VILLERS sur Morin
Le village
Dans la Brie Françoise, ce village est à trois lieues & quart S. de Meaux & un quart de lieue de Crecy, sur la rive gauche du Grand Morin.
Toponymie Villares juxtà Mucram (nd.), alias Villiers sur Morin. |
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CIRCONSCRIPTION | |
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Dames, seigneurs | |
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PRODUCTIONS : Grains, foins, vins, bois.
DÉMOGRAPHIE | ||
PÉRIODE | FEUX | HABITANTS |
1709 | 139 | |
1726 | 618 | |
XIXe |
La cure
Mairie du chapitre à partir du XIe siècle (Les droits seigneuriaux cens, rentes, lods, ventes, quint, requint sont régis par un receveur.).
L'égliseet son clocher ont été reconstruits à neuf en 1764 aux frais des habitants.
PATRON : Saint Remy.
FÊTE :
CURÉS : |
Lieux-dits de VILLERS sur Morin
- Allegenbourse, Le fief d'Allegenbource assis à Villiers sur Morin (1507), ancien fief.
- Boisset, De Busseto (1145), Boisset, Boyseil (1541), ancien lieu-dit.
- Chécy (1541), ancien lieu-dit.
- Chelle, ferme qui appartient v. 1841 à M. DELAPORTE.
- Cormesson (1541), lieu-dit et ruisseau, affluent du Grand-Morin, qui arrose le territoire de Villiers-sur Morin.
- Dainville, Dodana villa (1005), Doain Vile (1250), Daynvilla (1257), Dampville près Coutevrost (1463), La seigneurie de Dainville en la paroisse de Villiers sur Morin (1600), Dainville (1642), Dinville (1757), ancien fief, hameau sur les communes de Coutevroult (Quelques maisons) et de Villiers-sur-Morin.
- Fontaine Saint Martin (1541), lieu-dit.
- Gibergon (1541), ancien lieu-dit.
- La Ferme de Chelles, La Granche à l'abbesse (1541), maison isolée.
- La Fontaine Boullain (1541), ancien lieu-dit.
- La Fontaine de Rez, Reez (1541), lieu-dit.
- La Fontaine Randonneau (1541), ancien lieu-dit.
- La Haute Borne (1541), maison détruite.
- La Picardie, hameau.
- La Ramotterie, hameau.
- Le Bois des Ecoliers, lieu-dit sur les communes de Voulangis et Villiers-sur-Morin.
- Le Châtelet, Le Chastellet (1541), ancien lieu-dit.
- Le Colombier, Le Coulombier (1541), Le fief du Coulombier assis à Villiers-sur-Morin (1565), ancien fief.
- Le Fond des Noues, bois.
- Le Fresnoy, Le fief du Fresnoy (1612 et 1674), ancien fief.
- Le Grand Morin, — Mugra (VIIe siècle), — Inter duas Mucras (Fin VIIe siècle), — Aqua que dicitur Mucra (1135), — Moreien (1158), — Fluvium Moræn (v. 1180), — Mucra (1230), — Aqua de Morein (1233), — Repparia de Morena (1238), — Pons super aquam Morene (1240), — Moriein (nd.), — La rivière du Morain (1414), — Mucra Major (XVIIe siècle), — La rivière des Morins (1786), rivière affluent de la Marne.
- Le Ru de Chozon (1541).
- Les Bouleaux (XVIIe siècle), ferme détruite.
- Les Dames de Chelles, château.
- Les Masses, — Les Macels (1717), — Les Marres (1784), ancienne habitation et ancien fief sur les paroisses de Villiers sur Morin et Saint Martin les Voulangis.
- L'Ursine, Lursin, ancien lieu-dit (XVIIe siècle - 1710 - 1767), hameau détruit.
- (Maison du Temple (XVIIIe siècle), fief situé entre la route de Chaume à Meaux et Dainville sur la paroisse de Coutevroult -> Peut-être Bonnetin.)
