CHAMBRY

Le village

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est à une petite lieue nord de Meaux, à une lieue de la Marne, un quart de lieue du grand chemin de Meaux à La Ferté Milon et même distance du grand chemin de Meaux à Senlis.

Dans l'ancien pagus melcianus (Pays multien), cette ancienne seigneurie de la châtellenie de Meaux appartient aux comtes de Champagne et de Brie puis au roi à partir du XIVe [14e] siècle.
En 1179 la paroisse bénéficie de la charte d'affranchissement accordée par Henri le Libéral au comté de Meaux, Chambry devient alors une terre en usage et permet entre autres aux manants, moyennant une redevance annuelle, de devenir bourgeois et de bénéficier de la protection de leur personne et des biens en commune (Vignes, prairies, terres de culture, etc.).
Un article de la coutume de Meaux stipule que les héritages vendus ne devaient ni lots, ni ventes si des arbres fruitiers s'y trouvaient.

Toponymie

Reris li arcediacres. An Chambri en plait general et venait à Maant qanqu'ils voleit et tot repeira au conte (v. 1172), Adam de Fossé, ligius et custodiam. Domus fortis de Manceigni et quod habet sub via vers Chambri. (v. 1172),  Territorium de Camberiaco (1183), Chamberi (1188), Cambriacum (1189), Chamberiacum (1196), Chanberie (XIIe [12e] siècle), Camberilliacum (1207), Chambery (1229), Chambery ou diocèse de Meaulx (1241), Chambri (1276), Chambry (XIIIe [13e] siècle), Chambelly prés Meaux (1326), Chambry-en-Multien (1636).

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : Meaux.
  • Coutume : Meaux.
  • Bailliage : Meaux. Plusieurs justices seigneuriales. Les premières causes à Monthion, les appels à Meaux.
  • Grenier à sel : Meaux.
  • Décimateurs : Le chapitre de la cathédrale de Meaux (½), les dames de Fontaines les Nonnes (¼), et le curé (¼).
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de France.
  • Doyenné : Acy en Multien (1730).
  • Conférence : Meaux (XVIIe [17e] siècle).
  • Collateur : L'abbaye de Chambre Fontaine puis l'évêque de Meaux.
Dames, seigneurs
  • Amalric (Xe [10e] siècle).
  • Famille Mansigny, Adam deu Fossé, Manesiers Borrez (XIIe [12e] siècle).
  • Famille Lempereur, famille Torchard, Godard De Vaux (XIVe (14e] siècle).
  • Guillaume Fournier, Famille De Châtillon (XVe [15e] siècle).
  • Heublot (nd.)
  • Louis Luillier, Famille De Lonvillier, famille Des Vergers, famille De Bougainville (XVIIe [17e] siècle).
  • Philippe de La Vernade (nd.)
  • Famille De Bernart, famille Auget (XVIIIe [18e] siècle).
  • L'abbaye de Saint-Denis (Xe [10e] siècle).
  • Le Chapitre de Meaux.

 

PRODUCTIONS : Grains, bois, vins.

 

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 143  
1726   642
½ XVIIIe [18e] 143  
¾ XVIIIe [18e] 170 500
XIXe [19e]   700

La cure

Mairie du chapitre à partir du XIe [11e] siècle, les droits seigneuriaux cens, rentes, lods, ventes, quint, requint sont régis par un receveur.
Au XIIe [12e) siècle, les archidiacres de Saint Denis ou de l'église de Meaux tiennent en fief la terre de Chambry.

PATRONNE : L'Assomption de la Sainte Vierge.

FÊTES :

  • 29 juin (Saint Pierre).
  • 3e dimanche de septembre (Dédicace).

CURÉS : Charles LE BEAU (1547) | Nicolas CORIAT (1618-1620) | Nicolas PREVOST (1627-1630) | G. LE COMTE (1633-1671) | M. HIRON (1671-1681) | Estienne INGER (1682-1707+) | NORMANT (1708-1719) | C. LUQUET (1720-1742) | Remy LE GUAY (1742-1772+) | Hilaire LOBLIGEOIS (1772-1786+) | PAULMIER (1786-1791) | AGRON (1791-)

Bienfaisance

Simon ROSE, écuyer demeurant à Trilbardou, descendant de Jean ROSE, fondateur de l'hospice des aveugles de Meaux, possède des biens dont il fait don en 1415 à l'hôpital Jean ROSE de Meaux pour l'entretien d'un religieux.

Instruction

INSTITUTEURS : Adam PLOCQ (1618- ) | Jean DEVILLENOY (1650) | Jean-Etienne NORMAND 1770-1793

Lieux-dits de CHAMBRY

  • Autonne, — Automne, Le fief d'Automne (1691), — Automne (1717), — Automnes (XVIIe [17ème] siècle), — La seigneurie d'Automne (XVIIIe [18e] siècle), ancien fief, ancien hameau et château qui appartiennent en 1268 à Hilaire et Odon de Penchard, à cette époque le chapitre de la cathédrale de Meaux fait l'acquisition d'une partie des terres.
    Le territoire appartient successivement aux familles De Châtillon (1405), BATAILLE (1540), PAYEN (XVIIe [17e] siècle), et DECAN.
    Vers 1841, Alexandre Darleux en est propriétaire.

