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OCCOIRE (OCQUERRE)

dans la Brie-Champenoise, diocese & élection & bailliage de Meaux, parlement & intendance de Paris, doyenné de Gandelu (1363), a 255 habitants (1726). On y compte 57. feux (en 1709 et ½ XVIIIe). Cette paroisse est située à une petite lieue de la rive droite de la Marne, à 3. lieues N. E. de Meaux, sur l'une des routes qui menent de cette ville à celle de Rheims. Alias Auquers.

Lieu-dits :

  • Belleville, lieu-dit, ancien lieu habité sur les communes d'Ocquerre et de Vendrest.
  • Dammarie (XVe siècle), ancien lieu-dit.
  • La Croix Saint Didier (1835), lieu-dit.
  • La Trousse (Peut-être de Trossa ou Troussa, droit seigneurial perçu sur les bêtes à laine.) seigneurie érigée en marquisat au XVIIe siècle..
    • Château. Le château de La Trousse fut construit par Sébastien LE HARDY sur une période allant de fin XVIe au début XVIIe siècle pour un coût de 300 000 livres ; sa chapelle fut décorée par Pierre MIGNARD (Cette chapelle et celle qui l'a remplacée est exempte de la juridiction du curé de la paroisse et relève directement de Rome). Il fut modifié par le marquis de La Trousse (Philippe-Auguste LE HARDY) à la fin du XVIIe siècle. Vendu en 1791 par la comtesse d'Harville au comte Baudon de Mony, du domaine du marquisat de La Trousse ne subsistent que les fossés, quelques communs servant d'avant-corps et l'ancienne prison circulaire avec cabanons et oubliettes, le château fut détruit au XIXe siècle. (Un autre château fut construit quelques décennies après.)
    • Hameau. En 1615 une ordonnance de Jean de Vieupont, évêque de Meaux, sur la demande de Sébastien Le Hardy, sieur de La Trousse, du consentement de Nicolas Potier, sieur de Blancmesnil et d'Ocquerre, de l'abbaye de Chaâge et du prieur d'Ocquerre lui-même, prononça la désunion du village de La Trousse d'avec l'église d'Ocquerre pour être réuni à Crépoil et la création en l'église de Crépoil d'une chapelle succursale dotée de 30 livres de rente perpétuelle par le sieur de La Trousse. Le curé stipula qu'il serait indemnisé des menues dîmes et du casuel et que les grosses dîmes lui resteraient ainsi que les novales et de son côté l'évêque imposa aux habitants de La Trousse l'obligation d'assister au service divin en l'église d'Ocquerre, les quatre grandes fêtes solennelles et le jour de la fête patronale. Le hameau et le château dépendent actuellement de la commune d'Ocquerre.
    • Candilly, Candilli (v. 1172), Candilly (1834), ancien fief et moulin.
  • Le Basque, ancien lieu d'habitation. (nb. Dans son dictionnaire topographique STEIN situe cette maison sur la commune d'Ocquerre, mais BENOIST la situe sur Crépoil)
  • Le Calvaire, La plaine du Calvaire (1785), ancien lieu-dit.
  • Le Châtel, ancien fief, château détruit et ferme.
  • Le Chauffour (1785), ru et ancien lieu-dit. Le ru se jette dans le ru du Vivier (ou du Rhône) et va se perdre avec lui dans la rivière du Clignon.
  • L'Effondrie, La montagne de l'Effondrie (1785), lieu-dit.
  • Le Four à Chaux (1835), lieu-dit.
  • L'Ourcq, — Urc (855), — Hurc (1205), — Fluvius qui dicitur Ourc (1234), — Ourg (1458), — Ourge (1467), — La rivière d'Urc (1542), — La rivière d'Ourrc (1565), — Ourque, Ourq (1765 et 1771), rivière, affluent de la Marne qui arrose Crouy-sur-Ourcq, May-en-Multien, Ocquerre et Lizy sur Ourcq.
  • Marnoue les Moines, — Marnoue (1109), — Marnost (1184), — Marnœ (1219), — Marnœ Saint Nicolas (1390), — Marnœ les Moynes (1466), — Mare Nœ (1486), hameau, ancien prieuré fondé en 1135 et chapelle Saint Nicolas. En 1663, la communauté religieuse devient une annexe de Raroy (Crouy sur Ourcq).
  • Rademont, ancienne paroisse dépendant de Lizy-sur-Ourcq et ancienne possession de la seigneurie de La Trousse (sur les paroisses d'Ocquerre et de Crépoil). Hameau réuni à Vendrest en 1839.
  • Usages de Marnoue (1788), lieu-dit.
  • Viron.