Montaigu, hameau.
- Marcheseuil (1250), ancien lieu-dit.
- Pré de Tribaut (XVIIIe siècle), lieu-dit sur les paroisses de Coutevroult et Villiers sur Morin.
- Rotimont, maison (853 - 1828) détruite.
- Saint Martin, fontaine et ru.
Moulins de VILLERS sur Morin
- Aubouet, Le moulin d'Aubouet en la paroisse de Villers sur Morin (1539), moulin détruit.
Ce moulin s'appelait précédemment d'Orval, Ourvaux, Revault. Il est établi, sur la rive gauche du Grand-Morin, en face de celui du Saule (Couilly) ; il était moulin à blé en 1202, et appartenait aux Templiers de Montaigu. Il portait à cette époque, avec le moulin du Saule, le nom de moulins de Montaigu (de Monte acuto ou Mons acutus).
En 1237, frère Ponce d'Albon, commandeur du Temple, cède ces moulins à rente à Hugues de Châtillon, comte de Saint-Pol, moyennant les charges suivantes : " Celui d'Orval et les 3/4 du moulin du Saule, avec les 4 deniers de cens dus par Jean Lecuyer, pour le dernier quart de ce dernier moulin, moyennant 4 muids de grains par an " (Arch. nat., S. 5008, Suppl., nos 60-61).
De moulin à blé, il devint, après la guerre de Cent-Ans, moulin à draps, puis moulin à huile au XVIIe siècle.
Il figure dans un compte des domaines de la reine Jehanne de France et de Navarre, des années 1363-1364, présenté par Jean Doufour, receveur de cette reine :
DIRECTION GENERALE DES ARCHIVES DE L'EMPIRE E. 1649, Archives départementales (années 1363 et 1364)
Section historique. D'un registre de comptes coté KK.4 a été extrait ce qui suit :
C'est le compte Jehan dou Four receveur madame la royne Jehanne, royne de France et de Navarre en son bailliage de Crécy de la value, proffis et emolumens des demaines et revenues d'icelle dame de la terre de son douaire en Champaigne et en Brye des chastellenes qui sont oudit bailliage c'est assavoir de Creci en Brie, de Coulomiers, de Chastiautherry, de Chasteillon seur Marne et de Nuilly saint front pour un an commencié à la Magdalene l'an mil trois cent soixante trois et fenissant à la Magdalene l'en mil trois cent soixante quatre...
Et s'ensuit le compte de son propre heritage de Braye-Conte-Robert et de ses conqués de Gournay seur Marne.
Recepte.
Premierement la creste du compte precedent...
Crécy en Brai et les villes appartenans.
Des cens de Crécy le jour de la Saint-Remy prisiez en l'assiette Madame...
Des deux moulins à yaue de Creci l'en compte ci-après ou chapitre des grains...
De la value du molin de la Chappelle et des deux molins de Villers l'en en compte ci-après ou chapitre des grains...
Autre recepte du temps de Jean dou Four dont mention est faite ou compte précédent.
De Maciot Godin et Ancelet Piot, fermiers jadiz des molins de Creci, de la Chappelle et de Villers qui devoient à ma dite dame à cause de leur dite ferme quatre muids huit setiers de blef moulture, les deux pars grosse et la tierce bonne pour la moitié du terme de la Magdalene trois cent soixante et un, dont Madame leur avoit donné respit de paier jusques à la fin de leurs années qui se feni à la Toussaint trois cent soixante-deux, si comme il appert par le compte précédent et depuis Madame leur a quitté VIII setiers de ladite moulture...
Recepte de grain de ceste présente année en la terre de Creci,
De la value des molins de Creci, de la Chappelle et de Villers prisiez en l'assiette Madame soixante quatre muis de blef et pour ce onze-vingt livres tournois que Milet de Mangnis, tient à ferme à trois ans commenciez à la Toussaint trois cent soixante-deux...
De la value des molins Ernoul, Ourvaux et la Saux prisiez en l'assiette Madame....
