VILLEMAREUIL

Le chasteau de Ville Mareuil basti modernement

Le village

Dans la Brie Champenoise.

Le territoire de Villemareuil est une ancienne capitainerie avec droits seigneuriaux et de gruerie.

Meaux coutume (1682) locale de Villemareul, &c. : Esdites Terres & Seigneuries des Murs, Villemareul, Mimeaux, la Haute-Maison, & Mareul lez Meaux, y a pour droits de lots & ventes pour chacun franc trois sols quatre deniers tournois.

Toponymie

Villa Marollii (nd.). Bertelmius de La Porte de Saint-Melor. A Ville-Meruel et à Mancigni et la meson de Miauz. (v. 1172)

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : Meaux.
  • Coutume : Meaux.
  • Bailliage : Meaux. La justice seigneuriale.
  • Grenier à sel :
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de Brie.
  • Doyenné : Coulommiers.
  • Conférence : Coulommiers.
  • Collateur : Le seigneur.
Dames, seigneurs
  • Famille de BUZ (XVe siècle)
  • Le roi de France.
    • La comtesse de Marsan (XVIIIe siècle).
  • Famille de BUZ.
  • Abbesse de Remiremont (1708). (Famille De Lislebonne)

 

PRODUCTIONS :

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 45  
1726   205

La cure

Bâtie par Charles de BUZ, seigneur de Villemareuil, qui y est enterré, l'église devient paroisse en 1549 sur la seule décision de Jean de BUZ, évêque de Meaux, petit-fils du premier. Détachée de Saint Fiacre la cure est donnée à Antoine de BUZ, frère de l'évêque, initiateur du projet. Les prieurs de Saint Fiacre et les habitants ont vainement tenté de s'opposer à cette érection qui laisse la cure à la collation des seigneurs du lieu, spoliant par là de ce droit le " légitime " abbé de Saint Faron, collateur de Saint Fiacre.

On remarque dans l'église les tombes de M. de BUZ et celle d'un évêque assassiné dans les marais.
En face du grand autel sont deux pierres tumulaires, sur lesquelles sont représentés un seigneur cuirassé, armé d'un glaive, de brassards et de cuissards, et une dame qui a sur le devant de sa robe une épée et un aigle autant qu'on peut en juger ; le tout sans inscription et sans nom.
Il existe au milieu du chœur une image en grand d'un curé enterré sous les lampes ; mais les réparations de l'église ont empêché d'en conserver l'inscription en caractères gaulois : on sait seulement qu'il s'agit de Doyen.

PATRONS : Saint Jacques et Saint Christophe.

FÊTE :

CURÉS : |

Lieux-dits de VILLEMAREUIL

Le château a été bâti en 1650, il y a un parc de cent arpens, une avenue qui conduit à Saint Fiacre, une ferme, un colombier,  des bois taillis, des moulins. Ce château a appartenu à madame la comtesse de Marsan, gouvernante des enfans de France. De trois corps de bâtimens il n'en reste plus qu'un, les deux autres et la chapelle ayant été brûlés par le feu du ciel, en 1757. Le corps de bâtiment restant est en ruines.

Le moulin de Villemareuil appartient à Mme veuve MAILLARD v. 1841.

  • Bois de Buis, — Bois du Buis (1757), — La ferme du Grand Bois de Buits à un myriamètre de Meaux (1811), ferme et ru. La ferme de Bois-de-Buis appartient à M. Chabrier (v. 1841).
  • Brinche, — Brinca villa (1005), — Brinches (1224), — Brinchiæ (1278), — Brunches (1507), — Brinche (1757), — Le fief de Brinches (1776), hameau sur les communes de Fublaines et de Villemareuil. Deux manses appartiennent au XIe siècle à l'évêché de Meaux qui sont transmis par l'évêque Saint Gilbert aux chanoines de l'église de Meaux en 1005 lors du partage des biens. Le ci-devant fief de Brinche où il y a une chapelle sur une éminence, forme une maison de campagne appartenant, ainsi que la ferme du même nom, à M. Brussel de Brulard.
  • Dieu l'Amant, — Dieulament (1247), — Dieulamand, Meldensis dyocesis (1277), — La ferme et commanderie de Dieu l'Amant, en l'étendue des territoires de Saint-Fiacre et de Lagny le Sec (1782), ferme qui appartient à MM. Belle et Lhoste (v. 1841).
    Une ordonnance royale du 1er octobre 1833 a transféré cette localité de Saint-Fiacre à Villemareuil.