Faits-divers

03 janvier 1573 - Antoine Guyot, marchand laboureur, demeurant à Vieux-Moulin, paroisse de Lizy-sur-Ourcq et Marion Dusaultoy, sa femme : donation mutuelle.

1620-1624 - Prieuré et seigneurie de Saint-Fiacre. — Censives. Terrier des seigneuries de Saint-Fiacre et de Tancrou, dressé en vertu des Lettres patentes obenues en la chancellerie du Palais, à Paris, par M. Pierre Bènard, prieur commendataire et seigneur spirituel et temporel desdits lieux. Censitaires de Saint-Fiacre : Massé Bourgouin, manouvrier ; — Jullien Pouldrier, vigneron à Bobery, paroisse de Boutigny ; — Guillaume Baret, tisserand à Saint-Fiacre ; — Jean Lefebure, tailleur d'habits au même lieu ; — Jean Leloup, laboureur à Vincelle, paroisse de Boutigny ; — Jean Goussard, boucher à Saint-Fiacre, « pour une maison, logis, granges, estables couvertes de thuilles ; courtz, jardins, le lieu comme il se comporte, assis audit Saint-Fiacre, en la rue de Paris, appellé d'ancienneté l'Hostel de la Roue, et de présent divisé en deux hostelz appelez : L'Ours et les Quatre fils Aymon » ; — messire Thomas Travers, curé de Saint-Fiacre ; — maître Charles Feret, contrôleur ordinaire de la maison de Mgr le prince de Condé ; — Geneviève Duclerc, veuve de maître Jacques Jolimois, vivant lieutenant en la justice et prévôté de Saint-Fiacre ; — « Pierre Loysel, maître orphèvre demeurant à Meaux » ; — Claude de Normandin, écuyer, sieur de La Grille, pour 4 travées de bas logis sises à Saint-Fiacre, « montée hors-œuvres sur laquelle il y a un vollet à boujottes » ; — Nicolas Chabouillé fils et héritier, par bénéfice d'inventaire, de défunt maître Gilbert Chabouillé, demeurant à… — Etienne Cimetière, maître chirurgien ordinaire de M. le prince de Condé, demeurant à Paris, pour une maison manable et logeable, sise au faubourg Saint-Fiacre, appelée l'Image Saint-Pharon, etc. — Feuillet 153, Tancrou. Censitaires : Jesson Mortier, marchand à La Trousse, en son nom et à cause de Catherine Henry, sa femme, avant veuve de Jean Rochefort ; — Louis Bacouet, pêcheur à Tancrou ; — Simon Marteau, maçon à Sammeron ; — Pierre Thibault, laboureur à Mary, pour une maison sise en ce lieu ; — Claude Queusse, receveur de la terre et seigneurie de Lizy ; — Pierre Guyot, mesureur et arpenteur à Tancrou ; — Louis Luart, laboureur au même lieu en son nom et comme procureur fondé de demoiselle Alise Loysel, femme de Jean Houdichon, sieur Du Pré, exempt des gardes du corps du Roi, et de M. Barnabé Le Vest, sieur de Rocmont, avocat au parlement de Paris, demeurant en cette ville, rue de la Harpe ; — Antoine Vaillant, mâitre de la poste de La Ferté-au-Col, en son nom et en celui de Jacques Vaillant, son frère, marchand tavernier à Gandelu ; — noble homme maître René Bauldry, commis au contrôle général des postes de France, demeurant à Paris, rue Saint-Jacques ; — Félix Trouet, tisserand en drap à Lizy-sur-Ourcq, à cause de Huberde Marteau, sa femme.

OISERY (OISSERY)

bourg, dans la Brie-Champenoise (Picardie 1726), diocese & élection de Meaux, doyenné d'Acy en Multien puis de Nanteuil le Haudouin, collateur : L'évêque de Meaux, parlement & intendance de Paris, a 454 habitans (1726). On y compte 100. feux (1709 et ½ XVIIIe). Ce bourg est à 3. petites lieues N. N. O. de Meaux, sur la route de cette ville à celle de Senlis, & 4. S. S. O. de Crépy-en-Valois. Cette paroisse a été touchée par les orages de grêle qui ont traversé la France les 12 et 13 juillet 1788. Seigneur : M. le président d'Aligre (1752)

La cure : Oissery et Ognes sont des mairies du chapitre à partir du XIe siècle (Les droits seigneuriaux cens, rentes, lods, ventes, quint, requint sont régis par un receveur.).

Curés : Denis PINART  -1694+ |

Lieux-dits :

Le château en (re)construction appartient au XVIIe siècle à la famille d'Estouteville.