    Ferme d'Automne

    • 1812 - Village, département de Seine et Marne, arrondis. et canton de Meaux, ci-devant province de l'Ile de France, et diocèse de Meaux. Sa population est d'environ 800 habitans, y compris les hameaux de Mansigny et d'Automne, qui sont dans ses dépendances, ainsi que la ferme de Dampléger.
      Il y a à Automne une maison de campagne, ci-devant seigneuriale, dont madame Decan est propriétaire.
    • 1836 - Le village de Chambry offre deux écarts à l'ouest : ce sont Automne et Mansigny. Le premier qui est un ancien fief, est placé au sommet d'un monticule qui borde la route de Meaux à Senlis ; le second est dans la plaine entre ce monticule et le chef-lieu de la commune.
    • Annonce vente automne1851 - MAISON BOURGEOISE PRÈS MEAUX. A vendre à l'amiable, à 4 kilomètres de Meaux (Seine-et-Marne), une grande et belle MAISON BOURGEOISE élevée de deux étages, dans lesquels arrive de l'eau vive, mansardes au-dessus, granges et étables, cour, petite pièce d'eau devant la maison, jardin potager, parc attenant couvert de bois de futaie, de taillis et de pré-verger, Le tout de la contenance d'environ 4 hectares. S'adresser, pour voir la propriété, à M. Bailly, propriétaire à Automne, commune de Chambry, près Meaux, qui l'habite ; et pour les renseignemens, à Me Courtier, notaire à Meaux, rue Tronchon, 9.
    • 14 10 1854 annonce vente 11854 - Etude de Me GEOFFROY, avoué à Meaux, rue du Tribunal, n° 13. VENTE SUR LICITATION, BAISSE DE MISE A PRIX. En l'audience des criées du tribunal civil de Meaux, Le jeudi 26 octobre 1854, heure de midi. D'UNE GRANDE ET BELLE MAISON DE CAMPAGNE, Avec BATIMENTS, JARDINS, et PARC dépendant, Situés à Autonne, commune de Chambry, canton de Meaux, A 4 kilomètres du chemin de fer de Paris à Strasbourg, auquel on arrive par une belle route ; Mise à prix … 15,000 fr, AUTRE BATIMENT Situé à Autonne, D'UN GRAND CORPS DE FERME, Avec Cour et Jardin, Situé à Barcy, canton de Lizy ; du BOIS D'AUTONNE, situé à proximité de la maison de campagne, divisé en plusieurs lots ; Et de diverses pièces de TERRE, VIGNE ET BOIS, Situées sur les terroirs de Chambry et Barcy, Mises à prix diverses. S'adresser pour les renseignements: 1° A Me GEOFFROY, avoué à Meaux, rue du Tribunal n°13, poursuivant la vente ; 2° A Me GUÉRIN, avoué à Meaux, rue Saint-Nicolas n° 54 ; et à Me BARTHÉLEMY, notaire à Varreddes.
    • 1869 - NOTICE SUR LES CARRIÈRES A PLÂTRE DE MONTHYON, Canton de Dammartin, arrondissement de Meaux, par M. L’ABBÉ BECHERET, Membre titulaire (Section de Meaux).
      Déjà en 1837, un fossile très-intéressant avait été découvert dans la même carrière. La tête de l'animal avait beaucoup d'analogie avec celle d'un bélier, seulement elle avait le double de grosseur. M. Tocu m'a dit que cette tête était actuellement au cabinet d'Histoire naturelle à Paris. Elle avait été donnée à M. Darlu, propriétaire alors du château d'Automne (près Penchard), parent de M. de Blainville, savant naturaliste.[…]
    • 05 01 1896 vente automne1896 - Etude de M.e E. CHALOT, docteur en droit, avocat-avoué à Meaux rue Saint-Christophe, n° 7. Vente sur Saisie-Immobilière En l'audience des Criées du Tribunal Civil de Meaux, au Palais de Justice en un seul lot, de :
      1° Le Chateau d'Automne superbe Propriété de campagne avec ses dépendances
      2° Une maison y attenant
      3° 16 pièces de terre, vigne et place à bâtir
      Le tout sis terroirs de Chambry et Penchard, canton et arrondissement de Meaux (S.-et-M.)
      L'adjudication aura lieu le jeudi 30 janvier 1896, à une heure de relevée.
    • Annexe n° 2477. VIe Armée - 45e Division - ÉTAT-MAJOR - 1er Bureau - N° 215 Op. Q. G. Penchard, le 9 Septembre 1914
      Le général Drude commandant la 45e division algérienne à MM. le général commandant la brigade marocaine, le chef de bataillon cdt le 123e bataillon territorial, le capitaine commandant la cie du génie.
      Note de service.
      Afin d'assurer l'inviolabilité de la droite de la VIe armée, un repli éventuel sera organisé sur la ligne grand'route de St-Soupplets à Penchard, avancées des villages de Penchard, Crégy.
      Seront employés au tracé et à l'exécution des travaux :
      la compagnie du génie divisionnaire,
      2 cies du 123e régiment territorial (service des étapes),
      2 cies chasseurs marocains.
      La cie du génie fera le tracé cette nuit.
      Les 2 cies territoriales seront rendues demain 10 septembre, à 4 heures, sur la grand'route de Saint-Soupplets à Penchard, à hauteur de la ferme l'Automne.
      Les 2 cies marocaines à la sortie de Penchard sur Chambry même heure.
      Le capitaine commandant la cie du génie dirigera les travaux et répartira les travailleurs entre les 4 points d'appui dont la création est décidée.
      Outils. — Les cies territoriales fourniront leurs outils.
      Les cies marocaines devront être munies de tous les outils de parc disponibles à la brigade marocaine.
      P.O. : Le chef d'état-major, DOUCE.

      1914 - Tranchées à Chambry en Seine-et-Marne (Photographie de presse : Agence Rol)

