BOUTIGNY

Le village

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est à une lieue sud est de Meaux, à une lieue du grand chemin de Paris et un quart de lieue de la Marne.

Toponymie

Botiniacum, Vultiniacum, Locus Boteniacus (1005), Butigniacum (1209), Boteni (1218), Bautegni (1249), Boutegni (1268), Boutegniacum (1273), Bouteiny (1276), Bouteny lez Saint Fiacre (1394).

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Coutume : Meaux.
  • Subdélégation : Meaux.
  • Bailliage : Meaux.
  • Grenier à sel : Meaux.
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de Brie.
  • Doyenné : Crecy (1771) puis Coulommiers.
  • Conférence :
  • Collateur : Le chapitre de Meaux.
Dames, seigneurs
  • Gileberz de Bello, Perres de Cornillon, Rogers de Beillou (nd.).
  • Emeline de Leuses, Thibaut de Magny, Guillaume de Mareuil [Simon de Vincelles et Jean dit Perelle de Mareuil sont frères.] (XIIIe [13e] siècle).
  • Le chapitre de Meaux.

 

PRODUCTIONS : Grains, foins, vins. Des carrières de pierre meulière, et deux plâtrières.

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 107  
½ XVIIIe [18e] 107 477
¾ XVIIIe [18e] 120 300
XIXe [19e]   880

La cure

En 1005, sous le pontificat de Saint Gilbert, les biens de la cathédrale de Meaux sont scindés en deux, une partie revient aux chanoines sur leur demande par le biais d'une mairie (Les droits seigneuriaux cens, rentes, lods, ventes, quint, requint sont régis par un receveur.), l'autre à l'évêque. La cure de Boutigny est, avec Vincelles, unie à la mense des chanoines et devient une des neuf filles du chapitre (Paroisse directement soumise à la juridiction du chapitre de la cathédrale de Meaux qui relève du pape, sans l'intermédiaire de l'évêque.).
En 1759, la cure vaut 1000 livres.
L'église datée du XVe [15e] siècle renferme quelques tableaux provenant de la chapelle Saint Loup.

PATRON : Saint Médard.

FÊTES :

  • Le premier dimanche après l'Ascension.
  • Un pèlerinage, renommé pour la guérison des maladies d'enfants, du mal caduc et de la peur du loup, a lieu tous les ans, le 1er septembre, jour de la fête de Saint Leu, à la chapelle de Saint Loup, autrefois prieuré.

CURÉS : Jehan ROSSIGNOL | DEVERNON 1668-1686 | JANNEST 1686-1716 | P. DELABARRE 1719-1735 | Pierre-Romain VIGNIER 1736-1781 | Antoine-Nicolas DELIGNY 1785-

Bienfaisance

En 1741, suite à l'arrêt du parlement qui pourvoit à la subsistance des pauvres (Décembre 1740), il a été déterminé qu'une distribution quotidienne de pain à hauteur de 51 livres, fluctuant en fonction de la nécessité, serait à la charge des seigneurs, savoir : les chanoines de Meaux, le curé de la paroisse, M. Royer de Bellou, le commandeur de Moisy le Temple et M. Le Roy. Le coût de cette mise en œuvre, répartie proportionnellement, a été estimée à 1428 livres, sur la base des 3 sous et 4 deniers par livre de pain proposée par Claude Vautier, boulanger de Saint Fiacre.

Lieux-dits de BOUTIGNY

Vers 1841, dans Boutigny, une maison bourgeoise appartient à Mme Touchard et Melle Levy et, dans Magny, une autre maison à M. De Vaux.

