MARCILLY

Le village

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est située dans un vallon, près de la petite riviere de Terouane, à deux lieues N. de Meaux.

Toponymie

Marcilliacum (nd.), Marcilliaco villa (1005), Marcelliacum (1212), Marcilli (1235), Villa de Marciliaco (1244).

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : Meaux.
  • Coutume : Meaux.
  • Bailliage : Meaux. La justice appartient au chapitre de la cathédrale de Meaux, les premières causes à son bailliage.
  • Grenier à sel : Meaux.
  • Maîtrise des eaux et forêts : Crecy.
  • Décimateur : Le chapitre de la cathédrale de Meaux.
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de France.
  • Doyenné : Acy en Multien.
  • Conférence :
  • Collateur : Le chapitre de la cathédrale de Meaux.
Dames, seigneurs
  •  
  • Le chapitre de la cathédrale de Meaux.

 

PRODUCTIONS : Grains.

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 65  
1726   296
½ XVIIIe 65  
XIXe   434

La cure

Au début du XIe siècle, sous le pontificat de Saint Gilbert, les biens de la cathédrale de Meaux sont scindés en deux, une partie en revient aux chanoines sur leur demande par le biais d'une mairie du chapitre (Les droits seigneuriaux cens, rentes, lods, ventes, quint, requint sont régis par un maire.) et l'autre à l'évêque. L'église est, entre autres, unie à la mense des chanoines et devient une des neuf filles du chapitre. Cette paroisse est directement soumise à la juridiction du chapitre de la cathédrale de Meaux, ne relève que du pape, sans l'intermédiaire de l'évêque.

PATRONS : Saint Etienne et Saint Babylas.

FÊTE : Le dimanche après l'Ascension.

CURÉS : Nicolas Michel Christophe HALLOTTE (1718-1733) | Louis HEBERT ( - 1734) | Charles BRAYER ( - 1787)

Lieux-dits de MARCILLY

La grange dîmeresse est sur l'emplacement de l'ancien château.

  • Gèvres (le Chapitre) a été une dépendance de Marcilly ; il en fut détaché pour être érigé en cure en [1135].
  • La Batterie, lieu-dit (1835).
  • La Bethelière ou Bethière, La Betheliere attenant les bornes des limites de la seigneurie de Marcilli (1748), lieu-dit.
  • La Haute Borne (1835), lieu-dit.
  • La Justice (1835), lieu-dit.
  • La Râperie, usine.
  • La Rue de Mouceaux, ferme qui appartient v. 1841 à M. CAMBRY.
  • La Therouanne ou La Tresme, — La Trouanne (1765), — La Thérouanne (1773), affluent de la Marne.
  • Le Châtel, lieu-dit.
  • Le Chemin Paré, Via Agrippa reliant Lugdunum (Lyon.) à Bononia (Boulogne sur Mer.) en passant par Jatinum (Meaux) avec sens de circulation qui sépare les territoires de la Lyonnoise et de la Belgique, positionnant par la le village de Marcilly et toute la partie E. du territoire de la paroisse en Belgique.
  • Le Presbytère, maison bourgeoise isolée qui appartient v. 1841 à M. HEURLIER père.
  • Le Ru du Bois Collot, affluent de la Thérouanne, qui arrose le territoire de la commune de Marcilly.
  • Mouillon (1835), lieu-dit.
  • Mousseaux, ferme ayant appartenu au chapitre de l'église de Meaux.
  • Pont, ferme qui appartient v. 1841 à M. CAMBRY.
  • Saint Saintin, — Les prés de Saint Saintin (1835), lieu-dit.
  • Vide Grange, — Widegrange (1766), (1835), lieu-dit.

Moulin de MARCILLY

  • Hoé, — Molendinum Hollheium (1005), — Molendinum quod vulgariter dicitur Hoe (1202), —  Le Moulin Hoe (1202), — Moulin de Marcilly (1784), — Le Moulin (1835), moulin sur la Thérouanne. En 1005, il fait partie des possessions cédées par Saint Gilbert évêque de Meaux aux chanoines de l'église de Meaux lors du partage des biens de l'évêché. Il appartient v. 1841 à M. de Boissy.
  • Le Moulin. (Voyez Hoé.)

Faits-divers de MARCILLY

Vers la fin de juin 1594, des soldats de La Ferté Milon, qui tenoient encore pour la ligue, venoient fourager jusqu'à Marcilly, dont ils enlevoient les troupeaux. La FAIOLE, lieutenant de M. de Vitry, gouverneur de Meaux, l'ayant appris, s'y transporta avec trente cavaliers et environ cent vingt fantassins. Ces soldats, repoussés par les paysans, s'étoient réfugiés dans une maison à l'extrémité du village dont ils ne pouvoient plus sortir. La FAIOLE arriva, les somma de se rendre, et sur leur refus, il fit mettre le feu à la maison. Les soldats alors demandèrent à entrer en composition ; mais on ne voulut plus les entendre. Ils furent tous passés au fils de l'épée.