      1915 - Annexes 120, 121, 122.
      Le Gouvernement allemand a publié sous ces rubriques les dépositions du médecin de réserve Dr WISZNER, du pharmacien de réserve JUNGHANNS, du lieutenant HILGERS, du médecin auxiliaire de réserve KÜNSTLER et du médecin-major KASTNER, dans le but d'établir que la compagnie sanitaire de réserve n° 11 installée le 5 septembre 1914 au château d'Automne près Penchard (Seine-et-Marne) aurait eu gravement à se plaindre de la Division française qui l'avait faite prisonnière.
      Cette ambulance, suivant les témoignages ci-dessus, aurait été laissée dans le dénuement le plus complet ; il ne lui aurait été fourni que des vivres en quantité insuffisante, avariées du reste et presque immangeables. De plus, elle aurait été, de la part des troupes marocaines, l'objet d'une agression qui aurait coûté la vie à cinq brancardiers.
      La fausseté de ces déclarations est démontrée par l'enquête à laquelle j'ai fait procéder. Il résulte, en effet, de la déposition sous serment du Général DRUDE, commandant la Division en question, que si l'ambulance allemande n'a pas tout d'abord été approvisionnée par l'Armée française, la raison en est que le château d'Automne se trouvait dans la zone des opérations militaires et même sur le champ de bataille que les troupes se disputaient pied à pied depuis plusieurs jours. Dès que le terrain a été définitivement conquis, l'autorité militaire française a assuré le ravitaillement de l'ambulance en pain, en viande, en café et en eau dans la mesure compatible avec les nécessités de la guerre. Le pain qui, suivant les témoignages allemands, aurait été moisi et impropre à la nourriture des hommes, a été cependant trouvé de bonne qualité par le major VON PRITZELWITZ dont la déposition sera analysée ci-après. Si des vivres ont été procurées en quantité insuffisante peut-être pour les 600 hommes que contenait l'ambulance, cela tient à ce fait que le lieutenant HILGERS avait dissimulé le chiffre réel des hommes valides abrités dans la formation sanitaire et n'avait avoué qu'un nombre de 100 blessés et de 150 infirmiers.
      Suivant les témoignages entendus dans l'enquête française, le docteur WISZNER et le lieutenant HILGERS se sont montrés très touchés des soins, des attentions même que le Général DRUDE leur avait témoignés et ils ont annoncé leur projet de lui exprimer au nom de leurs camarades et des blessés toute leur reconnaissance dans une lettre qui du reste ne semble pas être parvenue à son adresse.
      Leur volonté formelle à cet égard résulte tant des dépositions des officiers français et de la déclaration du VON PRITZELWITZ du 11e bataillon de chasseurs (Marbourg) actuellement au dépôt de prisonniers du fort de Châteauneuf, que de cette circonstance que le brouillon de cette lettre a été retrouvé écrit au crayon au dos même de la photographie de M. le député Charles BENOIST, propriétaire du château d'Automne. Ce brouillon dont ci-joint une reproduction photographique et la traduction démontre d'une façon péremptoire l'inanité des griefs formulés dans le Livre blanc et atteste les sentiments de profonde reconnaissance et de respectueuse admiration que professaient alors à l'égard du Général DRUDE les médecins et le personnel de la formation sanitaire de réserve n° 11.
      Le major VON PRITZELWITZ fait également pleine et entière justice de l'accusation portée contre l'Armée française d'avoir assailli l'ambulance protégée par le pavillon de la Croix de Genève. L'officier allemand explique comment les troupes marocaines passant devant la porte d'entrée du château ont aperçu les blessés allemands en uniforme qui, groupés sur la pelouse, " pouvaient être pris pour une compagnie au repos ". A cette vue les Français ont ouvert le feu et 25 coups de fusil environ ont été tirés à travers la porte d'entrée du château, avant que des blessés sénégalais couchés sur la pelouse aient pu intervenir.
      Le major VON PRITZELWITZ reconnaît que le drapeau de la Croix-Rouge arboré sur la cheminée du château ne pouvait être vu des troupes françaises sortant du bois et que le fanion placé à la porte d'entrée a bien " pu ne pas être aperçu par les assaillants ".
      La déposition du major lave enfin les Français de toutes les accusations portées contre eux par les médecins et les officiers de l'ambulance allemande, notamment d'avoir molesté les prisonniers durant leur transfert vers l'intérieur.
      Mais si l'enquête française justifie pleinement la conduite de nos troupes, elle révèle, par contre, des faits très graves à la charge de la formation sanitaire allemande. M. le Général DRUDE et les officiers de son état-major attestent, en effet, qu'à plusieurs reprises des coups de feu ont été tirés soit sur eux-mêmes, soit sur les troupes françaises, par des hommes embusqués dans l'ambulance ou dans les bois environnants. L'un d'eux ayant le brassard de neutralité a été arrêté et trouvé porteur de jumelles et de fanions de signaleur.
      De plus, de nombreux blessés français ont été relevés sur le champ de bataille la tête écrasée à coups de crosse ou le corps transpercé de coups de baïonnette, alors qu'ils portaient des pansements révélant l'existence de blessures antérieures.
      Le Gouvernement allemand est donc bien audacieux d'oser formuler contre nos troupes des accusations mensongères, alors que ses propres soldats se rendent coupables d'actes de déloyauté et de cruauté aussi contraires au droit qu'au plus élémentaire sentiment de l'honneur.
