne commanderie dépendant de Maison Neuve Lez Coulommiers, ancien château, anciens moulins et ferme.
    Le titre le plus ancien qui mentionne cet établissement est un accord du début du XIIIe [13e] siècle entre les religieuses de Jouarre et les frères du Temple.
    Au XIVe [14e] siècle le territoire de la commanderie se constitue d'environ 400 arpents, dont une grande partie exploitée en pisciculture sur différents étangs. Le bâtiment principal se situe à une demi-lieue de La Malmaison, sur le chemin de Bilbartault à la chaussée de l'étang de La Porte.
    Durant le procès des Templiers, le prévôt de Coulommiers en charge de l'administration de la commanderie de Bilbartault dépouille entièrement les lieux et afferme le domaine à Jean Barillat, son parent.
    Un château y est construit au XIXe [19e] siècle par le maréchal de camp Burgraff, propriétaire également de la ferme qu'il fait exploiter par un régisseur qui s'emploie à rendre le grain dans sa plus grande pureté par un mécanisme.
    • Beauregard, — L'Étang de Beauregard (1553), — Beauregard (1602), étang et lieu-dit en vignes. (Voyez Beausite.)
    • Chapelle. Les Templiers s'acquittent de sa construction après leur chute.
    • Château.
    • Frère Nicole, étang.
    • La Bergerie, — L'étang de la Bergerie (1553), — (1830), lieu-dit d'environ six arpents.
    • La Fontaine de Glaiolet (1412).
    • La Fourcière, étang.
    • La Fourcière Marion, étang.
    • La Noue, étang.
    • La Porte, — L'Etang de la Porte (1553), ancien étang d'environ trente quatre arpents, lieu-dit.
    • L'Aulne, étang. ≈ 18 arpents.
    • Le Bois de Maison Neuve, ancien bois.
    • Le Four, étang. ≈ 12 arpents.
    • Le Grand Étang, ≈ 107 arpents.
    • Pierre Martin, étang.
    • Tortelette, étang.
  • Le Gros Chêne (1717), ferme qui dépend en 1717 du doyenné de Coulommiers. Elle appartient v. 1841 à M. Perrin, ancien maire de Coulommiers.
  • Le Marteroy (XVIe [16e] siècle), — Martrouet, Martroy et Martruel (XVIIe [17e] siècle), — Les Marterois (1787), — (XVIIIe [18e] siècle), ancien faubourg de Jouarre, lieu-dit où sont enterrés les corps des combattants des invasions de La Guerre de Cent Ans (Le Clos des Morts, le Buisson des Morts, le Champ des Morts, Le Charnoy).
    • Le Charnoy ou le Champ des Morts, champ situé à une centaine de mètres à l'est du Marteroy.
    • Le Ru de Joude, — Géroude (1580), — Giroude (1710), — Geoude (1750), ruisseau.
  • Le Petit Bilbartault, — Grand et Petit Bibertost (1717), — (XIXe [19e] siècle), ferme qui appartient v. 1841 à M. Dumez, ancien agent de change.
  • Le Petit Champ d'Aure (1847), maison isolée.
  • Le Petit Couroy, Les Petits Courrois, Les Corrois, La Grange du Corroy ou Truchemanderie, — Courroi juxta Jotrum (1249), — Courroy (1361), — Corroy (1368), — La Grange du Corroy (1457), — La Granche du Corroi (v. 1525), — Les Petits Courois (1717), ancien fief au finage de Jouarre, hameau.
    Au XVe [15e] siècle l'abbaye de Jouarre en baille la ferme et ses quatre cents arpents de terre. Le chemin de Coulommiers à Jouarre y passe entre deux groupes d'habitations.
    • Les Petits Courrois, ferme qui appartient v. 1841 à M. Leredde.
    • Truchemanderie, La Truchemenderie, habitation probablement détruite avant le XVIIe [17e] siècle située en face du Petit Courois, à mi-chemin entre Coulommiers et Jouarre par le grand chemin. [Le nom est dérivé du vieux françois trucher : mendier.]
  • Le Petit Glairet, hameau.
  • Le Petit Morin, — Salvonarias supra Moram (n.d.), — Morein (1168), — Mucra minor (XVIIe [17e] siècle), rivière affluent de la Marne.
  • Le Pont Cablin (1830), — Etang du Pont Cablin (XIXe [19e] siècle), ancien étang.
  • Le Puits Certain, ferme et puits sur l'ancienne voie romaine de Jouarre à Doue.
  • Les Chaufours, — Les Chauds Fours (1830), lieu-dit au dessus du moulin du Gouffre, partie de la montagne où le terrain est formé de couches de marne calcaire.
  • Les Corbiers, — Les Corbières (1717), hameau près de grands étangs desséchés. Ce lieu et son territoire dépendent de la seigneurie des chapelains de Jouarre.
  • Les Courtideux (1830), lieu-dit.
  • Les Fosses Dhouy, — La Fosse Dhuye (1885).
  • Les Francs Lieux, — Les Francs leux (1830), lieu-dit.
  • Les Grands Courrois, — Les fermes les Le Grand Couroy (1550), — La ferme des Grands Corrois (XVIe [16e] siècle), — Les Grands Courois (1717), — Le Grand Courroy (XVIIIe [18e] siècle), hameau.
    • Les Masures Gaudrilles, habitation détruite par les anglais en 1427.
  • Les Grès, — Le Grez (1508), — Les Grez (1571), — Gretz (XVIIIe [18e] siècle), — Les Grais (1787), ancienne maison isolée sur la commune de Pierre Levée et hameau qui dépendent en 1717 du doyenné de Coulommiers.
  • Les Jouis, prairie sur les bords du Petit Morin.
  • Les Laquais, — Lacquais (1717), — (1787), — (XIXe [19e] siècle), ferme entourée de bois et d'étangs qui appartient v. 1841 à M. Bedel, de Meaux.
  • Les Larries, terres incultes situées vers le pied du coteau, près de Comporté.
  • Les Loges, — Demeurant aux Loges, paroisse de Jouarre (1642), — (1717), — (1787), — (XIXe [19e] siècle), ancien fief et ferme.
