MESSY

Le village

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est à une lieue de la rive droite de la Marne, deux & demie O. de Meaux, deux N. de Lagny & à quelque distance N. de Claye.

Son territoire et ses habitants a été donné en 775 par Charlemagne à l'abbaye de Saint Denis lors de la dédicace de leur nouvelle église reconstruite après les invasions normandes.

Au XIVe siècle, la paroisse fait partie de l'ancienne petite châtellenie de Montjay relevant de l'évêque de Paris.

Cette paroisse a été touchée par les orages de grêle qui ont traversé la France les 12 et 13 juillet 1788.

Toponymie

Messiacum, alias Messy en France, C'est de que mes sires Mannesiers de Saint-Gaubert tient de ma dame la roïne de Navarre : premierement à Messy anviron XXII [23] arpanz que pré que terres, sa meson de Messy, fié que sa suer tient de lui, environ VIII [8] sols de menu cens, et III [3] setiere que blé que avoigne de champart. (1274-1275), Messires Manassiers de Saint-Gobert, chevaliers, fils monseigneur Wyton, liges de environ vint livrées de terre à Maissy emprès Saint-Denys en France, et de autant de terre que ma dame Perronnelle sa seur, deguerpie de messire Robert de Noysi, tient de lui illuec. Doit de Garde. (XIIIe [13ème] siècle)

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : Meaux.
  • Coutume :
  • Bailliage : Les premières causes à Messy, les appels à Montjai la Tour et de là au châtelet.
  • Grenier à sel : Lagny.
  • Maîtrise des eaux et forets : Paris.
  • Décimateurs : Les bénédictins de Saint Denis en France pour deux tiers et le seigneur pour l'autre tiers.
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de France.
  • Doyenné : Claye.
  • Conférence : Claye (nd.) - Fresne (XVIIe siècle).
  • Collateur : L'évêque de Meaux.
Dames, seigneurs
  • Le comte de BERCHENY (XVIIe-XVIIIe siècles).
  • Famille d'ANGENNES (XVIIIe siècle), le marquis de Rotelin (1752).
  •  

 

PRODUCTIONS : Grains.

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 127  
1726   574
½ XVIIIe 127  
XIXe   540

La cure

 

PATRONS : Saint Pierre et Saint Paul.

FÊTE :

CURÉS : |

Lieux-dits de MESSY

Plusieurs châteaux n'ont plus aucun vestige ; cependant à la grande Maison, autrefois ferme seigneuriale que MM. de MONTMAGIN ont occupé, un bois de neuf arpens paraît avoir été le parc d'un château (Probablement la seigneurie de Vivier, hostel transformé en jardin avant 1671.).

  • Beaumarchais, — Le fossé de Beaumarchaiz (1451), — Beaumarchaiz (1509), lieu-dit.
  • Bucy, — Le fief de Bucy assis à Messy en France (1540), ancien fief.
  • Châtillon (1784), lieu-dit.
  • Chenuy (1810), lieu-dit sur les communes de Messy et de Saint-Mesmes.
  • Cornilly, — Corneliacum (1189), — Lieu dit Cornillis au terrouer de Saint Mesme (1382), — Cornilly (1451), — Cornilliz (1509), — Cornilly (1810), lieu-dit sur les communes de Messy et de Saint-Mesmes.
  • Farinière (1843), lieu-dit.
  • Templier Fief de Fregenville. Commanderie de Choisy-le-Temple — A Messy, le fief de Fregenville, consistant en une grange et vingt-quatre arpents de terre, acquis par voie d'échange, en 1338, de Hugues de Pomart, chanoine de Paris.
  • Fief de Montjai, ancien fief autrefois doté de fourches patibulaires qui appartient en 1788 à M. le comte de Mery.
  • Fief Dufour, ancien fief qui appartient en 1788 aux héritiers de M. PINON
  • Gragy, — Le fief de Gragy (XIVe siècle), — Un fief nommé le fief de Gragy (1499), ancien fief.
  • La Cour du Pré (1671), ancien lieu-dit.
  • La ferme du Château, ferme qui appartient v. 1841 à M. Boissy-Rouillé-du-Coudray.
  • La Folie, moulin.
  • Le Ferluquet (1784), ancien lieu-dit.
  • Le Fief Ferry De Tueil, — Le fief Ferry de Tueil assis à Messy (v. 1540), ancien fief.
  • le Gué, ancien fief et maison détruite avant 1499.
  • Les Chambres de Messy, ancien fief et maison détruite v. XVIe siècle.
  • Messy, deux fermes appartiennent à M. Béjot (v. 1841).
  • Messy, moulin à vent qui appartient à M. Petit (v. 1841).
  • Moulignon, deux moulins. La petite rivière de la Beuvronne y fait tourner deux moulins nommés Moulignon, qui appartiennent à M. Vincent (v. 1841).
  • Pelomet, ou Pelouvet, ferme qui appartient à M. Leduc (v. 1841).
  • Poiret, ferme qui appartient à M. Delacour (v.? 1841).