1650-1656 - Mouvance censuelle. — Terrier de la seigneurie de Chambry. — Censitaires : messire Philippe Desvergers, écuyer, seigneur de Chambry, du Sannois et d'Annet, en partie, et dame Louise de Lonvilliers, son épouse ; — maître Pierre Janvier, curé de Crégy, en son nom et comme se portant fort de Gabriel Janvier, huissier au Châtelet de Paris, et de Pierre Bossé, huissier au bailliage du Palais, à cause de Catherine Janvier, sa femme, héritiers de feu Marguerite Lemadre, en son vivant femme de Roch Janvier, leur père ; — l'Hôtel-Dieu de Varreddes ; — MM. Leber et Cosset ; — le marquis de La Luzerne ; — madame de Bouguinville ; — maître Charles Hannier, conseiller et élu à Meaux ; — maître Charles Morin, en son nom et comme tuteur des enfants de Nicolas Olin ; — Claude Baron, vigneron ; — Charlotte Hubert veuve de Jean Lourdin ; — Christophe Leblanc, laboureur ; — Etienne Chambault, tailleur d'habits, tous demeurant à Chambry ; — Etienne Cholin, laboureur et vigneron à Mareuil ; — Françoise Bertheux, veuve de feu Isaac Hubert, demeurant à Penchard ; — Guillemette Moret, veuve de feu Etienne Trouet, vivant laboureur à Barcy ; — maître Jean Marteau, procureur fiscal de la terre et seigneurie de Chambry ; — Jean Pommart, marchand chaussetier à Meaux ; — Jean Trouet, laboureur à Barcy ; — Jean Devillenoy, maître d'école et clerc paroissial à Chambry ; — Jean et Rolland Mocarre, laboureurs, l'un à Villeneuve-sous-Dammartin, l'autre à Marcilly ; — Jean Thibault, maître tanneur à Meaux, à cause de Marie Milly, sa femme ; — Jean Luart, archer en la maréchaussée dudit Meaux, marchand, maître boucher en cette ville, etc.

PICOU Antoine. Entré [à l'académie royale de Juilly] le 1er avril 1712, en 6ème en 1712-1713, sorti le 9 novembre 1718 en fin de seconde redoublée, rentré le 13 janvier 1719, sorti le 1er avril 1719 en cours de rhétorique. Absent trois mois et demi du 17 février au 9 juin 1717. Des environs de Juilly. Neveu de Mr Ringuier, son tuteur. Fils de Sébastien Picou, né le 12 décembre 1633 à Saint-Soupplets, y décédé le 30 avril 1700 à environ 67 ans, et de Nicole Bailly, née en 1637, épousée en 1664, décédée à Saint-Soupplets le 25 juillet 1682 à environ 45 ans, Antoine Picou, né le 31 janvier 1676 à Saint-Soupplets, baptisé le 2 février, y est décédé le 26 juin 1702 à environ 24 ans. Il avait épousé le 14 juin 1700 à Marcilly Farre (ou Fane) Ringuier (cf. 1703 et 1738), de la paroisse de Marcilly, née à Gressy le 12 novembre 1672 et baptisée le surlendemain, fille de Charles Ringuier, receveur de Gressy, et de Suzanne Robert, filleule de Pierre Robert et Jeanne Faucheux, qui a déclaré ne savoir ni écrire ni signer, décédée à Saint-Soupplets à l’âge de 30 ans, veuve de feu Antoine Picou, et inhumée le 4 juillet 1702. Du mariage est issu Antoine Picou, né le 24 mars 1701 à Saint-Soupplets, baptisé le jour même, filleul de Denis Picou et de Suzanne Robar. Fermier receveur de la seigneurie de Vincy, il est décédé à Vincy-Manœuvre le 1er février 1787 : le 2 février 1787 Antoine Picou, fermier de Vincy, veuf de Marguerite Prévost, décédé la veille à environ 86 ans, est inhumé à Vincy-Manoeuvre, Seine-et-Marne, en présence d’Antoine Picou, Pierre Thophime Picou, fermier, Charles Picou, marchand épicier à Lizy, Nicolas Henry Picou, marchand de bled à Mary, ses fils, Pasquier Aubry, fermier à Rouvres, gendre, Félix Léopold Gibert, époux de Marie Alexandrine Suzanne, sa petite-fille, Pierre André Prévost, fermier à Estavigny, beau-frère, Antoine Nicolas Jean-Baptiste Prévost, conseiller du Roi, auditeur ordinaire en la Chambre des comptes, son neveu maternel. Antoine Picou, laboureur au Plessis-Belleville, fils de feu Antoine Picou, laboureur au Plessis-Belleville, et de Farre Ringuier, épousa à Messy le 23 février 1734 Marguerite Prévost, fille de Nicolas Prévost (cf. 1756), laboureur, et de Marguerite Trophime Frain, de cette paroisse, en présence de M. Charles Ringuier, président en l’élection de Crépy-en-Valois, cousin germain, de Denis Picou, laboureur à Saint-Soupplets, Nicolas Prévost, laboureur, Pierre Frain, laboureur à Chaouy, Claude Prévost et autres parents et amis. D’où Antoine Picou, né le 13 mars 1735 au Plessis-Belleville, baptisé le surlendemain, filleul de Denis Picou de Saint-Soupplets, et de Marguerite Trophime Frain, femme de Nicolas Prévost, de Messy : il épousa en 1763 Nicole Angélique Gibert (cf. les nombreux représentants de la famille Gibert), et Marguerite Suzanne née le 19 février 1736, ondoyée, baptisée au Plessis-Belleville, filleule de Claude Prévost et de Suzanne Catherine Charlotte Françoise Rhinguier ; elle épousa la même année 1763 Louis Alexandre Gibert. (R. P. de Saint-Soupplets, Gressy, Marcilly, Messy, Vincy-Manoeuvre, Seine-et-Marne ; R. P. du Plessis-Belleville, Oise).

Monographie

Nicolas TRONCHON, cultivateur, né à Marcilly (Seine-et-Marne), le 15 juin 1759, bienfaiteur de la ville de Meaux - Nicolas Charles TRONCHON