  • Les Nouelles (1690), ferme située entre les Loges et le Petit Bibartault, détruite vers le milieu du XVIIe [17e] siècle.
  • Les Parichets (1717), maison isolée.
  • Les Plantes, vignes.
  • Les Pleux, ancienne chennevière près du Puits Certain et de l'ancienne voie romaine.
  • Les Trois Maisons Lès Perreuse, — Les Trois Maisons (1691), ancien fief.
  • L'Étang Fromy (1830), lieu-dit.
  • Le Viarnois (1830), lieu-dit.
  • L'Hôtel du Bois, — La Maison du Bois (XVIe [16e] et XVIIe [17e] siècle), — L'hostel Dieu du Bois (1717), — La Ferme appellée l'Hotel Dieu du Bois (XVIIIe [18e] siècle), ferme construite au XVe [15e] siècle pour remplacer l'ancienne cense de l'Hôtel Dieu. Elle appartient v. 1841 à M. Huet, ancien maire.
  • L'Île Jourdain. (Voyez La Ville Jourdain)
  • Moras, — Moreste (XIIIe [13e] siècle), — Morast (1518), — Les Moras (1787), ancien fief dépendant de la paroisse de Jouarre, hameau sur les territoires des paroisses de Jouarre et de Saint Cyr sur Morin.
    Jacques De Constant a fait construire le château au XVIIIe [18e] siècle. Le domaine appartient v. 1841 au baron Marie-Humbert De Fleigny, maire de la Ferté sous Jouarre, également propriétaire de deux fermes à Saacy sur Marne. Il a été détruit au XIXe [19e] siècle.
    • Carrières de pierre meulière.
    • Ferme.
    • Justice de Moras (1785), lieu-dit. Fourches patibulaires sur les limites des paroisses de Jouarre, de Saint Cyr sur Morin et de Saacy.
  • Nolongues, — Noslongue (1531), — Nolongue en Brie (1544), — Nollongue (1677), — (1717), ancien fief, ancien château féodal en briques rouges de la fin du XVe [15e] siècle et ferme qui appartient v. 1841 à M. Huet, ancien maire. Jusqu'en 1820, Nolongue est entouré d'étangs.
    • — La ferme de la Masure (1719), ferme qui appartient v. 1841 à M. Profit.
    • La Masure Michel, La Mazure Michel — La Maison Michel (1553), — La Masure Michel (1717), hameau et maladrerie avec chapelle. La chapelle Saint Antoine de Padoue ou Saint Antoine de Pade a été fondée en 1545 par Abel le Roi, seigneur de Nolongues (A la collation des seigneurs chapelains et de l'abbesse de Jouarre). Le bâtiment a été détruit.
    • Maison de campagne.
    • La Maison Rouge, — La ferme de Maison Rouge près Nolongue (1345), — (1627), — (1675), ferme bâtie en briques à la fin du XVe [15e] siècle, époque de la construction du château dont elle dépend, détruite au XVIIe [17e] siècle.
  • Rigny, — Rigni (1334), ancien lieu-dit au terroir de Jouarre.
  • Romeny, — Romaniacum (1270), — Roumenis (XIIIe [13e] siècle), — Rominy (1757), — Une maison située à Romeny, vulgairement appellée la petite ferme de Romeny, scituée au lieu dit Le Vinet, laquelle a été reconstruite à neuf (1782), — Romny (1787), hameau.
    • Le Ru du Larret, — Larest (XVIIe [17e] siècle), ruisseau situé au dessous de Romeny.
    • Le Vinet, — Au Vinet (XIXe [19e] siècle), ferme détruite.
  • Rue des Orfèvres, chemin situé au dessous du champ de Bouillancy, parallèle à la rue des Belles-Dames, supprimé en 1862.
  • Sainte Anne, — La chapelle Sainte Anne (n.d.), — Les prés Sainte Anne (1830), chapelle détruite.
  • Vanry (1550), — (1784), — (1787), — Le bois de Vanry (1846), hameau. Dans les friches aux environs de Vanry se trouvent avant le XIXe [19e] siècle trois tumuli dont l'un d'eux, surmonté d'une dalle en pierre meulière, est entouré de sept petits menhirs.
    Au XVIe [16e] siècle, durant les guerres de la Ligue, les habitants ont fortifié le lieu pour se protéger ; les vestiges ont été enlevés à la fin du XVIIIe [18e] siècle.
    • Galarne ou Galerne (XVIe [16e] siècle), Le Grésillon, lieu-dit exposé au vent de nord ouest situé près du pont.
    • Le Hurol, petit fort situé à l'entrée du hameau de Vanry, destiné à défendre le passage du pont du Petit Morin.
    • Le Port (1550), ancien lieu-dit.
    • Les Pleuries, lieu-dit.
    • Les Terriers, ancien fief.
  • Venteuil, Vanteuil, — Ventilaium (1082), — Ventueil (1484), — La ferme de Vanteuil (1666), manoir et ferme.
    Reconstruit au XVIIIe [18e] siècle à une centaine de mètres de l'ancien bâtiment, le château appartient v. 1841 à M. De Jussieu, naturaliste au Jardin du Roi à Paris. On y arrive par une avenue plantée de quatre rangées de tilleuls qui communiquent à la chaussée de Jouarre à La Ferté.
  • Vert Buisson (Voyez La Harquennerie)
  • Vorpillières ou La Moinerie, — Apud Gurpellerias (1184), — Villa de Vorpilleriis (1184), — Worpillières (1312), — Wurpillières (1334), — Worpilières (1355), — Verpillières (1740), ancienne seigneurie ecclésiastique dependant pour l'essentiel du prieuré de Reuil sur les paroisses de Jouarre et de Saint Cyr sur Morin. Le hameau a été traversé d'est en ouest par une voie romaine allant de Meaux à Châlons en Champagne dont l'empierrement a été arraché en 1775 lors de la construction de la route d'Allemagne, et du nord au sud par une autre voie romaine reliant la Marne (Nanteuil) à Doue. Au croisement de ces voies, une borne milliaire (Pillus) et un lieu pour manger (Vorare) lui ont donné son nom.
    Du XVIe [16e] au XIXe [19e] siècle les marchands meuliers de La Ferté sous Jouarre y extraient la précieuse pierre à meules.