Les notables de MESSY

DE BRIE Jehan, berger et auteur du Bon Berger. Né à Aulnoy v. 1349. A l'âge d'environ 15 ans et après deux années comme berger sur les terres que possède le seigneur Mathieu de Pontmolain, conseiller au parlement de Paris, à Messy, il devient son intendant. Le parlementaire l'emmène alors à Paris pour qu'il perfectionne son art ; il obtient peu après la commande par Charles V d'un traité sur la bergerie.

BÉJOT Charlemagne, député à l'assemblée législative. Né à Messy le 16-05-1755

Faits-divers de MESSY

Lorsque le roi Charles IX, au mois de septembre 1567, se rendit de Meaux à Paris avec la reine et toutes les dames de la cour, au milieu d'un bataillon carré, formé par six mille Suisses, sous la conduite du colonel Pfiffer, le prince de Condé parut auprès de Messy, à la tête de quatre ou cinq cents chevaux, suivis d'autres troupes, chargea les Suisses ; mais ils firent face de tous côtés, rendirent inutiles tous les efforts du prince, et le roi arriva heureusement à Paris sur les quatre heures du soir.

30 mai 1612 - Jeanne Gondaillier, veuve de Jean Maillet, demeurant à Charmentray : donation à Pierre Maillet, manouvrier, demeurant à Charny (près Claye), à Perrette Maillet, veuve de Mesme Gemer, demeurant à Messy (près Claye), à Anne Maillet demeurant à Charmentray et à Philippotte Maillet, veuve de Jacques Tirelie, demeurant à Charmentray de travées de maison et de terres à Charny.

Durant la Fronde, en 1651, il y eut 116 enterremens et en 1652 et 1653 il y en eut encore beaucoup sans qu'aucune maladie ait occasionné toutes ces inhumations. La cure et la fabrique de Messy ont eu à la suite de ces nombreux enterrements des procès qui ont été jugés en première instance au bailliage de Meaux (L'église de Messy étant construite sur le fief du Vivier relevant de Meaux), et évoqués au grand conseil par les religieux bénédictins de Saint Denis en France en vertu de leur droit de Commitimus.

12 janvier 1656 - Claude Chomel, ancien conseiller du Roi et trésorier général des Ligues de Suisse et Grisons, demeurant à Saint-Germain des Prés lez Paris, dans les Incurables, paroisse Saint-Sulpice tant en son nom qu'au nom de Pierre Chomel, prêtre, vicaire général de l'évêque de Saint-Flour, son frère : donation à Claude Chomel, écuyer, demeurant rue Saint-Antoine, paroisse Saint-Paul de maisons et terres à Villevaudé, Montjay[-la-Tour], Bordeaux, Claye, Souilly, Annet, Charny, à Messy et aux environs.

04 mars 1676 - Claude Chomel, ancien conseiller du Roi au grand Conseil demeurant à Paris, rue Saint-Antoine, paroisse Saint-Paul : donation à Jean-Baptiste Chomel, écuyer, son frere, demeurant rue et paroisse Saint-Paul de plusieurs maisons à Villevaudé et de terres aux terroirs de Villevaudé, Montjoy, Bordeaux, Claye, Souilly, Annet, Charny, Messy et aux environs.

