JAIGNES

Le village

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est à un quart de lieue de la rive droite de la Marne, à une lieue N. O. de la Ferté sous Jouarre & deux & tiers N. E. de Meaux.

La seigneurie de Jaignes appartient à l'abbaye royale de Notre Dame aux Nonnains, de Soissons, de l'ordre de Saint Benoît, qui remonte au VIIe siècle. Jaignes est indiqué dans une bulle d'Eugène III, datée de 1148, parmi les biens et revenus de l'abbaye avec le quart d'avouerie que possède à Jaignes la religieuse Adélaïde morte le 15 septembre 1116 (« Apud Gehennias quartam partem advocatiæ quam Adelaïs monialis possidebat. »). Les droits dont les religieuses et couvent de Notre Dame de Soissons jouissent comme Dames temporelles de Jaignes, sont notamment les suivants :

- La moyenne et basse justice avec mairie et greffe. (La haute justice appartient au châtelain de La Ferté sous Jouarre, en vertu d'une transaction de juin 1280.)
Le juge ou maire et le procureur fiscal de Jaignes reçoivent à la fin du XVIIIe siècle, des Dames de Soissons ou de leur fermier, 10 livres par an pour leurs honoraires (En 1784, le maire et juge des justice et mairie de Jaignes est Pierre-Philippe-Louis HUVIER, de La Ferté sous Jouarre, avocat en Parlement. Le greffe est tenu en 1789 par LECONTE, de Jaignes, qui en remet les registres au maire de la commune le 10 décembre 1790.). L'abbaye de Soissons délègue sa justice à son fermier qui est tenu de la faire exercer et perçoit les amendes à son profit.
Le maire de Jaignes, suivant l'usage de la plupart des seigneuries, tient tous les ans des plaids généraux, sorte d'appel nominal où doivent comparaître tous les justiciables sous peine de 7 sous 6 deniers d'amende. Le dernier de ces plaids s'est tenu le 19 décembre 1791.
- Les deux tiers des grosses dîmes de toute la paroisse (Les terres de l'abbaye situées sur les paroisses voisines, d'une contenance de 25 arpents 32 perches, dont 12 arpents sur Armentières, sont soumises à la dîme au profit des décimateurs des paroisses de la situation.) ; le dernier tiers appartient au chapitre de la cathédrale de Meaux.
Le revenu des dîmes peut s'élever à la fin de l'ancien régime à 1500 livres par an pour tout le territoire.
- Les cens, des surcens et redevances seigneuriales en argent, grains, vinages, fouaces et chapons.
Un cueilleret ou registre de ces revenus, dressé pour l'année 1353, par le frère MALBUS, receveur des religieuses, constate que celles-ci ont à percevoir à Jaignes 201 septiers, 1 pinte 11/12 et 27 seaux de vin rouge ; 18 septiers, 5 pintes et 7 seaux de vin blanc ; 25 sous 8 deniers en argent ; 26 chapons ; 14 fouaces de fine farine de froment ; 11 septiers et mine d'avoine. Le cartulaire de l'abbaye dressé en 1739 mentionne qu'il lui est encore dû alors sur Jaignes environ deux queues de vin (Environ 800 litres).
Le cens est de 4 deniers par arpent de 16 pieds ou de 7 deniers et pite (1 pite = 1/2 obole ou 1/4 denier) par arpent de 22 pieds (51 ares 07).
- Les lods et ventes, droit que tout acquéreur d'un héritage soumis au cens doit payer au seigneur. Il se perçoit à Jaignes sur le pied du douzième du prix, soit 8 1/3 pour cent. L'abbaye abandonne à son fermier les lods et ventes sur tout contrat n'excédant pas 600 livres, c'est-à-dire jusqu'à concurrence de 50 livres de droit et le quart seulement du droit sur les ventes excédant 600 livres, se réservant les trois autres quarts. En 1784, l'émolument du fermier est évalué de ce chef à 200 livres par an.
- Le droit de banalité sur tous les habitants de Jaignes pour le pressoir établi dans la ferme de l'abbaye, lequel droit se perçoit à raison du cinquième et sixième seau, suivant la nature de la denrée soumise au pressoir. Il est également compris dans le bail de la ferme.
- Le droit de percevoir de tout propriétaire du terroir de Jaignes possédant moins de 5 arpens, la somme de 5 sous par an.