Il passa avec le domaine de Crécy (1289) entre les mains du roi et suivit ensuite toutes les mutations du domaine.
En 1574, il figure dans les comptes rendus au roi, avec le moulin de la " Saux (Couilly) ", sous le nom d'Orvaux. Les recettes sont " néant " parce que, est-il dit dans ce compte, " lesdits moulins ont été longtemps en ruines, et depuis baillés à rente pour y faire appliquer moulin à drap pour 10 livres t. par an " (E. 1649. Arch. dép.).
Le moulin Rivault appartient à madame veuve Gréban (XIXe siècle. NDLC).
Actuellement c'est une chamoiserie, appartenant à M. Alexandre, qui l'exploite (1907. NDLC).
Construit sur la rive gauche de la rivière, en face le moulin Gille ou de Martigny (Couilly), c'était au XVIe siècle un moulin à draps ; il devint ensuite moulin à huile en 1650, puis à blé ; il était devenu moulin à tan et à huile en 1697. Il était à cette date compris dans la censive des chanoines de Saint-Frambourg de Senlis.
Avant la Révolution, il était encore chargé de diverses redevances : 2 livres t. 10 sols de rente annuelle en faveur du seigneur du Vivier (de Coutevroult) ; 1 livr. t. 4 sols et 2 anguilles au seigneur de Montry (Mont-Eric) ; 2 liv. t. 2 sols à l'abbaye de Torcy, etc.
En 1770, il était devenu un moulin à fer ou forge.Il existe d'ailleurs dans la commune de Villiers-sur-Morin, un lieu dit appelé " le Machefer " (section E du cadastre), situé non loin de là, d'où l'on tirait probablement le minerai qu'on traitait à ce moulin.
En 1793, M. Dubuc s'en rendit acquéreur et le transforma en moulin à blé ; puis après ses proprétaires furent, en 1838 M. Fournier, en 1840 M. Paul Barrège, de Crécy, en 1851 M. Guillard, qui le possédait encore en 1866. Il cessa de fonctionner en 1888 et devint la propriété de M. le marquis d'Osmont, qui actuellement utilise la chute pour la production de l'électricité destinée à l'éclairage de sa maison de plaisance située près de là.
- Le Moulin Lucet (v. 1750), moulin détruit.
Ce moulin, bâti sur la rive gauche de la rivière, et sur la même retenue que le moulin Nicolle (La Chapelle sur Crecy), situé sur la rive opposée, était jusqu'à la Révolution l'un des cinq moulins banaux du domaine de Crécy ; vers la fin du XIIe siècle, il appartenait à la famille de Châtillon, qui le conserva jusqu'en 1289. A cette époque, Gaucher de Châtillon, 5e du nom, céda le domaine de Crécy au Roy Philippe le Bel et à Jeanne, comtesse de Champagne et de Brie, son épouse. A partir de ce moment il fit partie du domaine royal jusqu'à ce que le roi de France le donnât à son filleul le comte d'Eu.
Au XIIIe siècle c'était un moulin à blé déjà chargé de diverses redevances dues aux pieuses libéralités de ses possesseurs.
C'est ainsi qu'en février 1259, Gaucher de Châtillon et Isabelle de Lizines, sa femme, font don à Guillaume de Chalifer, chevalier : " de 29 setiers et pleine mine de blé à mettre au Pont notre Dame pour la réson de deux siennes filles qu'il y fait nonains. Le quel blé est à amortir et siet en les molins de Vilers " (Cart. du Pont-aux-Dames, 101 R°).