  • Barroy (1742), — Barois (1760), — Le Barois (1785), — Le Barois, parroisse de Boutigny (1784), hameau.
  • Baubry, — Villa que dicitur Bauvaricum (1184), — Bauberi (XIVe [14e] siècle), — Baubery, Bobery (1621), — Le Baubry (1757), — Beauprés, Boudry, Beaubry (1858), ancien hameau.
  • Belou, — Granchia de Belou (1207), — Le château et seigneurie de Belloux avec la ferme et touttes leurs appartenances et dépendances (1671), — Le Grand et le Petit Belou (1691), — Bellou (1757), ancien fief, ancien château fortifié et entouré de fossés, ferme, hameau. Le domaine appartient à M. Bellou de Meaux puis, vers 1841, M. Paultre de la Motte.
    • Grange dîmeresse avec haute, moyenne et basse justice de l'ancienne commanderie de Moisy le Temple.
      En 1218, les frères de l'Hôpital affectent leur grange de Boutigny, Granchiam de Boteni, au service d'une rente d'un muid de grain dont ils se reconnaissent débiteurs envers Eremburge, épouse de Philippe le Tamelier, jusqu'à son décès.
      Cette grange devient par la suite un petit domaine composé, au XVIe [16e] siècle, d'une ferme et de 80 arpents de terre.
      En 1633, la ferme n'existe plus et les terres qui rapportent alors 300 livres, sont réunies à la maison de Magny Saint Loup.

  • [Burlure, Que cultura vocatur Burelure (1226), ancien lieu-dit.]
  • Fublaines a été détaché de la paroisse de Boutigny pour être érigé en cure au XIIIe [13e] siècle.
  • La Camaillerie (XVIIIe [18e] siècle), ancien lieu-dit.
  • La Forêt du Mans, ancien massif forestier.
  • Le Bordel, — Domus du Bordel apud Boutigniacum (XIIIe [13e] siècle), — Le Bourdel (XIVe [14e] siècle), — Le Bordel (1489), — Le Bordet, fief (1750), — Les Bordes (1780), ancien fief et hameau.
    • La Maladerie, — Une maison, cour et jardin appelé la Malladerye, séant au lieu dit le Bordel (1550), — La Malladerye séant au lieu dict le Bordel (1550), ancienne maladrerie.
  • Le Moncel, — Le Moncel ; Moncetz paroisse de Boutigny (1621), — Le Mousset (1776), hameau et maison détruits.
  • Le Ru des Cygnes, affluent du Grand Morin.
  • Magny Saint Loup, — Maisnilum Sancti Lupi (1208), — Moigny (1225), — Maigniacum (1277), — Magnyacum (1309), — Lou Meignil Saint Loup (v. 1350), — Maigny Saint Loup en Brye (XVIe [16e] siècle), ancienne seigneurie de la châtellenie de Meaux, hameau. Martin Dalican écuyer en est seigneur en partie au début du XVIIIe [18e] siècle.
    • Château et ferme. Jean-Baptiste Choart, receveur général de la généralité de Bordeaux, a fait bâtir le château dont il a été seigneur en partie pour venir y passer la belle saison de l'été. Le commandeur de Moisy a été seigneur de l'autre partie.
      Vers 1841, le château de Magny et la ferme appartiennent à M. Choart de Magny.
    • Ancienne commanderie et un des principaux domaines de l'ancienne commanderie de Monthyon dont le Commandeur a toute justice. La maison seigneuriale est une ferme située dans la grande rue du village.
      En 1274, les Hospitaliers fondent la maison de Magny suite à la donation de Thibaut, seigneur de Magny, et de Simon, son frère, de tous leurs biens en devenant chevaliers de l'ordre.
      En 1278 Marie, veuve du seigneur Thibaut, renonce au douaire sur les biens dont ce dernier a fait donation à l'Hôpital.
      En 1285, Philippe, roi de France et de Navarre, comte de Champagne et de Brie, accorde aux Hospitaliers de Monthyon, des lettres d'amortissement pour leur terre et seigneurie de Magny Saint Loup, qui se composent d'une maison avec deux arpents de jardin ; de deux arpents et demi de vigne ; de vingt-quatre arpents de pré à la fontaine Chyelant, au pré Gibout, à la Platrière ; de 79 arpents de terre arable aux chemins de Saint-Fiacre, de Meaux et de Sancy, au Chenel, à la fontaine de Magny, à Survillers, aux haies de Bellou, à l'orme de Prelle, etc. ; de douze hostises au village de Magny, in villa de Maigni, avec 40 sols de cens, 9 chapons et 8 oies ; le tout provenant de Thibaut de Magny, décédé frère de l'Hôpital.
      Cette maison des Hospitaliers dépend au XVe [15e] siècle de la commanderie de Monthyon, qui est intégrée à la commanderie de Choisy le Temple au siècle suivant.
      Le domaine de Magny comprend, au XVIIe [17e] siècle, 120 arpents de terres qui rapportent, avec les droits seigneuriaux, 600 livres en 1633 ; 1800 livres en 1757, y compris les terres de Boutigny (Belou) ; et en 1783, 3150 livres.