L'abbaye de Soissons a droit de chasse sur sa seigneurie et entretient un garde qui doit justifier, suivant une prescription invariable, de sa religion catholique, apostolique et romaine, comme de ses bonnes vies et mœurs, et prêter serment en la maîtrise des eaux et forêts.

Le droit de tabellionnage appartient au seigneur de La Ferté sous Jouarre, haut justicier, et le tabellion de ce seigneur établit à Jaignes un substitut ; ainsi en 1636, le tabellion de La Ferté afferme à Antoine GERARD, de Jaignes, moyennant 70 livres par an le droit d'exercer en cette qualité en la branche de Jaignes et Tancrou. Le dernier tabellion a été Alexis LECONTE, en même temps greffier de la justice et mairie.

L'abbaye de Soissons jouit à Jaignes d'autres droits seigneuriaux, tels que la main-morte, le formariage, la corvée (Jean de Manoeuvre a vendu à l'abbaye en 1254 les droits de corvée qu'il a à Jaignes.). En 1315, elle abandonne à son fermier cinq sous sur chaque cas de main-morte et de formariage, se réservant le surplus.

Le morcellement du sol et la propriété roturière, presque entièrement accomplis à Jaignes dès le XIIIe siècle, les manants et roturiers possèdent à ce moment près de la moitié du territoire. En 1755, d'après le terrier que l'abbaye de Soissons fit dresser, le territoire de Jaignes est divisé entre 176 propriétaires, dont :

  • 172 censitaires ou détenteurs de terres de roture soumises au cens, se partageant environ 1600 parcelles.
  • L'abbaye de Soissons, elle-même, pour une contenance, d'après le terrier, de 321 arpens 70 perches, en 58 parcelles.
  • L'abbaye de Longpont.
  • Le seigneur de La Ferté sous Jouarre et Chamigny, pour 94 arpens 2 perches 75 centièmes, en 35 articles dits terres de Coucy (Ces terres ont conservé le nom d'un des anciens propriétaires. Les terres du seigneur de Coucy non soumises au cens, payent la dîme. Le 7 novembre 1448, Jeanne de Bethune, comtesse de Coucy et de Guise, vicomtesse de Meaux, dame de La Ferté au Col, signe un compromis avec les religieuses de Soissons, au sujet notamment du droit de terrage que celles-ci réclament sur les terres en question.).
  • Le prieuré de Grandchamp, pour le moulin de Jaignes et ses dépendances.

En l'an V de la République, il se trouve sur le terroir de Jaignes 249 propriétaires, soit 75 de plus qu'en 1755 ; en 1830, à la veille du jour où le terroir de Jaignes est modifié, il n'y a plus que 232 propriétaires.

Toponymie

Jagine (nd.), Géhennes (1148), Jehagnes (1165), Jehenois (XIIe siècle), Jéhangnes (1214), Jahangnes (1267), Jehaignes (1313), Jaignes (1390).

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : La Ferté sous Jouarre.
  • Coutume : Meaux.
  • Bailliage : Les premières causes à Jaignes (Mairie), les appels à La Ferté sous Jouarre puis au Châtelet. La justice est partagée.
  • Grenier à sel : Meaux.
  • Maîtrise des eaux et forêts : Crecy.
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de France.
  • Doyenné : Gandelu (1363).
  • Conférence : Raroy (XVIIe siècle), Gandelu (nd.).
  • Collateur : Le chapitre de la cathédrale de Meaux.
Dames, seigneurs
  • Le duc de La Rochefoucauld (1783), haut justicier.
  • L'abbesse de Notre Dame de Soissons (XVIIIe siècle), censitaire, avec moyenne et basse justice.

 

PRODUCTIONS : Grains, vins. Dans le village 9 charrues, environ 702 arpens de terre labourable et assez bonne, 30 arpens en vignes et 8 arpens en bois. Le sol de Jaignes est trop propre à la production du blé pour que la culture de cette céréale n'y remonte pas très-haut. En 1315, l'abbesse de Soissons impose à son fermier l'obligation de faire, par chaque période de trois ans, un blé d'hiver et un blé de mars.