Il semble résulter de cette citation qu'il existait en 1259 deux moulins à Villiers-sur-Morin. Nous avons encore trouvé une autre trace de cette coexistence de ces deux moulins dans un compte des années 1363-1364, rendu à la reine Jehanne (royne de France) et dans lequel on lit cette phrase : " de la value du molin de la Chapelle et des deux molins de Villers..." (KK. 4, Arch. nat., et E. 1649, Arch. dép. ; voir le moulin Drevault ou Arnould). Nous pensons que le 2e moulin ne peut être que le moulin Nicolle (La Chapelle sur Crecy). On objectera que ce dernier ne remonte qu'à 1802, mais rien n'empêche de croire que celui-ci a été reconstruit sur l'emplacement d'un moulin détruit depuis longtemps et dont on a perdu le souvenir.
Dans tous les cas, on n'en cite plus qu'un en 1574, baillé à Bernaudin moyennant onze muids huit septiers de grain, les deux tiers en blé et l'autre tiers en orge (E. 1649. Arch. dép.). A cette époque, par suite de donations antérieures de la reine Jeanne, il était encore chargé des redevances suivantes :
Muids | Septiers | |
Aux chanoines et chapitre de l'église collégiale Saint-Georges de Crécy | 5 | |
Au curé et chanoine de l'église Notre-Dame-lez-Crécy | 3 | |
Au curé de Villiers | 8 | |
Au prieur de Coutevroult | 2 | |
A l'abbaye du Pont-aux-Dames | 3 | 11 |
A la Maladrerie de Crécy | 2 | |
Soit | 5 | 7 |
Il en est de même en 1620, où dans un compte des dépenses rendu par Faront Chalinot, receveur du domaine de Crécy, il ne cite qu'un moulin à Villiers (E. 1649. Arch. dép.).
Cependant M. Lhuillier (note manuscrite) dit que ce moulin était à tan au XVIIe siècle ; nous pensons plutôt qu'après la guerre des Anglais, les deux moulins de Villiers étant en ruines, on n'en rétablit qu'un à blé et l'autre à tan. Ce dernier pouvait être placé à l'endroit où a été établi, deux siècles plus tard, celui de Nicolle ; il a sans doute disparu au cours du XVIIe siècle, puis il a été reconstruit à nouveau au commencement du XIXe.
L'acquittement des diverses redevances indiquées précédemment donna lieu, à plusieurs époques, à des contestations sérieuses entre les bénéficiaires et les engagistes du domaine de Crécy.
La dernière, soulevée vers 1744 par le dernier de ceux-là, M. Ménage de Mondésir, fut tranchée, le 4 septembre 1745, par une ordonnance du bureau des finances de la généralité de Paris, qui donna tort à M. Ménage, contre le curé de Villiers (E. 1649. Arch. dép.).
En 1774, le meunier était François Viger, marié à Marie-Jeanne Deschamps, veuve en premières noces de Pierre Debled et en secondes de Remy Courtault.
La prisée qui eut lieu le 1er mai 1774, devant Lemaître, notaire à Crécy, en présence : 1° de Martin Le Roy, meunier du moulin Guillaume, preneur du moulin de Villiers au 1er janvier 1775 ; 2° de François Viger, meunier sortant ; 3° et de Pierre Debled, fils majeur de feu Pierre Debled, s'éleva à 1 296 liv. t. 5 s. ; la précédente que régissait le bail en cours ne s'élevant qu'à 822 liv. t. 10 s., Le Roy redevait 473 liv. t. 15 s., sauf les réparations nécessaires à faire.
Martin Le Roy étant mort peu de temps après, son fils Paul-Louis Le Roy lui succéda, mais il ne resta pas longtemps à Villiers, car dès le mois d'avril 1777 il rétrocède son bail à Louis Danne et à sa femme Marguerite Abit ; le 4 août 1783, ceux-ci renouvellent leur bail pour 9 années à dater du 1er janvier 1784 devant Belurgey, notaire à Crécy, moyennant 300 liv. t. d'argent, six chapons, six canards, quatre anguilles et deux brochets, plus encore neuf muids de grains, 2/3 en blé et 1/3 en orge mesure de Crécy, le tout payable à diverses époques de l'année, plus les conditions ordinaires, entre autres :
1° …
2° …
3° Entretenir les écluses tant petites que grandes ;
4° Souffrir les grosse réparations dans les logis du moulin, bâtimens en dépendant, même à la porte des bateaux, souffrir les chômages nécessaires ;
5° …
Le preneur avait droit de pêche à cent pas dudit moulin dans la rivière au-dessus des vannes et portes des bateaux et de même, au-dessous dudit moulin, à prendre des pointes du jardin, derrière le moulin (E. 198. Arch. dép.).