Moulins de JOUARRE et Balleau

  • Templier Bilbartaut, moulin à blé construit par les Templiers v. 1235 à la décharge du Grand Etang de Saint-Denis et des Laquais, qui se jettent dans le ru de Rognon qui passe à Aulnoy et rejoint, par le ru de l'Orgeval, le Grand Morin au dessus de Coulommiers. Ruiné par les anglais.
  • Templier Bilbartaut, moulin à grains construit par les Templiers après la Guerre de Cent Ans au lieu-dit le Saut d'Osche, à la décharge de l'étang de La Porte, situé au dessus du Grand Etang de Bilbartault. Ruiné vers le XVIe [16e] siècle.
  • Comporté (1228), moulin sur le Petit Morin qui appartient v. 1841 à M. Claudin.
  • Le Gouffre, — Le moulin du Gouffre (1782), ancien moulin sur le Petit Morin qui appartient à l'abbaye de Jouarre, son meunier : Augustin de Picquigny (1591).
    Vers 1841 il appartient à M. Levraud.
    A partir de 1880, Les Papeteries du Marais et de Sainte Marie de Jouy sur Morin déplacent leur activité du moulin de Crèvecœur au moulin du Gouffre pour la production du papier destiné à la Banque de France.
  • Vanry, moulin sur le Petit Morin qui appartient v. 1841 à M. Balzar, avoué de Paris.

Les notables de JOUARRE et Balleau

Faits-divers de JOUARRE et Balleau

Vers 1130 se tient un concile à Jouarre suite au meurtre à Gournay sur Marne de Thomas, deuxième prieur de l'abbaye de Saint Victor de Paris. Il est assassiné par la famille de Thibauld NOTHIER suite à un litige auquel il a pris part dans le procès qui oppose l'archidiacre Thibauld NOTHIER et l'évêque Etienne de Paris.