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 61  
1726 61 276
½ XVIIIe 61  
XIXe   335

La cure

En l'an 1107, MANASSÈS, évêque de Meaux, donne l'église de ce village, ainsi que plusieurs autres, au chapitre de sa cathédrale, en imposant à ce dernier certaines conditions. Selon l'abbaye de Soissons, les droits de l'office du réfectoire du chapitre de la cathédrale de Meaux sur la paroisse de Jaignes lui ont été usurpés.
De nombreux différends ont lieux entre les curés et les décimateurs. La cure, comme la fabrique, ne posséde que dix arpens de terre sur le territoire de la paroisse et le curé est réduit à la portion congrue. Il n'est remis au curé de Jaignes pour son gros et portion canonique, que quatre muids de grains, deux tiers blé, un tiers avoine. Cet état de choses ne paraît pas à Jean Fournier, maître ès-arts, curé de Jaignes, conforme à la justice. Il revendique contre l'abbaye de Soissons les grosses dîmes comme appartenant en principe au curé de la paroisse. Les religieuses invoquent leur possession immémoriale, alléguent les besoins du couvent où se célébre nuit et jour le service divin et où s'exerçe l'hospitalité. Propriétaire des dîmes d'un grand nombre de paroisses, l'abbaye ne peut, sans se porter un grave préjudice, reconnaître la prétention du curé de Jaignes. Elle résiste énergiquement et une transaction du 14 octobre 1533 la confirme dans sa possession, en attribuant au curé de Jaignes cinq muids de grains, les menues dîmes et toutes les dîmes de vin, tant sur Jaignes que sur Grand Gérard. Le 8 août 1552, Jean Fournier transige de même avec le chapitre de Meaux. Les litiges et débats judiciaires reprennent vainement aux XVIIe et XVIIIe siècles. Au moment de la révolution la cure posséde un presbytère avec 50 perches de jardin et verger situé près de l'église. Les biens ruraux sont vendus nationalement le 28 février 1793 pour 6200 livres. Le presbytère est vendu le 3 thermidor an IV à Paul JULLIEN, maire de la commune, et rétrocédé à la commune le 03 juin 1810.

L'abside et le choeur de l'église de Jaignes sont de style gothique et paraissent remonter au XVe siècle ; la nef et le bas-côté sont de construction moderne. La première pierre du clocher a été posée en 1633, jour de la translation de Saint Nicolas, par Nicolas HOCHARD, curé de Jaignes, en présence notamment de Jean REGNAULT, receveur de la terre et seigneurie du lieu, de Crespin BOURGEOIS, maître d'école. Cette construction est faite par les gros décimateurs de la paroisse : l'abbaye de Notre Dame de Soissons et le chapitre de Meaux ; en la même année, sont fondues et baptisées les trois cloches de l'église, et le 14 avril 1634, le curé Hochard plante solennellement, à l'angle du chemin de Lizy à La Ferté et du chemin de Jaignes à Ruthel, la croix dite de Ruthel, « due aux bienfaits et charité de Jean REGNAULT ».
L'église de Jaignes possède une belle sculpture en bois de chêne, style de la Renaissance, servant de tabernacle au maître-autel, et provenant du prieuré de Grandchamp, et dans le même style, un autel de la Vierge provenant de l'ancienne église de Villers les Rigault.

PATRONNE : Sainte Geneviève.

FÊTES :

  • La fête de Sainte Geneviève se célèbre le 03 janvier, jour anniversaire de sa mort, arrivée en 512, et aussi le 25 novembre, sous le vocable de Sainte Geneviève des Ardents. Comme ces deux jours tombent dans un temps rigoureux et incommode et que « beaucoup de personnes étoient empêchées de venir à Jaignes faire leurs dévotions et y laisser des charités pour l'entretien et réparation de l'église », les habitants de Jaignes, en 1691, adressent à l'évêque de Meaux, M. BOSSUET, une supplique tendant à ce que la fête de novembre soit remise au premier dimanche de juillet ; M. BOSSUET le leur octroie et cet usage s'est perpétué. (La supplique en question porte notamment les noms suivants : Amicy de PONTENET, prêtre, curé de Jaignes, docteur en théologie ; Jacques FERRET ou FÉRET, Claude FOURNIER, Honoré FOURNIER, Antoine MIREAUX, Jean BOISARD, Jean POTONNIER, Nicolas et Alexandre BAQUET, Antoine PATOUT, Jean et Pierre LECONTE, Nicolas Pierre, Ambroise et François POTET, TREMBLET père et fils.)
  • La Trinité (XIXe siècle).