Nous avons vu que la prisée du bail Le Roy s'élevait à 1296 liv. t. 5 sols. Ce n'était pas une bien grosse somme, mais les appareils servant à la mouture étaient bien moins importants que ceux des moulins de nos jours.
Ainsi les objets appartenant à Viger étaient les suivants :
liv. t. | sols | |
1 Boisseau et sa monture ferrée et 13 corbeilles d'osier, estimés | 9 | |
5 marteaux à rhabiller avec 1 ciseau à taille | 8 | |
2 cours de levée et l'orgueil. | 1 | 10 |
Plus l'auget, le bail à bled, la trempoire garnie de son épée de fer et de son cordage | 5 | |
Plus le paillé, les deux brouets de 5 pieds de long, de 7 à 9 et de 6 à 10, ledit paillé garni de sa poulette et de son crapotin, le tout de 20 pieds de long, de 11 à 12 de gros | 20 | |
Plus le quarré portant le mouillage, 2 sommiers traversières de chacun 17 pieds de long et de 9 à 9 compensé | 18 | |
Plus 6 poteaux de chacun 5 pieds sur 11 à 11 aux 2/3 usés | 20 |
plus tous les objets-mouvants et tournants, etc.
Comme tout le domaine de Crécy, il fut à la Révolution confisqué sur la veuve Philippe-Joseph d'Orléans, et vendu comme bien national le 14 brumaire an VII à Nicolas Lefranc, épicier, demeurant à Meaux, moyennant 11 900 fr. Ce dernier le revendit à M. Ballé suivant acte passé devant Lemaire, notaire à Crécy, le 3 Frimaire an VII (1, 3, 352. Arch. dép.) ; depuis cette époque il est resté la propriété de la famille Ballé, qui l'exploite encore aujourd'hui.
Vers 1848, M. Ballé eut des difficultés avec le service des Ponts et Chaussées, qui mit son moulin en chômage de juillet à août, et invita en même temps ce propriétaire à prouver l'existence légale de son moulin antérieurement au 1er avril 1536 (1 s., 352, Arch. dép.).
MOULIN DE VILLIERS
14 brumaire an VII de la République.
Aux termes d'un procès-verbal dressé le 14 brumaire an 7 de la République française, par MM. les membres de l'administration centrale du département de Seine-et-Marne et le commissaire du Directoire exécutif près cette administration,
M. Nicolas Lefranc, marchand épicier demeurant à Meaux, s'est rendu adjudicataire d'un moulin à eau établi, appelé de Villiers, consistant en bâtiments, cour, logis, pâture, jardin et accins en dépendant avec les tournans, virans, travaillans, etc., etc., concernant ledit moulin dont sont chargés le citoyen Louis Dane et Marguerite Abit sa femme, fermiers, pour la prisée et estimation qui en a été réglée par acte passé devant Me Lemaître, notaire à Crécy, témoins présents, les 1er, 2 et 3 mai 1764, enregistré à la somme de 1296 fr. 25. dans laquelle somme celle de 822 fr. 50 de fonds de masse et souche appartenant à la République, et fait partie de la présente vente, etc., etc.
Ledit domaine provient de la veuve Philippe-Joseph d'Orléans, et est devenu national en vertu de la loi du 19 fructidor an V portant, article 34, que les décrets des 1er août et 17 septembre 1793 et 21 prairial an III qui ordonnent l'expulsion des Bourbons, y compris ladite veuve Philippe-Joseph d'Orléans et la confiscation de leurs biens seront exécutés.