  • Barizet, lieu-dit (1839).
  • Béthencourt, Betencourt, Betencour (1274), ancien lieu-dit, aux environs d'Oissery.
  • Bois le Vicomte, ancien fief, château et ferme de la paroisse de Mitry dépendait de la châtellenie d'Oissery.
  • Boissy, maison isolée, ancien château et fief sur la paroisse de Forfry, relevait de la châtellenie d'Oissery.
  • Chèvreville, In pago Meldico, in loco qui dicitur Capreoli villa (846 et 868), Chevreuville (1305), Chievreville (1374), Le chemin de Chevreville (1649), Chevreville (1654), maison détruite.
  • Condé, Prior de Condeto (1353), Condé sur Troisme (1654), La ferme de Condé (1839), ferme et ancien prieuré de Saint-Victor, dit de Lagny.
  • Ecquevilly, ferme.
  • Fauverche (1839), La Grande Fauverche, La Petite Fauverche (1839), lieu-dit sur les communes d'Oissery et de Saint-Pathus. (nb. Le plan d'intendance situe La Grande et la Petite Fauverche sur Oissery.)
  • Fief Lyonnet de Nantouillet (1579), ancien fief.
  • La Bassière (1839), maison détruite.
  • La Galère (1839), lieu-dit.
  • La Gonèse, ancien fief et manoir dépendant de la châtellenie d'Oissery sur la paroisse de Lizy sur Ourcq.
  • La Gouescher (1839), maison isolée et lieu-dit aux sources de la Thérouanne.
  • La Noue, — Le fief de la Noue sis en la ville et terrouer de Oisseri et Saint Pathus (1496), ancien fief.
  • La Therouanne ou La Tresme, — La Trouanne (1765), — La Thérouanne (1773), affluent de la Marne qui prend sa source à Saint Pathus, et de jette dans la marne à congis, après avoir traversé les territoires d'Oissery, Forfry, Douy la Ramée, Marcilly, Etrepilly
  • Le Donjon, ancien fief relevant de la châtellenie d'Oissery sur la commune de Forfry.
  • Le Fief Escuacol, ancien fief.
  • Le Fief Lizart De Senlis (1579), ancien fief.
  • Les Barres, bois.
  • Saint Antoine, — La chapelle Saint Antoine, située dans le village de Saint-Pathus sur le territoire d'Oissery (1744), chapelle détruite.
  • Sainte Marguerite.
  • Vaugiron.

Faits-divers :

1151-1152 - Manassé III [3], évêque de Meaux, confirme aux moines de St-Martin-des-Champs la dîme d'Oissery et de Chauconin, à eux léguée par Gautier Hait, qui la tenait en fief du prélat. La moitié de cette dîme est concédée gracieusement en usufruit viager à Simon, trésorier de Meaux, neveu de l'Evêque. (Meaux, Ier janvier ou 8 avril 1151 - Ier janvier ou 30 mars 1152)

1178-1179 - Simon II [2], évêque de Meaux, confirme à St-Martin-des-Champs la dîme d'Oissery et de Chauconin, provenant d'un dont de Gautier Hait ; les moines concèdent cette dîme en viager à Pierre, préchantre de Meaux, frère du prélat qui l'avait tenue jusqu'alors du Monastère (Ier janvier ou 9 avril 1178 - Ier janvier ou Ier avril 1179)

Guerre de cent ans

Puis, c'étaient les Grandes Compagnies, sorte de ramassis de gens de guerre à la solde tantôt du parti royal, tantôt du parti opposé. En octobre 1358, elles vinrent s'emparer, au nom de Charles-le-Mauvais, du château d'Oissery, puis du château de la Ferté-sous-Jouarre, qui consistait en une bonne tour au milieu de l'île de la Marne. Le 8 janvier suivant (1359) ils étaient maîtres de Lagny. En même temps, ils tenaient la forteresse de Melun, l'île de Notre-Dame, et la partie-sud de la ville. Les château de Becoiseau, de La Houssaye-en-Brie leur appartenaient également, ainsi que Juilly et Oissery dans l'Ile de France.

1784 - Février - Vendredi 20, Mr le curé a reçu Mr Jolly, concierge au château du Plessis pour S.A.S. Monseigneur le Prince de Conti, la somme de 300 livres pour être employée à acheter du pain pour être distribué aux pauvres de la paroisse de Silly et cela de la part de ladite Altesse ; mondit Seigneur en a donné autant pour les paroisses d'Oissery, Saint Pathus et Le Plessis Belleville. Mr le curé m'a dit que c'était la requête de Mr Dubois, curé dudit St Pathus.

Monographie : La châtellenie suzeraine d'Oissery - Fernand LABOUR