FUBLAINES
Le village
Dans la Brie Champenoise, cette paroisse est située entre Meaux & Monceaux, à une lieue S. E. de Meaux, à une demie lieue de la rive gauche de la Marne & trois quarts de lieue du grand chemin.
Toponymie Fublame (nd.), Fuvelinæ (1005), Fublenæ (1153), Fullenæ (v. 1180), Febleines (1228), Fubleines (1276), Fublane (1289), Ecclesia Sancti Eligii de Fublanis (1334), Molendinum de Fublanis (1505), Fubllines (1588), Feublaines (1611), Les religieux Minimes de Fublaines à Crécy (XVIIe siècle). |
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CIRCONSCRIPTION | |
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Dames, seigneurs | |
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PRODUCTIONS : Grains, vins. Son terroir est abondant en grains & en pâturages, 900 arpens tant terre labourable que vignes & prés ; six charrues.
MARCHÉS :
DÉMOGRAPHIE | ||
PÉRIODE | FEUX | HABITANTS |
1709 | 52 | |
1726 | 233 | |
½ XVIIIe | 52 | |
XIXe | 406 |
La cure
Au début du XIe siècle, sous le pontificat de Saint Gilbert, les biens de la cathédrale de Meaux sont scindés en deux, une partie en revient aux chanoines sur leur demande par le biais d'une mairie du chapitre (Les droits seigneuriaux cens, rentes, lods, ventes, quint, requint sont régis par un receveur.) et l'autre à l'évêque. L'église de Boutigny, est, entre autres, unie à la mense des chanoines et devient dès-lors une des neuf filles du chapitre. Cette paroisse est directement soumise à la juridiction du chapitre de la cathédrale de Meaux, ne relève que du pape, sans l'intermédiaire de l'évêque. Fublaines, détaché de la paroisse de Boutigny au XIIIe siècle, est par là devenu fille du chapitre.
PATRON : Saint Eloy.
FÊTE : Le dimanche de la Quasimodo.
CURÉS : |
Lieux-dits de FUBLAINES
- Brinche, — Brinca villa (1005), — Brinches (1224), — Brinchiæ (1278), — Brunches (1507), — Brinche (1757), — Le fief de Brinches (1776), hameau sur les communes de Fublaines et de Villemareuil. Deux manses appartiennent au XIe siècle à l'évêché de Meaux qui sont transmis par l'évêque Saint Gilbert aux chanoines de l'église de Meaux en 1005 lors du partage des biens.
- La Forêt du Mans, ancien massif forestier.
- La Fontaine du toit, — La Fontaine-Dutoy (1773), — (1845), lieu-dit.
- La Fontaine Martin (1845), lieu-dit.
- La Marne, — Matrona (1er s.), — Materna fluvius (632), — Fluvium maternæ (v. 670), — Fluvium matrena (v. 700), — Matrona (846), — Materna (1096), — Maderna (1158), — Marna (1185), — Aqua Materne (1254), — Le fleuve de Marne (1281), rivière affluent de la Seine.
- Le Couvent (1645), ancien couvent de Minimes, lieu-dit. Fondé avec son église Saint Pierre en 1588 par Pierre POUSSEMIE chantre chanoine et grand vicaire de l'évêché de Meaux. En 1598, suite à une donation faite par Henri IV à l'établissement, les religieux sont tenus d'instruire chaque mois les villageois de Montceaux et de ses environs.
- Mort le 5 octobre 1614, Pierre POUSSEMIE fut enterré dans l'église des Minimes, et ses héritiers firent graver sur sa tombe une épitaphe qui, par une équivoque assez curieuse, sembloit faire allusion à leur exhérédation en faveur de ces religieux (" Ad cujus æternam memoriam hoc monumentum erigi curaverunt heredes ejus ex Minimo."). Les Minimes furent transférés à Crécy en 1740 dans le couvent des religieuses de La Crèche de Jésus.
- Les Basses Fermes, hameau.
- Les Basses Fermes, — Les Basses Fermes de Fublaines (1742), fermes.
- Les Bordes (1845), lieu-dit.
- Les Fermes (1789), ferme disparue.
Faits-divers de FUBLAINES
En 1561, les huguenots pillèrent l'église de Fublaines, et commirent des désordres affreux dans le village.
Le 9 avril 1590, M. de THOIRY, gouverneur de Meaux, fut averti qu'il y avoit 50 soldats commandés par le capitaine COUSINET. Il y fit marcher sa compagnie avec une partie de la garnison. Plus de deux cents habitans les accompagnèrent. A leur arrivée, il y eut de part et d'autre plusieurs escarmouches. Les soldats se retirèrent dans des bâtimens. On y mit le feu et ils furent obligés de se rendre. Ils étoient presque tous de la ville et du Marché de Meaux. Il y en eut treize tant tués que jetés à la rivière ; ils étoient commandés par un nommé LOISILLON.
Le 30 janvier 1695, 300 hommes du régiment de Picardie logèrent à Meaux. Ils avoient logé, les deux nuits précédentes, à Fublaines et aux environs, où, après avoir pillé les maisons, ils brûlèrent les meubles et les cuves des paysans.