    • Chapelle Saint Loup, — Capella Sancti Lupi de Magniaco (1358), — La chapelle de Saint Loup à Magny (1791). Chapelle de l'ancien prieuré à la collation du chapitre de Meaux.
      • Ferme, — Michel le Roy laboureur de la ferme de la Chapelle de Magny Saint Loup (1730).
      • Maison isolée qui appartient v. 1841 à M. De Suscy.
    • Le Carrouge, — Ou lieu que on dit le Quarrouge (1349), ancien lieu-dit.
  • Plaisance (1550), — (1828), hameau et maison isolée.
  • Previllers, — Previlers (1227), — Previler (1276), — E. de Prato Villari (1279), — Previlliers (1598), — Previllers (1621), — Jean Martin, laboureur, demeurant à Prévillers, paroisse de Boutigny, au nom et comme tuteur de Jeanne et de Denis Martin : acceptation de la donation précédemment faite par Denis Janetz, laboureur, demeurant à Mitry et par Denis Courtier, femme du Janetz aux dits Jeanne et Denis Martin de terres au terroir de Vineuil (près Claye-Souilly), d'argent comptant de linges et de hardes. (1631), fief, hameau. Le domaine appartient au XIIIe [13e] siècle à Dame Emeline De Leuses.
  • Ségy (Quincy-Voisins) est une annexe de Boutigny jusqu'au XIIe [12e] siècle.
  • Vincelles, — Vincellæ (1005), — Villa de Vincellis (1283), — Vincenellum (1309), Vencelles (1598), ancienne seigneurie, hameau sur les paroisses de Boutigny et de Nanteuil lès Meaux. Vina cella signifie en latin cave à vin.
    • Gerbout, — Surgiboust (1535), — Gerbous (1680), grosse exploitation viticole avec pressoir, terres et prés qui appartient au chapitre de Meaux. Elle doit son nom à Jean Girbout, chanoine de l'église de Meaux au début du XIIIe [13e] siècle. Le domaine est exploité à cette période par les descendants de Jobert De Vincelles
      • Chapelle et maladrerie, — Domus hospitalis de Bacœ (1210), — Domus Dei sororis Guiburgis (1266), — Capella de sorore Giburgis (1309), — Chapelle sœur Gibon et chapelle Gerbous (1757), — chapelle détruite de Notre Dame de Sargiboust (XVIIIe [18e] siècle), dont le titre a été transféré à l'Hôtel Dieu de Meaux (Détruites avant le XVIIIe [18e] siècle.).
      • Fontaine Chyelant.

Moulins de BOUTIGNY

  • Gerbout — Molendinum apud Bollariam qui dicitur Huybout (1235), — Cherbourg (1843), moulin qui appartient au chapitre de Meaux.
  • Les Espermailles, moulin à vent ruiné sur les limites de la paroisse de Quincy dépendant probablement de Crécy en Brie. [Les Epermailles (1591), lieu-dit situé sur la paroisse de Crécy en Brie.]

