IVERNY

Le village

Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est à une lieue & demie N. E. de Meaux.

Une partie du village dépend en 1783 de la paroisse du Plessis l'Evêque. Il est traversé par l'ancien chemin pavé de Meaux à Dammartin. Vers le milieu du XVIIIe siècle, toutes les rues du village ont été dépavées par le seigneur pour en avoir les grès ; devenues impraticables en hiver, les habitans ont ouvert leurs vergers pour servir de passage et faciliter les communications.

Toponymie

Iverniacum ou Hibernalium (nd.), Yvernyacum (1228), Iverniacum (XIIIe [13ème] siècle), Ivarni (XIVe [14ème] siècle), Ivergny (1415), Yverny lez Charny en France (1499), Yvergniacum (XVe [15ème] siècle), Iverny en France (1554), Yverny (1571), alias Juverny

CIRCONSCRIPTION
  • Parlement : Paris.
  • Intendance : Paris.
  • Subdélégation : Meaux.
  • Coutume : Paris.
  • Bailliage : Les premières causes au Plessis du Bois, les appels au Châtelet de Paris.
  • Grenier à sel : Meaux.
  • Maîtrise des eaux et forêts : Crecy.
  • Décimateur : L'abbé de Chambrefontaine.
  • Diocèse : Meaux.
  • Archidiaconé de France.
  • Doyenné : Claye.
  • Conférence : Claye.
  • Collateur : Le prieur de Sainte Céline.
Dames, seigneurs
  • Famille d'Iverny (XIVe siècle).
  • Le marquis Hilaire ROUILLÉ du Coudray (XVIIIe siècle).
  • L'évêque de Soissons.

 

PRODUCTIONS : Grains

DÉMOGRAPHIE
PÉRIODE FEUX HABITANTS
1709 73  
1726   330
½ XVIIIe 73  
XIXe   561

La cure

 

PATRON : Saint Martin.

FÊTE :

CURÉS : |

Bienfaisance

Après le XIIIe siècle une léproserie a été détruite, et son emplacement ainsi que son terrain ont été attribués à la fabrique ; ils ont par la suite servi de jardin au maître d'école puis vendus comme bien national après la révolution de 1789 tout en conservant le nom de Maladrerie.