      Je vous adresse ci-joint la copie des dépositions du Général DRUDE et d'un officier de son état-major, ainsi que celle du major VON PRITZELWITZ, avec une photographie de la lettre destinée au Général DRUDE, accompagnée de son texte reconstitué et de sa traduction.
      A. MILLERAND

    • La colonie de vacances du Château d'Automne
      En 1920, la Commission des œuvres sociales acquiert, pour la somme de 75 000 F que La Bellevilloise lui avance, " cinq hectares de bois, terres, verger et potager, un corps de bâtiment d'habitation très important et d'autres bâtiments utilisés pour le logement du personnel, et l'abri des animaux de basse-cour et autre ". La propriété, sise à Chambry, près de Meaux (Seine-et-Marne), porte le joli nom de Château d'Automne : c'est en fait une grande bâtisse, séparée de la route par une longue allée d'une centaine de mètres, qui a été occupée par les Allemands pendant la guerre et qui est alors dans un état de délabrement lamentable ; mais le patronage de La Bellevilloise obtient de pouvoir en disposer, moyennant la charge de la restaurer par ses propres moyens.
      " L'acquisition du château d'Automne [fut] parmi tous, jeunes et vieux coopérateurs, une grande satisfaction, un grand plaisir d'avoir à " nous " pour " nos " gosses, une propriété magnifique de plus de 5 hectares, avec son parc et son potager. Là au mois, les vacances de nos petits seront douces et reconstituantes pour leurs jeunes poumons."
      Le Château d'Automne a donc pour mission d'accueillir " les enfants et aussi les adultes bellevillois, fatigués ou convalescents, ayant besoin de repos et d'air pur." Il est inauguré le 15 mai 1921, mais, dès l'été 1920, une soixantaine d'enfants (la " colonie des Bellevillois ") y séjournent ; de mai à septembre 1921, il accueille 308 personnes, qui totalisent 694 journées de séjour, sans compter 70 enfants envoyés dans le patronage. En 1923, 20 enfants, 48 en 1924, puis 44 en 1927, profiteront eux aussi du Château d'Automne.
      Le coût du séjour par semaine est modéré : en 1927, par exemple, 140 F pour une personne, 246 F pour deux personnes occupant la même chambre, 357 F pour trois personnes, 448 F pour quatre ; le droit d'inscription est de 5 F par personne et par séjour (un droit supplémentaire de 10 F est prévu pour les coopérateurs n'ayant pas une consommation de 1 000 F dans l'année). Les colons doivent apporter draps, linge et oreiller. Le coût du voyage est en sus (8 F 40 en 3e classe pour l'aller).
      Pour élargir encore le cercle des bénéficiaires potentiels de la colonie, on a recours à la générosité des coopérateurs et des appels à souscription paraissent dans les journaux ; ainsi, en 1926 :
      " […] Aux dernières vacances, 77 enfants, dont 16 petits nécessiteux, ont bénéficié de la solidarité partielle : quatre orphelins ont été hébergés gratuitement, et pour les autres, l'on ne demandait qu'une somme de 5 à 7 francs ; on peut là se rendre compte de l'effort fait par le patronage et les O.S. [œuvres sociales], mais il faut que l'année prochaine l'effort soit plus grand encore : il faut qu'un plus grand nombre d'enfants puisse bénéficier de cette caisse de solidarité. Pour pouvoir faire cela, camarades, il faut apporter de l'eau au moulin, il faut grossir la caisse du château d'Automne.
      C'est pourquoi, profitant de la semaine de la coopération, afin que le plus grand nombre puisse y participer, les O.S. organisent une grande souscription au bénéfice de l'œuvre. Comme il vous est demandé plus haut, toutes, tous doivent aider les O.S. La Bellevilloise, la première, devait faire un effort, elle l'a fait, elle a bien fait. Plus de 50 000 billets ont été achetés par elle, qui seront diffusés parmi les acheteurs et les déposants ; par cette diffusion grandiose, La Bellevilloise fera connaître à ceux qui ne la connaissent pas, l'œuvre de l'enfance. Elle permet aussi, en réalisant cet achat, à la caisse de solidarité, la réussite complète de la souscription lancée. Coopérateurs, amis et clients, faites un effort à votre tour, faites vos achats, tous vos achats à votre coopérative, déposez dans ses caisses d'économie toutes vos épargnes ; ainsi tout en courant de grandes chances de gagner un lot superbe, vous ferez, selon la mesure de vos moyens, œuvre de solidarité révolutionnaire.
      […] Pour sauver nos petits, guettés par la tuberculose — Pour procurer du bon air, du soleil et de la joie à nos enfants participez toutes et tous à notre grande souscription au bénéfice de la caisse de la Colonie enfantine du Château d'Automne. Prix du billet : 0 fr 25. "
      En ce qui concerne la gestion du domaine et de la colonie, elle est souvent déficitaire, surtout à cause des aléas climatiques qui grèvent l'exploitation agricole, et aussi des travaux coûteux que nécessite la réfection des bâtiments. Dès 1922, la Commission des œuvres sociales envisage de céder la propriété à la Fédération des coopératives de la région parisienne, pour y créer un orphelinat coopératif, solution repoussée par le Cercle des coopérateurs. On supprime alors l'exploitation agricole, et, pour alléger encore les charges, on confie la gestion de la propriété − à titre bénévole − à un camarade de La Bellevilloise. Mais au début des années 1930, l'entretien du Château d'Automne devient trop lourd, et La Bellevilloise s'en débarrasse en le revendant, semble-t-il, à l'organisation communiste de jeunesse des Pionniers.
    • Bois d'Automne