Guerre de Cent Ans (XIVe-XVe [14e-15e] siècles) - Le bourg de Jouarre est envahi par les anglais et par les bourguignons en 1407 et en 1427.

1548-1552 - Dîmes et domaine. — Copie de baux à loyer des dîmes à percevoir sur les territoires de Vendrest, Brunoy, paroisse d'Etrépilly, Méry-sur-Marne, Jouarre, et Marolles, passés par les religieuses, abbesse et couvent de l'abbaye Notre-Dame dudit Jouarre, au profit de : Claude Charpentier, praticien à Vendrest ; — Pierre Renard, laboureur à Chambry ; — honnête personne Chérubin Le Picard, de même état, demeurant « aux fermes lez-le-Grand-Couroy, parroisse de Jouarre », cessionnaire d'honorable homme Clément Le Clerc ; — Etienne Cosson, laboureur à Ferrière, et Jacquet Cosson, son fils, de pareil état, demeurant à Renchien, paroisse de Marolles ; — Jacques Tercestre, fermier des défauts, exploits et amendes de Jouarre, demeurant au faubourg du lieu ; — Jean Letort, marchand et tisserand en toile au même lieu ; — noble homme Thomas de Méry, écuyer seigneur du lieu ; — Philippe Pottier, meunier au moulin de Comporté, appartenant à mesdames de Jouarre ; — prise à loyer du moulin à blé d'Archet, assis sur la rivière de Marne, par Claude Haullet, meunier à Chamigny ; — bail à loyer par « dame Loyse de Guion, humble abbesse de l'église et abbaye de Jouarre, de fondation royale et tout le couvent de ce mesme lieu, subjectes sans moyen, en espirituel au saint-siège-apostolique », au profit de Claude Haneau, marchand à Chartèves, de tout le revenu de ce lieu de Méry, de Jaulgonne et ès environs, moyennant 100 livres tournois par an, etc.

En 1571, l'abbesse Charlotte de Bourbon s'enfuit du couvent avec quelques religieuses, emportant une somme assez considérable, pour gagner le Palatinat où elles abjurent la religion catholique.

8 octobre et 17 novembre 1610 - Nicolas Elain, docteur régent en la faculté de médecine en l'université de Paris, demeurant devant le Parvis Notre-Dame, paroisse Saint-Christophe : donation à Claude Cocquelet, demeurant à Paris rue des Jardins, devant le collège de Mignon, paroisse Saint-Cosme d'une maison et jardin à Ussy, bailliage de Meaux et de terres aux terroirs d'Ussy, de Jouarre et aux environs. Au bas de l'acte se trouve la ratification de ladite donation par Nicolas Elain.

1703 - Deux sœurs, de la famille de Grandbonne avaient causé du scandale dans l'abbaye, non-seulement sous le rapport des mœurs, mais aussi par de graves soupçons d'usage de poison. Il n'y eut pas de jugement ; les deux religieuses furent seulement séparées et envoyées dans deux autres monastères ; Bossuet se contenta d'informer leurs parents de l'obtention des lettres de cachet, et de leur en recommander l'exécution amiable et sans éclat.

1711-1715. — Mouvance censuelle. — Fragments d'un terrier de la seigneurie de Saint-Denis-lez-Rebais, appartenant à l'abbaye des Bénédictins de Rebais (cahiers cotés de 3 à 13, 23 et 24). — Censitaires : — Léger Truelle, vigneron audit lieu de Saint-Denis ; — Denis Brullefert, charron à Champcomollin, ayant épousé Catherine Hurant ; — Jean Ducorbier, laboureur à Saint-Aile, paroisse Saint-Jean de Rebais ; — Louis Lemaire, demeurant aux Pleux, paroisse de Saint-Denis ; — Jean Salmon, laboureur au Champ-la-Reine, héritier de Jean Salmon et d'Anne Tixier, ses père et mère ; — Jean Amelot, tisserand aux Pleux ; — Elisabeth Gourdé, veuve de Benjamin Ducorbier, demeurant à Baillard paroisse de Doue ; — les enfants de Marie Messant ; — Louis Boirot, tisserand en toile, demeurant à Villeneuve-sur-le-Bois ; — Pierre Gutel, laboureur à La Brosse, paroisse de Chauffry, et Marguerite Souvry, sa femme ; — Louise Charpignon, veuve de Charles Marsault, demeurant à Champcomolin, paroisse de Saint-Denis ; — Antoine Dupont, officier de madame la duchesse d'Orléans, aux Limon ; — Louis Rassicod, chirurgien à Jouarre, à cause de Marie Driot, son épouse, etc.