Faits-divers de BOUTIGNY

16 mars 12(5)8 - Simon de Vincelles et son frère Jean dit Perelle de Mareuil, reconnaissent tenir du Chapitre de Meaux, pour vingt ans la maison Girbout avec ses dépendances, pressoir, terres, vignes et près, moyennant la somme annuelle de dix livres tournois. S'ils reçoivent trois arpents de terre donnés au Chapitre par leur prédécesseur, feu Renaud de Crouy, clerc, ils paieront trois setiers de méteil. Ils s'obligent de quatre quartiers de vigne à Vincelles ainsi que de tous leurs biens meubles et immeubles présents et futurs et promettent de ne se prévaloir en cas de défaillance d'aucune exception de droit civil ou canonique ni du privilège de la Croix? Leur mère Alice, veuve de Gautier de Vincelles, se constitue leur principale caution et renonce au bénéfice du sénatus-consulte vellein. Ils se soumettent tous en ce qui concerne le bail à la juridiction du Chapitre. Les vignes données en contre-pleige ne seront ni aliénées ni engagées envers quiconque pendant la durée du contrat.
Cartulaire du Chapitre de Meaux, A. Bibl. municipale de Meaux, ms 63 (57), pp. 231-233
Universis presentes litteras inspecturis, Officialis curie archidiaconi meldensis et officialis curie archidiaconi Brie meldensis salutem in Domino.
Notum facimus quod in nostra presentia constituti Symon de Vincellis et Johannes dictus Perelle de Marolio, fratres, filii defuncti Galteri de Vincellis recognoverunt se recepisse a capitulo meldensi usque ad viginti annos proximo continue subsequentes, quilibet dictorum fratrum in solidum, domum ipsius capituli de Girbourc cum appenditiis suis et conspectantibus ad domum predictam pro annua pensione decem librarum turonensium singulis annis dicto capitulo solvendarum duobus terminis inferius annotatis, videlicet centum solidorum ad festum sancti Remigii in capite octobris et aliorum centum solidorum in Resurreptione dominica proximo subsequente, et incipiet prima solutio in proximo venturo festo sancti Remigii et ex tunc solvent dicti Symon et Johannes singulis annis usque ad viginti annos supradictos dicto capitulo dictam pensionem prout superius est expressum. Asseruerunt autem coram nobis dicti Symon et Johannes quod dictum capitulum dictam domum et pressorium debet ponere in bono statu, et ex tunc usque ad finem viginti annorum predictorum in bono statu tenebunt dicti Symon et Johannes dictam domum, pressorium, terras, vineas, prata et omnes appendentias dicte domus, et eas capitulo predicto similiter in bono statu dimittant in fine dictorum viginti annorum. Asseruerunt et dicti fratres quod ipsi solvent cum dicta pensione dicto capitulo quolibet anno in dictis terminis tres sextarios bladi medietarii si tenuerint tria arpenta terre que dedit dicto capitulo Renaudus de Croiaco, clericus, qui quondam tenuit a dicto capitulo ipsam domum. Et de predictis fideliter tenendis et adimplendis et de pensione decem librarum annis singulis persolvendarum dicto capitulo, ut dictum est, obligaverunt dicti Symon et Johannes predicto capitulo specialiter tria quarteria vinee moventia, ut dicebant, a priore sancti Martini de Campis parisiensis, sita apud Vincellis, retro domum predicti patris dictorum Symonis et Johannis, contigua ex una parte vinee Hugonis dictis le bourgois et ex alia parte vinee Geberti dicti de hala et inter duas petias sunt quinque pertice vinee que sunt Gieberti predicti et cum hoc obligaverunt dicti Symon et Johannes pro predictis dicto capitulo unum quarterium vinee moventis a dicto capitulo, ut dicebant, situm apud Vincellis, contiguum ex una parte vinee Alani Rande et ex altera parte vinee Galteri dicti de hospitali, necnon et quilibet eorum in solidum se et heredes ac successores suos et omnia bona sua mobilia et immobilia presentia et futura ubicumque sint et poterunt inveniri. Ales vero de Vincellis, relicta defuncti Galteri, mater dictorum Symonis et Johannis coram nobis constituta, asserens dicto Symonem et Johannem predicta omnia accepisse ad dictam pensionem, prout superius est expressum, constituit se principalem debitricem et redditricem ac se facere et adimplere omnia pro dictis Symone et Johanne supradicta, quolibet anno, usque ad dictum terminum, fide media, si dicti Symon et Johannes deficerent in promissis seu aliquo premissorum, obligantes quantum ad hoc dicto capitulo omnia bona sua mobilia et immobilia presentia et futura. Renuntiantes tam dicti Simon et Johannes quam predicta Ales, mater eorum, in omnibus et singulis supradictis, fide data, omni juris auxilio canonici et civilis, omni privilegio Crucis concesso et concedendo, et dicta mulier specialiter et scienter auxilio senatus consulti velleiani, supponentes se quantum ad hoc juridictionibus nostris, ubicumque se transserant vel existant. Asseruerunt etiam dicti Symon et Johannes quod dicte vinee quas superius dicto capitulo obligarunt non erant alicui alii seu aliquibus pro aliquo obligate, promittentes sub predicta fide quod ipsas non alienabunt nec obligabunt alieni quamdiu tenebunt dictam domum, nisi de voluntate capituli supradicti. In quorum testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda. Datum anno Domini M CC (…) septimo, mense marcio et die sabbati in Ramos Palmarum.