CURÉS : |

Instruction

En 1664, l'école de Jaignes se situe à l'angle de la rue de l'Église et de la rue de l'Abbaye, sur le terrain du cimetière. De 1753 à 1792, elle est située dans la rue de Tancrou, du côté de la rue du Moulin. Par la suite elle sera déplacée à différentes reprises pour se trouver dans la rue de l'Abbaye, également appelée rue du Village, en 1861.

Lieux-dits de JAIGNES

Au XIIe siècle l'abbaye cistercienne de Cercanceaux (Souppes sur Loing.) possède des fermes ou granges sur la paroisse.

Au XIXe siècle, dans le village 3 fermes : une à l'abbesse de Soissons, une à M. de GRANDMAISON (? La Place ?), maître des comptes à Paris et une à M. GAUTIER, inspecteur des canaux du duc d'Orléans.

  • Chivres (1250), — Chivre, parroisse de Tancroux en Brye (1638), — Chivres (1727), — Givres (XIXe siècle). Ce hameau de la commune de Tancrou est réuni à Jaignes par ordonnance royale du 22 mars 1835. La ferme de Chivres appartient v. 1841 à M. ROGER (La Ferté sous Jouarre).
  • Cuissy (1499), — Demeurant à Cuissy, parroisse de Tancrou (1721), maison détruite, enclave de la commune de Tancrou réunie à la commune de Jaignes par ordonnance royale du 22 mars 1835.
  • En Haut, ferme qui appartient en 1709 à Simon de MOLIGNON, occupée en 1770 par Mmes JULLIEN, en 1791 elle appartient à la famille VASSOU et v. 1841 à M. Julien BOUCHER.
  • Ferme de La Reine, — (1755), ferme située dans une pièce attenant au jardin de l'école (XIXe siècle.).
  • Fontaine d'Évée (1835), lieu-dit.
  • L'Abbaye, ancien fief et ferme près de l'église ayant appartenu à l'abbaye de Notre Dame de Soissons. En 1770 la ferme est occupée par Mmes JULLIEN. Le domaine de l'Abbaye, comprenant une ferme et 349 arpens de terre, est vendu nationalement le 4 février 1791, moyennant 248 100 livres à un sieur LESCLAVY sur lequel, faute de paiement, il est revendu plus tard à Guillaume BIOCHE, ancien notaire à Paris.
    De Guillaume Bioche ou de ses enfants, ce domaine a passé dans les mains d'un descendant du fermier à qui l'abbaye en fait bail en 1704 ; resté dans la même famille, il est encore au XIXe siècle cultivé par un des descendants de l'acquéreur. Six générations directes s'y sont succédées.
  • La Croix Saint Roch (1835), lieu-dit.
  • La Fontaine Marguerie (1835), lieu-dit.
  • La Forêt, ferme.
  • La Marne, — Matrona (1er s.), — Materna fluvius (632), — Fluvium maternæ (v. 670), — Fluvium matrena (v. 700), — Matrona (846), — Materna (1096), — Maderna (1158), — Marna (1185), — Aqua Materne (1254), — Le fleuve de Marne (1281), rivière affluent de la Seine.
  • La Place, ferme occupée en 1770 par Mmes JULLIEN, qui appartient v. 1841 à M. BROCHAMPS.
  • Le Clos Berthelot ou Les Marmitières, ancien lieu-dit réuni à la commune de Tancrou par ordonnance royale du 22 mars 1835.
  • L'Ecorcherie (1784), maison détruite.
  • Le Moulin de Jaignes, hameau et moulins.
  • Les Essarts, — Capella de Essartis Episcopi (1513), — Les Essartz l'Evesque (1566), — Les Essarts (1667), — Les Essarts lez Grandchamp (XVIIe siècle), — Les Essarts (1835), ancienne paroisse échangée par l'évêque de Meaux au prieur de Grandchamp en 1577, hameau réuni à Jaignes par arrêté du 22 mars 1835.
    • La Forêt, — Le fief de la Forest, près les Essartz l'Evesque (1566), — (1835), ancien fief et ferme aux champs. Ce fief, situé sur l'ancienne paroisse des Essarts, consiste en une maison seigneuriale et ferme (100 à 110 arpens de terre, 7 arpens de bois) avec la haute, moyenne et basse justice, et appartient au XVIe siècle à l'évêque de Meaux qui, pour payer les subventions dues au roi, le vend au sieur de La Trousse, moyennant 800 livres, en s'en réservant la mouvance.
      En vertu de la loi qui autorise les seigneurs ecclésiastiques à rentrer dans les biens par eux aliénés pour subventions, à la seule charge de rembourser le prix de l'aliénation, BOSSUET, évêque de Meaux, déclare en 1703 vouloir reprendre le fief de La Forest, ainsi que le fief de La Bordette, paroisse de Sainte Aulde, vendu à la même époque ; mais, soit abandon de cette demande, soit transaction, le fief de La Forest resta à la maison de La Trousse, ainsi que le reconnaît en 1711 le cardinal de BISSY, successeur de BOSSUET.
      Marguerite DELAFOND, veuve de Philippe-Auguste LE HARDY, marquise de La Trousse, a vendu son fief en 1694, moyennant 200 livres de rentes perpétuelles à Armand-Jules de LAVAL, seigneur de L'Etancourt et de Bogues ; mais à défaut par celui-ci de remplir ses engagements, la dame de La Trousse en a repris la propriété et possession.
      Les marquis de La Trousse le conservent jusqu'au moment de la vente du marquisat lui-même dans laquelle il fut compris.
    • Les Vieilles Loges, ferme.
    • Le Tronchet, hameau.
  • Les Fourneaux, — Les Fourniaux (1271), lieu-dit.
  • Les Grandes Bornes (1647), ancien lieu-dit.
  • Les Marmitières. (Voyez Le Clos Berthelot.)
  • [L'Ile, — L'Ile Adam (1691), château au finage de La Ferté sous Jouarre.] [Le bois de l'Ile Adam se trouve situé sur la paroisse d'Ussy sur Marne.]
  • Torchamp, hameau sur l'ancienne paroisse des Essarts l'Evêque, réuni à la commune de Jaignes par arrêté du 22 mars 1835.