      1921 - " Bois d'Automne " à Chambry et Barcy. M. à p. 9.000 fr.

    • Accident Pietrowski1933 - Il s'agit du Polonais Joseph Pietrowski, vingt-neuf ans, gardien au château d'Automne, commune de Chambry, qui a déclaré s'être enfui complètement affolé par les responsabilités qu'il encourait.
  • Blutet (1849), lieu-dit.
  • Chambry, ferme dans le village, qui appartient v. 1841 à M. Stanislas PINTA. [Il s'agit peut-être d'une possession de les religieuses fontevristes de Fontaine les Nonnes, paroisse de Douy.]
  • Cregy, — Cregiaca villa (1005), — Au larris de Cregi (1247), — Cregiacum (1273), — Cregyacum (1289), — In larregio de Cregi, Locus qui dicitur Cregi le Viés (XIIIe [13e] siècle). Ancien hameau dépendant de Chambry érigé en cure aux environs de 1665-1667.
  • Croix du Bordet — (1717), — (1849), lieu-dit.
  • Dampléger, — Terra in valle Domni ligerii que terra Conchia vocatur (1187), — Danligier (1266), — Ampligier (1674), — Damleger (1717), — Dampleléger (1785), — Damplegere (XVIIIe [18e] siècle), — (1849), ferme détruite.
    Le chapitre de la cathédrale de Meaux donne la ferme à la maladrerie Saint Lazare de Meaux, réunie en 1542 à l'Hôtel Dieu.
    Au XVIIIe [18e] siècle les terroirs des Goulots, et de La Queue de Laval (Voyez La Roue) sont réunis par échange à Dampléger.
    En 1840 le territoire appartient à l'hospice Saint Ladre de Meaux.
    • La Maladrerie, — Le chemin de la Maladrerie (1476), ancien lieu-dit.
  • Florensac (1849), lieu-dit.
  • La Justice (1849), lieu-dit.
  • La Fontaine Facieuse et La Fontaine Sacieuse, lieu-dit. Fontaine située sur les limites des paroisses de Chambry et de Barcy. [En ancien françois sasier : apaiser et saacier : sasser.]
  • La Fontaine Reine, ruisseau affluent du ruisseau de Mansigny et fontaine.
  • La Marck, — La petite ferme de Chambry, dit la Marck (XVIIIe [18e] siècle), ferme détruite qui porte le nom de sa propriétaire Louise-Madeleine Eschalart de La Mark, veuve de Jacques-Henri II [2] de Durfort, duc de Duras.
  • La Motele, lieu-dit.
  • La Noirie, — La Norie (1402), — Les Noirie (1849), lieu-dit.
  • La Roue, lieu-dit. Il s'agit probablement du lieu appelé Le Roussel situé à proximité des Goulots et de La Queue de Laval (Laval et Menues Terres) cité au XVIIIe [18e] siècle dans un échange de biens entre l'Hôtel-Dieu et Catherine LECONTE vve Laurent de La Capelle de Meaux.
  • Le Bordel (1674), ancien lieu-dit.
  • Le Champ d'Asile, maison.
  • Le Chemin Ferré (1674), Chemin Paré ou Via Agrippa reliant Lugdunum (Lyon) à Bononia (Boulogne sur Mer.) en passant par Jatinum (Meaux) construit sous l'occupation romaine avec sens de circulation. Il délimite sur cette portion les provinces de la Lyonnoise et de la Belgique, positionnant le village de Chambry en Gaule belgique.
  • Le Courtil Rouget (1674), — Rouget (1785), — La Couture Oger (1814-1823), — (1849), lieu-dit.
  • Le Fief Henry Des Murs, ancien fief relevant de la seigneurie de Vaucourtois, situé sur Penchard et Chambry. Quinze arpents de terres tenus par Henri, chantre de Normandie, qui possède au XIVe [14e] siècle le fief des Murs à Villemareuil.
  • Le Pâtis d'Acy, ancienne voie antique qui délimite le territoire de la paroisse au sud est à Dampleger.
  • Les Goulots (XVIIe [17e] siècle), ancien lieu-dit près Le Roussel.
  • Les Croix (1849), lieu-dit. [Plus au nord de la paroisse se situe le terroir des Crouats en 1785.]
  • Les Hôtel Dieu (1849), lieu-dit.
  • Les Sédits, — Sédy (1495), — Ensedy (1785), — Les Sédy (1835), — Les Sedits (1849), ancien lieu habité sur les paroisses de Chambry et d'Etrépilly. Des substructions gallo-romaines y ont été mises à jour.
  • L'Hôtel Didon, — échange entre Marie, veuve de feu Etienne-Philippe-Pierre Pelet, de 6 arpents de terre pour « et à l'encontre de une maison, cour et jardin, si comme tout se comporte, séant à Chambry, appelé l'ostel Didon » (XVIIIe [18e] siècle), maison détruite.
  • L'Orme de Fontaines (1717), — L'Orme Fontaine (1785), lieu-dit. [Arbre de justice.]
  • Mansigny, Monsigny, — In pago Melciacinse intra quintam ipsius civitatis in prædium que nuncupatur Mancinniacus una cum capella inibi sita, scilicet cum domibus, edificiis curtiferis, ortilis, vineis, pratis, terris, virdegariis, silvis, aquis (943), — Manciniacum (1005), — Adam de Fossé, ligius et custodiam. Domus fortis de Manceigni et quod habet sub via vers Chambri. [Adam deu Fossé, liges et garde et la fort meson de Manseigni et ce qu'il a souz la voie vers Chambri] (v. 1172), — Manasses Borrez, ligius et II [2] menses custodie. Fecit. Domus fortis de Sancto Gauberto, et terra de Mancigni et de Cregi. Inde habuit triginta libras. (Manesiers Borrez, liges et II [2] mois de garde ; il le fist. La forz meson de Saint-Gaubert et la terre de Menceigni et de Cregi, d'iluec ot XXX [30] lb.) (v. 1172), — Bertelmius de La Porte de Saint-Melor. A Ville-Meruel et à Mancigni et la meson de Miauz. (v. 1172), — Territorium de Manciniaco (1183), — Mancigni (1219), — Manxigny (1247), — Mancegni (1260), — Mancegniacum (1264), — Mancegni (XIVe [14e] siècle), — Domus de Mansagni (XVe [15e] siècle), — Manssigni (1674), — Mansigny (1717), anciens fiefs, hameau et ferme foritifée.
    Au Xe [10e] siècle il s'agit d'un château féodal avec toutes les commodités qui appartient à Amalric, celui-ci en fait don à l'abbaye de Saint-Denis. Exploité en franc-alleu du pays multien (Pas d'hommage à un seigneur héréditaire.) il n'est soumis à aucune redevance.
    En 1189, le fief passe à la famille Mansigny puis devient la possession de la famille Lempereur de Bussy Saint Martin.
    Jacques Lempereur cède le fief au chapitre de la cathédrale de Meaux en 1378 « moyennant 1300 livres de « bon or », acquittées à l'aide d'un don royal de 1500 livres fait par Charles VI [6] » qui doit par la suite le revendre pour s'acquitter des charges de la Guerre de Cent Ans (A ce titre, le chapitre de la cathédrale de Meaux en recouvrira par la suite ses droits de justice comme ayant été aliénés.)
    Le territoire appartient successivement aux familles De Châtillon (1405), Bataille (1540), Payen (XVIIe [17e] siècle), et Decan.
    A la fin du XVIIe [17e] siècle, Nicolas Payen, lieutenant général du bailliage et également propriétaire d'Autonne, en est propriétaire.
    En 1785, le domaine (Bâtiments, cour, jardin, accins et 116 arpents de terres et prés) est affermé pour 9 ans à M. Neuilly.
    La ferme appartient v. 1841 aux héritiers Langlois. Le fossé qui l'entourait a été comblé.
  • Montbout, — Montebou (1154), — (1225), — Monbost, Monbout (1250), — Ministri de Monbolum apud Camerifontem ; terra de Mebout (XIIIe [13e] siècle), — Une maison appellée Momboust (1402), — Le bois de Montbout sis à Mansigny, paroisse de Chambry (1515), — Montbout (1522), — La ferme de Montbouts (1532), — L'étang de Montboust (1540), — Montbout (1740), ancien bois, ancien étang et ferme détruite sur la paroisse de Penchard dépendant en partie de la paroisse de Chambre Fontaine.
  • Presles, — In territorio de Chambriaco ad locum qui Prælles vulgariter nuncupatur (1246), ancien lieu habité.
  • Reuilly, — Locus qui appellatur Ruilli (1219), — Ruilliacum (1241), — Rulli (1248), — Ruilly, Rueilly (1674), — Rully (1785), — (1849), lieu-dit.
  • Villeperdue (1674), — Ville Perdu et Pomier Rond (1785), — (1849), lieu-dit. Des substructions gallo-romaines y ont été mises à jour.

Moulin de CHAMBRY

  • Chambry, Moulin de Chambry (1717), — Le Moulin à Vent (1849), moulin à vent qui appartient v. 1841 à M. Josset.

Faits-divers de CHAMBRY

Vidimus d’un acte d’Edmond de Lancastre portant amortissement des dons faits aux frères de l’Hôpital Saint-Jean de Jérusalem par Thibaud de Magny, Thibaud de Chauconin et Dreux de Monthyon, ensuite frères de l’Ordre, savoir un tiers du manoir de Magny et toutes ses dépendances ainsi que 19 arpents de terre, 11 arpents à Monthyon et 2 arpents à Chambry. Août 1276, (1 p., parch.). À noter, traces de scellement sur double queue.