    Dans l'étendue de la paroisse étoit une commanderie de Malthe. Dieu-Lamant, dont la chapelle qui est en ruine, étoit dédiée sous le nom de Saint-Avit, ou comme on prononce sur le lieu, de Saint Avoi.
    Il nous reste peu de documents sur cet ancien établissement de l'Hôpital, qui paraît avoir été autrefois d'une assez grande importance, puisqu'il avait le titre de commanderie. Nous avons trouvé une charte du mois d'octobre 1247, par laquelle frère André Polerin, prieur en France de l'Ordre de l'Hôpital de Jérusalem, reconnaît que, comme il avait amodié à un nommé Guillaume Bottin deux cents arpents de terre qui se trouvaient autour de la maison de l'Hôpital, nommée Dieulament, il s'est engagé à donner annuellement, pour la dîme de ces terres, qui appartenait au chapitre de l'église de Meaux, un muid de blé et un muid d'avoine, à la Noël, de telle sorte qu'après l'amodiation, et lorsque ces terres reviendraient au Grand-Prieur, celui-ci serait quitte de la dîme en continuant de payer la redevance ci-devant dite.
    Plusieurs sentences du bailli de Meaux, des années 1336 et 1351, maintiennent et confirment les droits de voierie et de haute, moyenne et basse justice, qu'avaient les Hospitaliers dans leur terre de Dieu Lamant, qui comprenait, en 1664, une maison seigneuriale avec chapelle, bâtiments d'exploitation, et 300 arpents de terre affermés alors 1600 livres.
    Le domaine de Dieu-Lamant comportait auparavant plus de terres. M. Maupetit avait découvert qu'on en avait détourné et usurpé 330 arpents. […] Les frais de procès auraient peut-être dépassé alors la valeur des biens réclamés.

  • La ferme de Montlevée appartient à M. Dassy (v. 1841).
  • La ferme de Picardy appartient à M. Babé (v. 1841).
  • La Forêt du Mant, — Foresta de Mante (1179), — Nemus de Mahant (1199), — Menz (1213), — Foresta de Mahant (1226), — Nemora de Maant (1227), — In nemore Medunti (1227), — Medontum (1230), — Maant in Bria (1235), — Medunium (1236), — Foresta de Medonto (1249), — Medunta, — Meduntum, foresta (1250), — Bois séant au Mahant (1275), — Foresta de Maandt (XIIIe siècle), — Forest du Mand (1512), ancien massif forestier s'étendant à l'est de Crecy en Brie dans la direction de Coulommiers, sur le territoire des communes de La Haute Maison, de Pierrelevée et de Villemareuil.
  • Le Bois d'Ulbas.
  • Le Bruly, — Le fief de Bruly (1776), ancien fief.
  • Les Murs, ancien fief, ancien fief tenu par Henri, chantre de Normandie (Peut-être de la seigneurie de Vaucourtois).
  • Mimeaux.
    • Fontaine Saint Fiacre, lieux-dit. Près du hameau de Mimeaux, où se trouve une ferme appartenant à M. Tricot (v. 1841), est une fontaine dite de Saint-Fiacre, très-fréquentée pour la fièvre. On y a bâti autrefois une chapelle qui existe encore, et qui est passablement ornée ; à côté est un ermitage.