Moulins de JAIGNES

  • Le Moulin de Jaignes. Deux moulins sur la Marne avec deux tournans qui y font mouvoir six meules appartiennent à M. MABILE qui les a à bail emphitéotique du prieur de Grandchamp, et v. 1841 à M. Léon DAVID.

Faits-divers de JAIGNES

12 mars 1574 - Pierre Delestre, palefrenier de Charles de Raguet, écuyer, seigneur de Cuissy et Antoinette de Raguet, fille batarde dudit Charles de Raguet : contrat de mariage. Par ce contrat Charles de Raguet, promet de donner à sa fille le lendemain du mariage une somme de 50 livres tournois et une vache à lait et lui fait donation de vignes au terroir de Grand-Gérard (près Ussy-sur-Marne). En outre Charles de Raguet, au nom et comme procureur de Nicole Lemaigre, veuve de Jean Le Menu, demeurant à Cuissy, (près Ussy-sur-marne), mère d'Antoinette de Raguet, fait donation à ladite Antoinette de Raguet de travées de maison et de terres à Cuissy.

18 décembre 1584 - Pierre de La Fontaine, manouvrier, demeurant à Cuissy, paroisse d'Ussy sur-Marne : donation à Barbe Denize, sa femme de la jouissance viagère de terres au terroir de Jaignes.

12 avril 1594 - Geneviève Berthelot, veuve de Jean Loys, demeurant à Grand-Gérard [La Grange Erard], paroisse de Jaignes : donation à Nicolas et à Marguerite Ligon, demeurant à Beauval Le Petit, paroisse de Chamigny, de travées de logis et jardin à Grand-Gérard [La Grange Erard], terre et seigneurie de Grand-Champs [Tancrou] et de terres et de vignes à Grand-Gérard [La Grange Erard] et au terroir de Grand-Champs [Tancrou].

1693 - Disette.

Le droit de tabellionnage appartenait au seigneur de La Ferté-au-Col, haut justicier, et le tabellion de ce seigneur établissait à Jaignes un substitut ; ainsi en 1636, le tabellion de La Ferté affermait à Antoine Gérard, de Jaignes, moyennant 70 livres par an le droit d'exercer en cette qualité en la branche de Jaignes et Tancrou. Le dernier tabellion a été Alexis Leconte, en même temps greffier de la justice et mairie.

1710-1711 - Famine suite à l'hiver très rigoureux.