Charles, par la grace de Dieu, Roy de France et de Navarre.
A nos amez feaux les maîtres des eaux et forests, salut et dilection.
Comme les fleuves, et chacun par soi, et rivieres grandes et petites de nostre royaume, par malices et par engins pourpensez des pescheurs, soient aujourd'huy sans fruit, et par euls sont empeschez les poissons à croistre en leur droit estat, ni ne sont de nulle valeur, quand ils sont pris d'eux, et ne profitent pas à en user en leurs mains, ainçois monstrent qu'ils sont plus chers, qu'ils n'ont accoustumé. Laquelle chose tourne au grant domage, tant des riches, comme des pauvres gens de nostre dit royaume, et de nous, et de nostre droit royal, à qui appartient curer, et penser du bon estat, et profit commun de nostre dit royaume.
(1) Nous vous mandons et à chascun de vous, que tous les engins des quels noms sont cy-dessous nommez et exposez, prenez ou faites prendre par vous, ou vos deputez, à ceux que vous trouverez prés. Et au regard des pescheurs, qu'ils soient appellez, et autres hommes, voir la vengeance, en telle maniere, que les pescheurs d'oresnavant ne fassent tels engiens.
(2) Item. Et si autres engiens sont trouvez chez les dits pescheurs, ou avec eux, qui seroient plus dommageables, pourpensés par leur malice. Nous commandons qu'ils soient pris par vous, ou par ceux qui seront establis à ce faire, et qu'ils soient ars et brûlez, comme les autres devant dits. Et tous ceux et celles qui en ovreront, ou qui seront trouvez garnis, a estre contrains à payer à nous la somme de soixante sols, ou telle amende comme vous regarderez, selon les meffets. Et tous les poissons qui seront ainsi pris, soient forfaits, et rejettez en l'eau, s'ils sont encore vifs, et s'ils sont morts, qu'ils soient donnez aux pauvres.
(3) Item. Et iceux engins nous voullons estre prins, et cherchez de nuit et de jour.
(4) Item. Et pour ce que les dits engins vous sont inconnus en pluseurs noms, nous les nommerons cy-dessous par escrit, le bas reboüer, le chiphre, garnis, vallois, amende, le pluserois, le truble, l'allois, l'ouroce, la chasse de marche-pied, le cliquet, la roüaille, rames, seurs, fogats, nasses pellées, jonchées, ligne du long, hameurs, hameçons et que l'on ne batte aux arthes, ni au gros alles, et que vraye chance, arbre, ne cuevre, et que l'on y adjoigne boisse et depens.
(5) Desquels engins nous deffendons que l'on de pesche de nuit en deux mois à aucun engin, c'est à sçavoir depuis la mi-mars, jusques à la mi-may, car les poissons fraient en iceluy temps, et laissent, et detruisent toute ladite fraye. Et que nul ne soit hardy, qui voise prendre fraye dedans, ni qu'il prenne guerdons, ne dars durant ledit temps. Par tout l'on pourra pescher de bons engins, excepté le temps dessus dit. Et tous les autres engins, qui seront faits de fil, des quels ils pourront pescher, nous voullons qu'ils soient faits à nostre maille, c'est à sçavoir de la largeur d'un gros tournois chacune maille. Et pourront estre faits plus larges, à prendre les gros poissons, et de la S.t Remy jusques à Pâques de la largeur d'un parisis, et nasses ne courront par les rivieres, si elles ne sont telles que l'on y puisse bouter les doigts, jusques au gros de la main.
(6) Et ne pourront prendre barbel, carpe, tenche, ne breme, si chacun ne vaut un denier, le lucel s'il ne vault deux deniers, ne l'anguille, si les deux ne vallent un denier, ni autre poisson de Loire, ne d'autre riviere royale. Et toutes ces choses nous commandons estre gardées estroitement et accomplies diligemment, en telle maniere que les devant dits fleuves, et rivieres soient ramenées en l'estat ancien et accoustumé par vostre diligence. Et ne voullons qu'aucun ayt la connoissance de faite tenir et garder les ordonnances dessus nommées, fors vous, ou les deputez de par vous. Ainçois voullons ceux qui auront meffait depuis le cry et ordonance faite par nostre cher et redouté seigneur [Philippe-le-Bel ou Philippe de Valois], dont Dieu ayt l'ame, et de luy et de nous, sur ce qu'autrefois ont esté publiées, soient appellez pardevant vous, ou pardevant les deputez à ce faire, et contrains à donner response sur les choses dessus dites sommairement, et amendes de ce fait, et que raison soit gardée.
De ce faire vous donnons pouvoir. Mandons à tous qu'en ce faisant vous obéïssent.
Donné à Chambelly prés Meaux, le vingt-six juin, mil trois cens vingt-six.

1415 — Fondation d'un religieux pour aider à faire le service divin. — Donation par noble Simon Rose, écuyer, demeurant à Trilbardou, de divers héritages situés à Chambry, afin d'entretenir un religieux-prêtre, en l'hôpital Jean Rose, pour y faire et aider à faire le service divin, lequel y sera et demeurera perpétuellement, lui et ses successeurs, à la nomination et présentation du donateur, qui a consenti cette fondation « comme bon chrétien et vray catholique meu de bonne volenté, bon et ferme propos, recongneut et confessa comme pour ce que touiours il avoit en ferme espérance et bonne entecion de faire chose qui à Dieu peust et deust plaire, pour le salut et remedde de son âme, et de ses père et mère, femme, enfans et de tous ses bienfaiteurs, pour avoir et acquérir la sainte joye du paradis qui touiours duroit sans fin, et qu'il avoit eu et avoit très grant dévocion et affection a l'ostel et hospital fondé à Meaulx par feu Jehan Rose, en l'onneur et révérance de la passion Notre-Seigneur Jésus-Christ, duquel fondeur par lignage il estoit venuz et descenduz ; considérant les grans biens, revenuz, pocessions et richesses que Dieu lui avoit donnez et prestez en cest mortel monde, voulant pource tandis qu'il estoit en bonne santé et prospérité de sens et vigour et que raison gouvernoit ses pensées, augmente du scien ledit hospital ; il, pour ces causes avoir fait ladite fondation » etc.

20 octobre 1487 — Titres d'une rente annuelle et perpétuelle de 2 setiers de blé et 20 sous en argent, due aux révérends pères Carmes déchaussés de Crégy, faisant partie de 4 setiers de blé et 37 sous six deniers de rente foncière, à prendre sur une maison assise à Chambry, et 6 arpents 40 perches de terre au territoire de ce lieu, ainsi qu'à Crégy et Mansigny, plus amplement spécifiés au bail fait par Gilles Chevrot, Thomas Cuvillon, leurs femmes et autres consorts, au profit de Jean Postel, laboureur audit Crégy.

08 mars 1547 — Charles Le Beau curé de Chambry, diocèse de Meaux, étudiant en la faculté de Théologie en l'université de Paris : donation à Jean Le Beau, le jeune, marchand boucher à Paris, son frère, d'une vigne au terroir de Claye.