1274 - Donations par Thibaud, seigneur de Magny, de 19 arpents de terre à Magny, et du tiers de tous ses biens au moment de son décès, aux frères de l’Hôpital Saint-Jean de Jérusalem.

Août 1276 - Vidimus d’un acte d’Edmond de Lancastre portant amortissement des dons faits aux frères de l’Hôpital Saint-Jean de Jérusalem par Thibaud de Magny, Thibaud de Chauconin et Dreux de Monthyon, ensuite frères de l’Ordre, savoir un tiers du manoir de Magny et toutes ses dépendances ainsi que 19 arpents de terre, 11 arpents à Monthyon et 2 arpents à Chambry.

Septembre 1277 - Vente aux frères de l’Hôpital Saint-Jean de Jérusalem par Jean de Pressy, chevalier, et Emeline, sa femme, de tous leurs biens à Magny et dans ses dépendances.

Novembre 1277 - Acte d’indemnité par Gilles de la Motte, seigneur de Vaucourtois et de Lihou, et Marguerite, sa femme, des biens autrefois vendus ou cédés à Magny aux frères de l’Hôpital Saint-Jean de Jérusalem par Thibaud de Magny et Jean de Chauconin.

Décembre 1278 - Vente par Renaud de Vergny et sa femme Marie, veuve de Thibaud, seigneur de Magny, aux frères de l’Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem de Paris, du douaire de celle-ci, savoir des maisons, pourpris, terres, prés, bois, vignes, cens et rentes à Magny.

Mars 1285 - Lettres d’amortissement données par Philippe de France, roi de Navarre et futur Philippe IV [4] le Bel, et Jeanne de Champagne, sa femme, de divers biens (maisons, terres, vignes, bois, prés, censives, droits) situés à Magny et Monthyon, en faveur des religieux de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem à Monthyon pour leurs terres et seigneuries, qu’ils tenaient de frère Thibaud de Magny, et vidimus de ce document.

Avril 1359 - Échange intervenu entre le commandeur de la commanderie de Monthyon et le chapelain de la chapelle Saint-Leu de Magny, de terres à Magny.

Durant la Ligue, vers le 15 novembre 1593, M. VERDELOT, lieutenant de la compagnie de RENTIGNY, à la tête de quinze cavaliers, prêtoit main-forte à quelques voituriers qui conduisoient des vins à Meaux. La garnison de Crécy l'attaqua vers les Epernailles, le poursuivit imprudemment jusques sous l'église de Saint Germain de Cornillon. Quelque infanterie du marché arriva là au secours de VERDELOT, il tourna la tête, mit en fuite à son tour ceux de Crécy, qui perdirent, dans cette action, THEVENART leur capitaine, qui fut tué sur la place avec quelques cavaliers et quelques chevaux.