Lequel domaine était exploité en 1790, avec les droits de banalité et de pêche (depuis supprimés), par le citoyen et la citoyenne Dane en vertu du bail qui leur en avait été passé devant Belurgey et son confrère, notaire à Paris, le 4 août 1789, pour neuf années commencées au 1er janvier 1784, moyennant un prix porté dans l'acte.
Cette vente a eu lieu à la charge par l'adjudicataire : 1° de conserver les hauteurs de vannes et chutes existantes alors, lesquelles ne peuvent être changées qu'avec la permission de l'administration centrale et suivant les repères et dimensions qui seront établis par ses agents ou commissaires et arrêtés par elle ; 2° des réparations grosses et menues, des reconstructions des écluses et portes à bateaux, etc., etc. ; 3° de souffrir que le propriétaire du moulin de Braille, situé au-dessous de celui-ci, exhausse son vannage de 0 m. 09, ou trois pouces cinq à six lignes. Cette vente a eu lieu sous le titre de 4e lot de l'enchère, moyennant la somme de 11 900 francs, qui ont été payés, ainsi qu'il résulte tant de la quittance donnée à Melun par M. Symond, en date du 5 ventôse an VII, que du décompte du prix de cette adjudication fait par M. Margerie, directeur de l'administration des domaines, en date à Melun du 25 mars 1814, délivré à M. Ballé comme étant aux droits du sieur Lefranc, aux termes d'un acte passé devant Me Lemaître, notaire à Crécy, en date du 3 frimaire an VII.
Rayé 4 mots comme nuls.
Le présent extrait collationné sur les titres de M. Ballé, meunier de Villiers et propriétaire actuel dudit moulin, par nous, maire de la commune de Villiers.
A Villiers-sur-Morin, le 23 janvier 1849.
Rayé un mol nul.
Le maire : GAUDIN.
(1. S. 352. Arch. dép. de S.-et-M.)
Il eût été facile de prouver cette existence même au XIIIe siècle, ainsi qu'on l'a vu au début de cette notice. Il avait été vraisemblablement établi par la famille des Châtillon.
Actuellement, il peut moudre annuellement 6 000 hectol. de blé, au moyen de deux paires de cylindres et d'une paire de meules.
Faits-divers de VILLERS sur Morin
1405 - Titre de propriété d'une pièce de vigne à Voulangis, près Crécy en Brie. — Vente, moyennant 30 sous tournois, par Thévenin Lalement et Jeannette, sa femme, demeurant à Villiers-sur-Morin, à Jeannin Le Bourgeois, demeurant à Voulangis, d'une pièce de vigne contenant demi-quartier, séant au lieu dit les Hautes, tenant à Michaut Simon et à l'acquéreur, mouvant de messire Jean de Montaudier, chevalier, etc.
26-30 août 1640 - Bail par Claude CHARPENTIER, receveur général du revenu temporel du Grand Prieuré de France TEMPLE, pour 9 ans, à Denis SOUDIN et Louis THOMAS, marchands et laboureurs, du lieu appelé le Temple de Montaigu lez Crécy, moyennant 450 livres et des redevances annuelles ; Autres baux par le mêmes, de terres sises à Charny.
1664 — Seigneurie de La Chapelle. — Minutes d'actes reçus par Bridou, notaire à Crécy, passés par ou pour messire Jacques Le Tillier, seigneur dudit lieu de La Chapelle, conseiller du Roi en ses conseils, receveur général des consignations. — Du 28 septembre 1664, vente à son profit, par Claude Marlin, maréchal Villiers, et Denise Boudinet, sa femme, d'un arpent deux perches de terre, en une pièce, sis au terroir de Libernon, lieu dit la Perche ; item, un quartier aussi de terre, sis au Champ-Brichot ; ladite vente faite moyennant 100 livres tournois, a été acceptée par Barbe Mareschal, admodiataire de la terre et seigneurie de La Chapelle ;