08 janvier 1560 — René Breslay, conseiller du Roi en la cour de Parlement de Bretagne : donation à Nicole Bataille, veuve de Guy Breslay, conseiller du Roi et président au grand Conseil, sa mère, des biens à lui advenus par les successions de Guy Breslay, conseiller du Roi et président au grand Conseil, son père d'Anne Breslay, sa sœur et renonciation au profit de ladite Nicole Baternolle aux droits qu'il peut avoir sur une maison à Chambry, près Meaux.

1568-1569 — Recettes et dépenses - Compte rendu par la veuve des héritiers de feu Claude Debouviller, en son vivant receveur du revenu temporel du grand Hôtel-Dieu et de la maladrerie Saint-Ladre de Meaux. — Recette des lods, ventes et droits seigneuriaux dus auxdits établissement « à cause des venditions faictes d'aucuns héritaiges tenuz et mouvans dudit Hostel-Dieu et maladerye, scituez et assis en leurs justices et censives » ; — de Claude Trouet et Sebastien Delarue, de Mansigny et Chambry, pour l'acquisition de 18 perches de vigne au terroir d'Automne, appelées le Bois de l'Hôtel-Dieu, moyennant 46 livres 7 sous 6 deniers tournois, LVII [57] sous VI [6] deniers […]

26 février 1572 — Claude Poullion, veuve de Nicolas Plailly, marchand laboureur, demeurant à Fresnes, autorisée par Raullet Plailly, demeurant audit Fresnes « son époux et futur mary » : donation à Jean Plailly, laboureur, son fils et à Marion Plailly, femme de Thomas de Barle, laboureur, demeurant à Fresnes, sa fille, de vignes et de terres aux terroirs d'Annet-sur-Marne et de Fresnes, de bâtiments à Fresnes, d'une maison à Chambry, de terres et de vignes au terroir de Chambry et d'une rente.

1587 - Le 23 Mai 1587, un pauvre homme du village de Chambry, nommé Jacques Coffin, fut tué par sa femme et son fils âgé de vingt-deux ans, parce qu'il ne vouloit pas vendre un héritage qu'il avoit pour les nourir. Ils l'enterrèrent dans le cellier de la maison. Les circonstances de ce meurtre sont affreuses. Tandis que Coffin étoit dans son lit, sa femme, munie d'un battoir à lessive, lui en déchargea un coup sur la tête. Coffin en fut étourdi, fit des efforts pour se lever, en criant au meurtre : mais sa femme et son fils se jetèrent sur lui, le renversèrent à terre, et son malheureux fils s'étant emparé du couteau de son père, lui en donna trois coups dans la gorge qu'il lui coupa ensuite. Le lendemain, ce crime atroce fut découvert. Ils furent arrêtés, et par sentence du prévôt dudit Chambry, du premier juin suivant, la femme fut condamnée à être brûlée vive, et le fils à être rompu et exposé sur la roue. Cette sentence fut confirmée par la cour, et exécutée le 18 dudit mois de juin.

Au mois de mars 1590, les troupes royales des compagnies de Longueville et de La Noue étaient encore logées à Rutel, Crégy, Neufmontiers, Chambry, Vareddes et Poincy.

— Au cours de l'année 1590, le gouverneur de Meaux, le chevalier Thury, avait bataillé ferme. Il se vengea d'une attaque des gens de Condé-Sainte-Libière en pillant leur village. Le 9 avril, constatant que les royalistes occupaient Rutel, Neufmoutiers, Chambry, Varrèdes, Coincy, il s'inquiéta. Cousinet campait à Fublaines. Il marcha contre lui, s'empara du village, brûla les maisons et blessa grièvement le chef catholique qui mourut quelques jours après à Lagny.
Meaux était bien résolu à résister au Béarnais. Ses lieutenants de Longueville et de la Noue, venaient camper, le 6 mai, à Varèdes, Chambry, Crégy, Quincy, Mareuil, Fublaines et Annet, Thury qui commandait la garnison de Meaux, fouilla Claye et surprit les fourrageurs royalistes à la ferme de Conches et à Trilbardou. Il les mit en fuite.

Louis LUILLIER, seigneur de la Malmaison, de Balleau, de Panchar, de Chambry, &c. conseiller au grand conseil, puis reçu maître des requêtes de l'hôtel du roi le troisième septembre 1603, a épousé Marie BATAILLE, fille de Pierre BATAILLE, seigneur de Balleau près la Ferté sous Jouarre, d'Autonne, de Panchar, conseiller de la cour des aides, & d'Isabelle FERRET (Elle prend une seconde alliance avec Pierre de SOULFOUR, seigneur de Bissy, président ès enquêtes.) ayant eu pour fils unique Geoffroy I LUILLIER.

Tenu éloigné de la campagne par ses fonction, Guillaume de L'Aubespine n'y venait guère que dans la belle saison ; Bois-le-Vicomte était pour lui plutôt un pied-à-terre qu'une habitation. Aussi, le 20 septembre 1614, donnait-il à bail sa « terre et seigneurie » à Christophe Ganneron, laboureur à Chambry, moyennant 1.500 livres par an.

XVIIe [17e] siècle — poursuites dirigées par le procureur fiscal du chapitre de Meaux, contre les sieurs Pierre Sellier, menuisier au Marché de cette ville, et Louis, surnommé Lachaussée, demeurant à Automne, paroisse de Chambry, pour avoir été chasser au bois de Mansigny, appartenant au chapitre Saint-Etienne, « avec chiens, arquebuses, tricqua et aultres engins, ce qui est grandement défendu par les ordonnances du Roy » ;

1639-1642 — Recettes et dépenses. — Compte rendu par maître Pierre Cayer, conseiller du Roi, élu en l'Election de Meaux, receveur du grand Hôtel-Dieu du lieu, des recettes et dépenses par lui faites pendant les trois années de sa charge. — Recettes des lods et ventes : d'Antoine Bonnet, vigneron à Chambry, pour acquisition de 7 perches 1/2 de vigne assises à Mansigny, XXXI [31] sous […]

06 décembre 1650 - Vente moyennant 30.000 livres, des terres et seigneurie de Chambry par Louis de Cledie et sa femme à Philippe Des Vergers et sa femme.