PICOU Antoine. Entré [à l'académie royale de Juilly] le 1er avril 1712, en 6ème en 1712-1713, sorti le 9 novembre 1718 en fin de seconde redoublée, rentré le 13 janvier 1719, sorti le 1er avril 1719 en cours de rhétorique. Absent trois mois et demi du 17 février au 9 juin 1717. Des environs de Juilly. Neveu de Mr Ringuier, son tuteur. Fils de Sébastien Picou, né le 12 décembre 1633 à Saint-Soupplets, y décédé le 30 avril 1700 à environ 67 ans, et de Nicole Bailly, née en 1637, épousée en 1664, décédée à Saint-Soupplets le 25 juillet 1682 à environ 45 ans, Antoine Picou, né le 31 janvier 1676 à Saint-Soupplets, baptisé le 2 février, y est décédé le 26 juin 1702 à environ 24 ans. Il avait épousé le 14 juin 1700 à Marcilly Farre (ou Fane) Ringuier (cf. 1703 et 1738), de la paroisse de Marcilly, née à Gressy le 12 novembre 1672 et baptisée le surlendemain, fille de Charles Ringuier, receveur de Gressy, et de Suzanne Robert, filleule de Pierre Robert et Jeanne Faucheux, qui a déclaré ne savoir ni écrire ni signer, décédée à Saint-Soupplets à l’âge de 30 ans, veuve de feu Antoine Picou, et inhumée le 4 juillet 1702. Du mariage est issu Antoine Picou, né le 24 mars 1701 à Saint-Soupplets, baptisé le jour même, filleul de Denis Picou et de Suzanne Robar. Fermier receveur de la seigneurie de Vincy, il est décédé à Vincy-Manœuvre le 1er février 1787 : le 2 février 1787 Antoine Picou, fermier de Vincy, veuf de Marguerite Prévost, décédé la veille à environ 86 ans, est inhumé à Vincy-Manoeuvre, Seine-et-Marne, en présence d’Antoine Picou, Pierre Thophime Picou, fermier, Charles Picou, marchand épicier à Lizy, Nicolas Henry Picou, marchand de bled à Mary, ses fils, Pasquier Aubry, fermier à Rouvres, gendre, Félix Léopold Gibert, époux de Marie Alexandrine Suzanne, sa petite-fille, Pierre André Prévost, fermier à Estavigny, beau-frère, Antoine Nicolas Jean-Baptiste Prévost, conseiller du Roi, auditeur ordinaire en la Chambre des comptes, son neveu maternel. Antoine Picou, laboureur au Plessis-Belleville, fils de feu Antoine Picou, laboureur au Plessis-Belleville, et de Farre Ringuier, épousa à Messy le 23 février 1734 Marguerite Prévost, fille de Nicolas Prévost (cf. 1756), laboureur, et de Marguerite Trophime Frain, de cette paroisse, en présence de M. Charles Ringuier, président en l’élection de Crépy-en-Valois, cousin germain, de Denis Picou, laboureur à Saint-Soupplets, Nicolas Prévost, laboureur, Pierre Frain, laboureur à Chaouy, Claude Prévost et autres parents et amis. D’où Antoine Picou, né le 13 mars 1735 au Plessis-Belleville, baptisé le surlendemain, filleul de Denis Picou de Saint-Soupplets, et de Marguerite Trophime Frain, femme de Nicolas Prévost, de Messy : il épousa en 1763 Nicole Angélique Gibert (cf. les nombreux représentants de la famille Gibert), et Marguerite Suzanne née le 19 février 1736, ondoyée, baptisée au Plessis-Belleville, filleule de Claude Prévost et de Suzanne Catherine Charlotte Françoise Rhinguier ; elle épousa la même année 1763 Louis Alexandre Gibert. (R. P. de Saint-Soupplets, Gressy, Marcilly, Messy, Vincy-Manœuvre, Seine-et-Marne ; R. P. du Plessis-Belleville, Oise).

En 1788, l'abbé LUCY, l'aîné, est titulaire de la chapelle de Saint Nicolas dans l'église paroissiale de Messy, à la collation de l'évêque de Meaux. Le seigneur, M. d'ANGENNES, a prétendu avoir le droit de nommer à cette chapelle, mais il perdit son procès au châtelet de Paris en 1695, et M. BOSSUET, évêque de Meaux, a été maintenu et gardé dans le droit de conférer.