Lieux-dits d'IVERNY

  • Château Gaillard, château détruit et lieu-dit sur les paroisses d'Iverny et du Plessis l'Evêque.
  • La Bâte est un écart situé à un demi-quart de lieue à l'ouest d'Iverny. Il n'y a que trois maisons qui soient de cette commune, le reste étant du Plessis-aux-Bois.
  • La Chapelle Saint Nicolas (1415), près d'Iverny et du Plessis-l'Evêque.
  • La Fontaine des Mouches (1810), lieu-dit.
  • La Grande Ferme et La Petite Ferme. Dans le village se trouvent deux fermes appelées l'une la Grande, l'autre la Petite Ferme. Celle-ci appartenoit aux bénédictins d'Orléans. Les bâtimens furent entièrement renouvelés en 1788, sous la direction gratuite de M. Haran qui en étoit alors le fermier : ils se font remarquer par la solidité de leur construction et le choix des matériaux qui y ont été employés. On distingue surtout le corps-de-logis du fermier pour sa belle distribution, l'étendue et la commodité des pièces qui le composent. Cette petite ferme a été vendue nationalement et fait aujourd'hui, ainsi que la grande, partie du beau domaine du Plessis-aux-Bois.
  • Templier La Pierre, — Le fief terre et seigneurie assis à Yverny lez Charny en France (1499), ancien fief qui relève de l'évêché de Meaux et tenu par la commanderie de Monthyon pour celle de Charny. En 1329, Philippe de Valois amortit des biens vendus par Renaut et son fils Renauldin de Lapierre au chapitre de la cathédrale de Meaux.
    En 1509, une sentence est rendue contre le curé relative à la perception des grosses dîmes du fief de la Pierre revenant aux marguilliers de l'église Saint Etienne de Meaux. (Voyez le moulin d'Iverny)
  • Le Fief Jacques Lempereur, — Philippe de Boulainviller et Jeanne de Bricon, comte et comtesse de Dammartin, vendent à Jean de Marc, seigneur de Montcrépin, et Amand Auvray, receveur de la terre et seigneurie du Plessis-du-Bois dit Pomponne, agissant pour Mathieu de Longuejoue, évêque de Soissons, seigneur d'Iverny et dudit Pomponne, la haute justice et tous droits sur les lieux, fiefs et arrière-fiefs qui furent jadis à Jacques Lempereur et Jean Doc, assis au village d'Iverny en France et environs, lesquels fiefs furent acquis par Jean de Longuejoue, conseiller au Parlement, et Geneviève Baillet, sa femme, père et mère dudit évêque, les droits de haute justice ayant été réservés par Antoine de Chabannes, comte de Dammartin, par contrat passé avec Geneviève Baillet en février 1488 ; le comte et la comtesse vendent aussi à l'évêque, au profit de la veuve, des enfants et héritiers de Thibault de Longuejoue, maître des Requêtes de l'Hôtel du Roi « et fils dudit s.r évêque », les droits qu'ils peuvent avoir sur le petit fief des Essars assis au village du Plessis l'Evêque, près et devant l'église, qui consiste, entre autres choses, en 12 s[ols] 6 d[eniers] de censive sur trois maisons, avec justice haute, moyenne et basse ; 6 juillet 1554 (copie du temps), — Souffrance de foi et hommage demandée aux assises de Dammartin pour Louis de Clermont, marquis de Resnel, seigneur des fiefs de Jacques Lempereur, Jean Doc et des Essars [Paroisse de Mitry] ; 16 janvier 1579 (copie de 1730), ancien fief.
  • Le Fief Jean Doc, ancien fief. (Voyez Le Fief Jacques Lempereur)

Moulin d'IVERNY

  • La Pierre. C'étoit un moulin qui a été détruit. On en trouva, en remuant les terres il y a quelques années, d'anciens et solides fondemens, ainsi que les caves, dont les voûtes subsistoient encore en partie. C'est aujourd'hui une agréable prairie, arrosée par un ruisseau dont les eaux coulent foiblement du nord au midi. Sur ce ruisseau, à côté et au midi de cette prairie, est un pont que l'on appelle le pont de la Pierre. (? Les Douaires ?)

Faits-divers d'IVERNY

- On lit dans quelques historiens, qu'en l'an 1526, pendant la guerre des Anglais contre la France, la ville de Meaux étoit devenue le refuge d'une multitude de personnes qui fuyoient les ennemis. Ses environs furent ensuite désolés par une foule de maraudeurs échappés des armées respectives, et contre lesquels les habitans de cette ville marchèrent, courageusement sous la conduite du bailly de Meaux : ils surprirent une bande de ces maraudeurs au village d'Iverny et les pendirent tous.

[Fief des Essarts paroisse de Plessis l'Evêque] Cahier contenant la copie, faite en 1761, des pièces suivantes : donation du fief des Essars par Jean Gontier, chanoine de Paris, à Thibault de Longuejoue, seigneur d'Iverny, 30 novembre 1539 ; foi et hommage par Jean de Flécelles, président de la chambre des Comptes, à Louis-Antoine du Prat de Barbançon, marquis de Nantouillet, 6 octobre 1648 ; foi et hommage par Nicolas de Flécelles, conseiller d'Etat, 26 mai 1650 ; foi et hommage par Geneviève Titon, veuve de Jean-Baptiste Le Féron, seigneur du Plessis, maîtres des Comptes, grand-maître des Eaux-et-forêts au département de l'Ile-de-France, dame du Plessis-aux-Bois, La Baste, Iverny, et du fief des Essars au Plessis-l'Evêque, qu'elle a acquis de la présidente Lamoignon, 24 novembre 1712.