1650-1656 - Mouvance censuelle. — Terrier de la seigneurie de Chambry. — Censitaires : messire Philippe Desvergers, écuyer, seigneur de Chambry, du Sannois et d'Annet, en partie, et dame Louise de Lonvilliers, son épouse ; — maître Pierre Janvier, curé de Crégy, en son nom et comme se portant fort de Gabriel Janvier, huissier au Châtelet de Paris, et de Pierre Bossé, huissier au bailliage du Palais, à cause de Catherine Janvier, sa femme, héritiers de feu Marguerite Lemadre, en son vivant femme de Roch Janvier, leur père ; — l'Hôtel-Dieu de Varreddes ; — MM. Leber et Cosset ; — le marquis de La Luzerne ; — madame de Bouguinville ; — maître Charles Hannier, conseiller et élu à Meaux ; — maître Charles Morin, en son nom et comme tuteur des enfants de Nicolas Olin ; — Claude Baron, vigneron ; — Charlotte Hubert veuve de Jean Lourdin ; — Christophe Leblanc, laboureur ; — Etienne Chambault, tailleur d'habits, tous demeurant à Chambry ; — Etienne Cholin, laboureur et vigneron à Mareuil ; — Françoise Bertheux, veuve de feu Isaac Hubert, demeurant à Penchard ; — Guillemette Moret, veuve de feu Etienne Trouet, vivant laboureur à Barcy ; — maître Jean Marteau, procureur fiscal de la terre et seigneurie de Chambry ; — Jean Pommart, marchand chaussetier à Meaux ; — Jean Trouet, laboureur à Barcy ; — Jean Devillenoy, maître d'école et clerc paroissial à Chambry ; — Jean et Rolland Mocarre, laboureurs, l'un à Villeneuve-sous-Dammartin, l'autre à Marcilly ; — Jean Thibault, maître tanneur à Meaux, à cause de Marie Milly, sa femme ; — Jean Luart, archer en la maréchaussée dudit Meaux, marchand, maître boucher en cette ville, etc.

12 janvier 1734 — Hommage du fief de Roquemont et dépendances, sis dans la paroisse de Monthion et terroirs des environs, mouvant en plein fief du comté de Meaux, rendu par Jean-Baptiste Robert Auget, chevalier, baron de Monthion, seigneur de Chambry et du fief de Roquemont, conseiller, maître ordinaire à la Chambre des comptes, adjudicataire par décret au Châtelet le 16 décembre 1733 sur Jacques Pierre Cheron, comme tuteur de Nicolas Louis Le Roy de Roquemont, seul héritier de Nicolas Le Roy de Roquemont, conseiller au Châtelet.

1731-1732 — sentence du maire de Barcy et Mansigny, pour le chapitre Saint-Etienne de Meaux, qui condamne les nommés François Chibon, laboureur à Automne, paroisse de Chambry, garde chasse dudit lieu d'Automne, et François Piet, maître serrurier à Meaux, en 100 livres d'amende chacun, conformément à l'article 28 du titre Ier de l'Ordonnance sur les chasses, pour avoir chassé avec fusils et tiré sur gibier en la seigneurie de Mansigny ;

1745-1747 — Mouvance passive. — Aveu et dénombrement du fief de Fontaine, sis à Puisieux, fourni à très-haut et très-puissant seigneur François-Joachim Potier, duc de Gesvres, pair de France, marquis de Fontenay, de Mareuil, Gandelu et Blérancourt, comte de Trocy, baron de Montjay, châtelain de Crouy, seigneur de Villars-le-Duc, premier gentilhomme de la chambre du Roi, chevalier de ses trois Ordres, etc., par les vénérables dames, dévotes filles religieuses, prieure et monastère de Fontaine-en-France, diocèse de Meaux, ordre de Fontevrault, sujet sans moyen au Saint-Siège apostolique, dames dudit lieu de Fontaine, de La Chaussée, de Poligny, Champfleury, Nogeon, La Chapelle-des-Marais, et du Mitoy, du fief de Chambry, en partie, de Puisieux et autres lieux, comparantes par sœur Françoise Lafontaine, prieure, sœur Louise de Baussan, prieure du cloître, sœur Marie-Anne-Madeleine Cousinet, ancienne prieure et discrète, sœur Catherine de Péviquet, grènetière, sœur, Marie-Louise de Montholon, etc.

1760-1761 — Rapport de Jean Aubry, garde chasse des seigneuries de Crégy, Barcy, Mansigny et autres lieux, qui a déclaré que le 9 août 1760, en « faisant sa ronde, revêtu de sa bandouillière, il a trouvé M. Macé de Montoury chassant avec un chien sous poil noir et un fusil, dans les pièces d'avoine non soyées, et d'autres grains appartenant au sieur Cazin, à cause de la ferme de Mansigny, qu'il tient à loyer de MM. du chapitre de Meaux » ;

1769 — Sentence rendue par Roland-Alexandre Saget, avocat en parlement, conseiller du Roi, maire de ville et lieutenant particulier de la ville, bailliage provincial et présidial de Meaux, bailli-châtelain et gruyer du bailliage, châtellenie et gruerie d'Oissery, pour très-haut, très-puissant et très-excellent S. A. S. Mgr Louis-François de Bourbon-Conti, comte de la Marche, prince du sang, pair de France, chevalier des Ordres du Roi, lieutenant-général de ses armées, et seigneur châtelain d'Oissery, Saint-Pathus, Noëfort, Forfry, La Pelette, La Ramée, Silly, Le Plessis-Belleville et autres terres et seigneuries ; demandeur contre Charles Caillot, tourneur en formes de chapeaux, demeurant à Chambry, défendeur, condamné à payer ès-mains de sa dite Altesse, en l'acquit de Jacques Boucher, maître menuisier à Paris, adjudicataire des avenues de noyers vendues au siège de la gruerie susdite, pour l'ordinaire de l'année 1766, la somme de 500 livres pour le prix de 50 pieds de noyers cédés par Boucher, audit défendeur ; avec permission, au seigneur d'Oissery, de faire mettre en lieu sûr, par le sergent de son bailliage, ce qui reste des 50 pieds de noyer, même d'en faire opérer la vente, un jour de fête ou de dimanche.

1787 — Bail des terres et des droits de dîme en grain et vin à percevoir sur le territoire de Chambry, consenti par les vénérables prieur, sous-prieur, procureur et religieux de Saint-Nicolas d'Acy, représentés par dom Claude-Louis-Rebouth Dation, prieur claustral, dom Pierre-Joseph Montenoire, sous-prieur, dom Jean Prestier, chantre et procureur, dom Pierre Hugues, dom Ambroise Dolard, etc., tous prêtres, religieux-profès de l'étroite observance de l'ordre de Cluny, à maître Pierre de Neuilly, fermier à Chambry, près Meaux.

décembre 1790 - Arrêts déboutant Pimparey, régisseur de la ferme de Chambry appartenant à M. de Sannois, de sa demande d'exemption de tailles de la paroisse d'Annet.