1620-1624 - Prieuré et seigneurie de Saint-Fiacre. — Censives. Terrier des seigneuries de Saint-Fiacre et de Tancrou, dressé en vertu des Lettres patentes obenues en la chancellerie du Palais, à Paris, par M. Pierre Bènard, prieur commendataire et seigneur spirituel et temporel desdits lieux. Censitaires de Saint-Fiacre : […] — Jullien Pouldrier, vigneron à Bobery, paroisse de Boutigny ; […] — Jean Leloup, laboureur à Vincelle, paroisse de Boutigny […].

1680 — Seigneurie de La Chapelle et dépendances. — Rentes foncières et constituées, hypothéquées sur héritages situés en divers lieux ; aliénations, transports et rachats de ces rentes. — 22 juillet - 13 septembre 1680, grosse, en papier, d'une transaction avec ratifications, consentie entre Jean Foin, cordonnier, demeurant à Paris, faubourg Saint-Antoine, et Jeanne Le Clerc, sa femme ; « Lembert Le Clerc, maistre émailleur-patinostrier en esmaille, et Honoré Baudouin, maistre crispinier en or, argent et soye, et Denise Leclerc, sa femme, d'une part,» et Claude Content, meunier demeurant au moulin Talmé, à cause de Claude Habit, sa femme ; Jean Déligny, laboureur à Magny-Saint-Loup, époux de Marguerite Habit, et autres, héritiers de Pasquier Habit, vivant détenteur d'une maison et logis avec huit perches de jardin à arbres et herbes, le tout situé au lieu du Pont-aux-Dames, paroisse de Couilly, avec autres héritages spécifiés au contrat passé devant Berthault, notaire audit Couilly, le 8 décembre 1652, et chargés d'une rente de 116 sous 4 deniers, faisant l'objet de la transaction précitée ;

Apposition de scellés aux effets de feue demoiselle Jeanne LECLERC, veuve de maître Pierre-Nicolas BRIDOU, vivant procureur à Meaux, décédée le 15 avril 1741, en la paroisse de Mareuil, ayant « un logis composé de plusieurs appartements, au village de Boutigny, nommé Barroy, dans lequel sont divers meubles et effets ; ses présomptifs héritiers étant tous absens, il est nécessaire pour la conservation de leurs droits, ainsy que des créanciers, de mettre le tout en sûreté ».

1768 — Eaux et Forêts. — 9 février, permission, aux doyen, chanoines et chapitre de l'église de Meaux, de faire abattre 500 arbres plantés sur leur censive de Boutigny, pour en appliquer le prix aux réparations des églises et presbytères de Crégy, Changy, Boutigny et Barcy ;

1771 - Titres de propriété de 2 arpents 20 perches 5/12es de terrain appelé le Jardin de La Folie, situé au faubourg de Chaage, tenant à la promenade de la Raquette, vis-à-vis le fossé des Ursulines, près du brasset Saint-Faron, qui avait été donné à rente par Louis de Tartareaux, écuyer, seigneur de Magny (Saint-Loup), demeurant au Barois, paroisse de Boutigny, à Jean Charpentier, maître maçon à Meaux, demeurant au faubourg de Chaage, moyennant 12 livres par an, et dans la propriété duquel l'Hôtel-Dieu est rentré, suivant transaction consentie entre l'établissement, la ville de Meaux, prétendant droit, et les héritiers du sieur Charpentier.

1789-1790 - Information faite par le bailli du chapitre de Saint Etienne de Meaux, « contre des quidams, auteurs d'avoir répandu, sur le terroir de Boutigny, des gobes composées de bourre et de poix, et d'avoir, par ce moyen, empoisonné plusieurs bêtes à laine ».